Plage d'Hirsthals, Danemark
Les dimanches en photos sont aussi chez :
Tiphanie, Choupynette, Fleur, Liliba, SeriaLecteur, Margotte, Estellecalim.
Plage d'Hirsthals, Danemark
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Qui se souvient aujourd'hui du groupe country The Browns ?
Contemporains et amis d'Elvis Presley, les 3 membres du groupe connurent une ascension fulgurante, avant de retomber dans l'anonymat. Si aujourd'hui, leur réputation n'est plus la même, Rick Bass, qui nous avait plutôt habitué aux grands espaces, revient sur leur parcours qu'il retrace dans une version romancée et se penche sur un destin à la croisée de la gloire et de la chute dans une grande fresque familiale autour de la musique.
Maxine, Bonnie et Jim Ed ont grandi dans les années 30 dans une famille pauvre de l'Arkansas. Vivant au milieu de la forêt pour les besoins de l'acierie familiale, les enfants développèrent une ouie incroyable qui leur permettaient de déterminer si les scies étaient bien affutées.
" Quand la lame avait atteint l’affûtage parfait, absolu, la scie émettait un son particulier, et cette harmonie aiguë n’était guère différente de l’harmonie tempérée que les Brown s’efforçaient de réaliser avec leurs voix. "
Après avoir chantés dans les coeurs d'église et le restaurant familial, ils deviennent bien vite des petites vedettes de la radio, avant d'être attachés (et exploités) à un producteur avare qui les fit travailler sans relâche et sillonner les routes pour donner des concerts à tout va. Peu importe, naifs et ennivrés par la musique, les Browns ne pensent qu'a chanter.
"Ils ressemblaient à des chevaux de course avec des oeillères, fonçant sur la piste de terre. Un jockey les fouettait et ils se rendaient vaguement compte qu'il y avait du monde dans les tribunes, mais ils ne s'interrogeaient pas sur le tracé de la piste",
Le restaurant et la demeure des Brows devient un arrêt obligatoire pour les musiciens de l'époque et bientôt le groupe sympathise avec un certain Elvis Presley (17 ans) qui se fiancera avec Bonnie avant de se perdre dans la gloire. Sous la tutelle de Chet Atkins, le groupe libéré prend une autre envergure et enchaîne les succès. Mais bientôt, le temps de la country passe et The Browns, fatigués, décident d'arrêter en dépit de la volonté et de la recherche de gloire de Maxine.
Une Maxine dont la voix contemporaine s'entremêle à la chronologie du passé des Browns. Une Maxine vieillissante qui, à 80 ans, continue à croire au succès.
" Certains des auditeurs passaient de la country à la pop…. Le public s’éloignait d’eux, il en suivait un autre à présent. Ce qui avait valu aux Brown une pareille adulation –leur capacité à camoufler leurs émotions sous une façade parfaitement lisse - serait en définitive leur faiblesse, mais ils seraient les derniers à le savoir. Il faudra un demi-siècle à Maxine pour le comprendre… "
Nashville chrome est un ouvrage multiple.
Roman quelque peu biographique, il nous permet de découvrir le parcours de ce groupe célèbre et son histoire intimement liée à une époque, celle des années 50 qui transparaissent en filigrane. La chronologie et les détails sont précis et s'attachent à rendre le quotidien et l'atmosphère de ces vies exceptionnelles, entre les difficultés, les drames familiaux et la légereté de la gloire musicale. On y croise un surprenant Elvis, profondément modeste et humain, et l'auteur nous gratifera de scènes particulièrement belles entre Bonnie et ce dernier. Leur rupture est bouleversante, inaugurant le gouffre dans lequel Elvis plongera bientôt, ennivré par le succès.
Mais sans avoir l'air d'y toucher, Rick Bass fait glisser son récit vers un véritable roman. En s'appuyant sur des éléments véridiques, l'auteur réussit à construire une histoire avec du souffle, imaginant scènes, émotions et situations, d'une manière telle qu'il transcende la réalité, faisant des Brown de véritables personnages de fiction. S'attachant plus particulièrement aux 2 soeurs, Maxine et Bonnie, il décrypte le mirage de la gloire et met en parallèle les réactions opposées des 2 soeurs. Alors que Bonnie, amoureuse, semble heureuse et satisfaite de son sort et de la petite vie tranquille qu'elle s'est construite, Maxine, au contraire, reste profondément amère de la fin prématurée du groupe et ressasse la gloire perdue qu'elle espère toujours regagner pendant ses vieux jours. Ses interventions scandent régulièrement le texte et le lecteur découvre une vieille dame affaiblie qui vit dans son passé et attend éperdument celui qui lui offrira la reconnaissance méritée. Viendra un petit gamin, armé d'un camera, qui montera un film sur cette Maxine âgée et qui lui offrira ce rêve tant attendu. Cette vieillesse décrite sans concessions avec tout ce qu'elle a de ridicule, de misérable et de dérisoire mais aussi de touchant, furent pour moi les séquences les plus bouleversantes de ce roman, tant j'aurais pu voir le film se dérouler sous mes yeux.
« Elle comprend qu’elle sera la dernière à partir – elle le sait depuis des décennies – mais elle n’en saisit toujours pas le sens ni la signification, ni la responsabilité que cela implique. La solitude de celui qui reste est infinie. »
Loin d'être la simple biographie romancée qu'elle parait, Nashville chrome est d'une toute autre trempe, d'une toute autre ampleur. Rick Bass parle avec force de ces destins brisés (ou pas), de l'innocence perdue, du tourbillon de la musique, avec une psychologie prononcée et une langue travaillée qui réussit à saisir l'ambiance d'une époque où tout semblait possible, à capter les émotions personnelles tout comme les paysages.
Mais surtout l'auteur réalise, à sa manière, le souhait de Maxine, en rendant hommage à ce groupe oublié qui fut, rappelons-le, le groupe préféré des Beatles.
Inutile de connaître le groupe ou d'être spécialiste de la musique country : vous aurez compris que ce livre est à lire comme un roman ! Une grande réussite, à n'en pas douter !
Liens :
Le site de Maxine Brown.
Les Browns à découvrir en vidéo :
Titre : Nashville chrome
Auteur : Rick Bass
Éditeur : Bourgois
Parution : Mars 2012
378 pages
Prix : 25€
Merci à Babelio pour ce masse critique si intéressant !
L'Australie, en cette fin du XIXème est une terre en pleine colonisation. Les navires anglais appareillent avec à leur bord, prisonniers, prostituées, orphelins et quelques jeunes hommes de bonne famille. Ici, l'histoire va s'attacher à Lonan O'Farrell, jeune garçon sans famille, que les nonnes destinent à l'adoption auprès d'un homme fort peu sympathique, bien heureux de trouver de la main d'oeuvre pas chère. Sur le bateau, le jeune Lonan a fait la connaissance d'Abigail Sheeman qui l'aidera à fuir cet avenir peu réjouissant en le cachant dans une charrette.
De son côté, Ian McFarlane, un fils de migrant écossais, rejoint la propriété familiale après plusieurs années d'absence, en compagnie de l'irlandais Paddy et d'Allambee, un aborigène. Alors que les 3 amis découvrent leur jeune passager clandestin, McFarlane a la mauvaise surprise de découvrir que les terres de sa famille sont aux mains d'une certaine Elizabeth Barnes, et ce, de manière quelque peu frauduleuse. Obligé de fuir avec un orphelin sur les bras mais résolu de se venger et de récupérer son domaine, McFarlane s'enfonce dans les terres aborigènes.
Voilà un premier tome très enthousiasmant d'une série de qualité qui se profile ! Ce western à la sauce australienne nous emmène sur des terres encore vierges et peu habitées. Remarquablement rendus, les paysages ont le goût de la poussière et du soleil. Les couleurs, dans une palette chaude et forte, sont très réussies et rendent avec force l'immensité de ces grands espaces.
Les personnages ne sont pas en reste et leur profils et psychologie, plutôt bien étudiés. Si Lonan et McFarlane semblent être ses principaux acteurs, on peut supposer avec force que la belle Abigail aura son rôle à jouer dans la suite de cette histoire. Le rôle d'Allambee n'est pas négligeable, lui non plus, permettant de faire le lien avec le peuple des aborigènes qui aura toute sa place dans l'intrigue, mais je ne vous en dis pas plus !
Une intrigue intelligente, rondement menée avec des dialogues percutants et une mise en place dynamique de la base du récit. Ici, pas la peine d'attendre 3 tomes pour que le lecteur sache le pourquoi du comment. Bref, un scénario peut-être un peu classique mais qui fonctionne extrêmement bien.
Au delà de cette aventure entre vengeance et réglements de compte, on découvre également en arrière-fond l'histoire de l'Australie et surtout la position des aborigènes auprès de colonisateurs blancs, sans gêne et sans scrupules. Comme aux Etats-unis, le racisme n'est pas une légende et on découvre à travers le quotidien des personnages, les répercutions sur ce peuple, repoussé plus loin de ses terres, banni des commerces et traqué par les soldats anglais.
Bref, Down Under est un vrai western australien, reprenant les codes du genre : un peuple opprimé, des terres arides où des flots de migrants tentent de faire leur vie, un personnage de tête brûlée qui crie vengeance et des réglements de compte qui se profile à l'horizon, un jeune garçon en plein voie initiatique, et quelques méchants sans scrupules, etc...
Attendons de voir comment la suite de l'histoire se développe avant de crier au coup de coeur mais surtout n'hésitez pas à vous plonger dans cette aventure dans le bush qui plaira à un large public, amateur d'aventures en tout genre ou curieux d'une des rares séries située en Australie. On se demande bien pourquoi d'ailleurs le lieu n'a pas été plus exploité précédement... Personnellement, j'attends la suite avec impatience !
Titre : Down under, tome 1 : L'homme de Kenzie River
Scénariste : Nathalie Sergeef
Dessinateur : Fabio Pezzi
Coloriste : Jean-Jacques Chagnaud
Éditeur : Glénat
Parution : Juin 2012
48 pages
Prix : 13,90€
Chez Mango
Teru est une lycéenne qui n'a plus de famille depuis la mort de son grand frère. Depuis, elle vit seule et sans le sou, ce qui lui vaut les moqueries d'une certaine frange de son école. Pourtant, Teru peut toujours trouver du réconfort ailleurs. Avant de mourir, son frère lui confia un téléphone portable qui lui permet de contacter un mystérieux Daisy qui semble toujours là pour la protéger.
"Ce portable est relié à Daisy, tu pourras le contacter à chaque fois que tu seras triste ou que tu auras des problèmes".
Mais loin de se plaindre des brimades qu'elle subit de la part du comité des élèves, elle préfère rassurer Daisy en lui déclarant que tout va bien.
Bientôt, un nouveau gardien arrive à l'école. Kurosaki, un beau jeune homme au caractère bien trempé, n'hésite pas à utiliser l'accident d'une fenêtre cassée pour faire travailler Teru à son service et la transformer en larbin. Mais derrière ces apparences de profiteur et de voyou, se cache anonynement le fameux Daisy qui continue de protéger Teru !
Dengeki Daisy s'avère vraiment une bonne surprise, question shojo. Vous l'aurez compris, l'identité cachée du fameux Daisy/Kurosaki que l'on découvre très rapidement est la pierre angulaire de cette histoire. Car si le lecteur est mis dans la connivence, Kurosaki refuse au contraire que Teru soit au courant. Leurs relations se construisent donc en dépit de ce lien qui les unit déjà.
Les personnages, très charismatiques, très attachants, sont un des points forts de cette histoire.
Teru est une lycéenne courageuse qui fait front aux élèves qui n'hésitent pas à la harceler pour sa pauvreté et fait preuve d'une grande générosité d'âme. Elle n'hésite pas à pardonner à ceux qui l'ont blessée, certaine qu'il recèle en eux du bon malgré tout. La simple présence de Daisy suffit à la soutenir moralement mais l'arrivée de Kurosaki la perturbe quelque peu. Elle va découvrir des sentiments nouveaux à ses côtés, charmée par son côté protecteur derrière un caractère fondeur. C'est que le jeune homme semble porter une lourde histoire et semble porter la responsabilité de la mort du frère de Teru. Amoureux depuis toujours de la jeune fille, il se refuse du coup à laisser libre cours à ses sentiments.
Hélas, la situation se complique quand les échanges de mails se font entre Teru et Daisy, en présence de Kurosaki ou quand, par un concours de circonstance, Teru se retrouve à habiter chez lui temporairement !
Bref, vous l'aurez compris, l'humour est loin d'être absent dans cette comédie romantique enlevée.
Le mangaka, qui est ici un homme, s'est éloigné des clichés du genre et de l'image de l'héroine nunuche. Mélangeant situations comiques et légères avec un aspect plus sombre et torturé des personnages, il distille au fil de l'intrigue des révélations au compte goutte qui agrippe son lecteur impatient de connaître la suite de leurs aventures.
Un manga optimiste à découvrir donc ! 12 tomes sont en cours de parution actuellement.
D'autres avis :
Bulles et onomatopées, tome 1 - tome 2
Titre : Dengeki Daisy, tomes 1 et 2
Auteur : MOTOMI Kyousuke
Éditeur : Kaze
Parution : Mars 2010 / Mai 2010
192 pages
Prix : 6,69€
Ce manga a reçu le prix du meilleur shojo au Japan Expo Award 2012
Un petit récapitulatif tardif.... !
Romans :
- Cinq matins de trop - Kenneth Cook
- Le jeu des ombres - Louise Erdrich (parution septembre 2012)
BD :
- La mémoire de l'eau, tome 2
- Les contes de l'ère du cobra, tome 1
- Alice au pays des singes, tome 1
- Fairy Quest, tome 1
- Egon Shiele
- Garance
- Down under, tome 1
- Les quatre coins du monde, livre 1 - Labiano
- Les chevaux de vent, tomes 1 et 2
- Boules de cuir
- Face cachée, tome 2
Manga :
- Lovely love lie, tomes 1 à 3
- Dengeki Daisy, tome 1
- Liar game, tome 1
Je suis de retour de mon roadtrip norvégien...
Le blog reprendra une activité normale sous peu !
Hirtshals, Danemark
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Voici le résultat express du concours de ce mois-ci !
Vous avez été 9 à participer et 63 à voter.
Les votes ont été assez éclatés mais une photo a vite pris la tête.
Je m'étonne d'ailleurs quelque peu des chiffres de vote plus important que d'habitude, surtout en cette période de vacances qui d'habitude minimise le nombre de votants.
La famille et les amis ont-ils été appelés à la rescousse pour ce concours où il n'y a rien à gagner ? :)
Dans tous les cas, voici le nom du gagnant pour cette session :
Il s'agit de Laurence et ses 26 votes
avec sa photo Reflet sur l'eau, prise en Bretagne au lieu dit Le cast.
Bravo à elle !
Voici les autres statistiques de votes :
Et les photographes :
Photo 1 : Laurence
Photo 2 : Emmyne
Photo 3 : Merquin
Photo 4 : Wal
Photo 5 : Kathel
Photo 6 : Calliope
Photo 7 : Aifelle
Photo 8 : Fleur
Photo 9 : Gene
Cette session nous a donné de très chouettes photos mais j'ai eu pour ma part un coup de coeur pour la photo 9 !
Malgré quelques petits défauts (pied de l'enfant coupé, lignes à redresser), je trouve cette photo extrêmement belle et travaillée, avec un joli grain légèrement flou, un mouvement bien saisi et une ombre fort bien mise en valeur. Aussi, je tiens à féliciter son auteur !
La photo 2 et son joli mur littéraire m'a également bien plu, la photo 4 et son bel oiseau pris en vol (dommage qu'une aile soit floue) et enfin la photo 6 et sa belle dentelle végétale.
Et vous, quel est votre coup de coeur ?
Chers lecteurs, je vous abandonne pour 2 semaines pour ... un road trip en Norvège !
En attendant de vous ramener plusieurs centaines de photos,
je vous offre celle d'un lieu où je monterais au cours de mon séjour...
Le Preikestolen, une plateforme naturelle, qui culmine à 600m d'un Fjord.
Préparez vos lectures...
Il est possible qu'une petite semaine norvégienne soit organisée à la rentrée !
Je n'ai pas trouvé d'informations, ni de site sur ce photographe mais sa série intitulée "Workshipper" m'enchante au point de vous la présenter.
Les photos ont été prises à Lhassa sur la place du temple Jokhang et dans la rue de la huitième galerie.
Le clair obscur utilisé rend avec beaucoup de réussite l'atmosphère de ferveur religieuse de ces bouddhistes en prières.