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1941. Simon est un jeune garçon juif qui vit dans la campagne française. Il habite avec le bon curé du village qui s'occupe d'orphelins. Tout va bien jusqu'au jour où, pointé du doigt par ses camarades de classe peu sympathiques, il va être forcé de quitter les lieux. Commence alors une errance plus ou moins heureuse, sous le regard bienveillant d'une mystérieuse chouette blanche.
Même si le thème est déjà vu, l'histoire est très touchante.
Confronté à la bêtise humaine, le jeune héros va devoir faire face aux railleries et à la violence de ses camarades. Sa passion pour les oiseaux, synonyme de la liberté qu'on lui refuse, sera un refuge.
Les auteurs abordent avec sensibilité les difficultés d'être juif, la perte de l'innocence et le fait de grandir tout en étant haï et traqué.
Le dessin est cependant assez simpliste et pourrait rebuter les adultes qui recherchent un graphisme plus abouti.
Un album intéressant à mettre plutôt dans les mains des enfants pour leur expliquer cette période tourmentée de la France.
Note : ***
Editions Bamboo, Angle de vue - 12,90€
Prix BdBoum 2007
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A importer
20 août 2009
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Julio part au chevet de sa mère agonisante mais arrive trop tard pour entendre sa confession. C'est l'homme qui la élevé qui va lui révéler qu'il n'est pas son vrai père. Bouleversé par ce secret de famille, Julio part sur les traces de Jules Tillon, son père biologique pour lever le septième voile sur son histoire.
A travers sa rencontre avec le Père Lucas puis avec Portabella médecin spécialiste de la mémoire et de l'hypnose, nous allons découvrir le parcours hors du commun de cet homme, héros de la résistance française.
Passionnant roman d'aventures où un fils cherche sa filiation, "le septième voile" nous replonge dans la guerre d'Espagne et surtout dans la France occupée par les allemands. L'auteur n'épargne pas les nazis, comme les communistes. Le récit est très documenté et le lecteur ne pourra qu'apprécier le réalisme et l'émotion de cette époque tourmentée.
Il s'agit aussi d'une quête d'identité. Le père, comme le fils, sont à la recherche du passé, nécessaire pour pouvoir se reconstruire après des chocs émotionnels.
Les personnages sont extrêmement bien développés, complexes et loin de tout manichéisme.
Jules Tillon, engagé de la première heure dans la résistance cache aussi une part d'ombre. Sa folie passagère, son amnésie, sa trahison font de lui un héros ambigu qui oscille entre le bien et le mal.
On y retrouvera quelques figures ayant réellement existé : Jean Moulin, Henri Laffont,...
L'intrigue, pleine de rebondissements, ménage le suspens à travers les récits successifs des interlocuteurs de Julio.
Enfin, il me faut souligner la très belle histoire d'amour entre Jules et Lucia, les parents de Julio, qui au delà des souffrances ne cesseront jamais de penser l'un à l'autre.
Bref une grande fresque historique qui nous emporte par son ampleur et sa force : un très, très grand livre !
N'ayez pas peur des 700 pages ! Le livre ne se lâche plus quand on l'a commencé !
"Je suis arrivé dans la ville de mon enfance une heure après que ma mère eut expiré. Quand ceux que nous aimons deviennent vieux ou sont consumés depuis longtemps par la maladie, nous sommes enclins à nous figurer leur mort à l'avance, en un exercice mental préparatoire au choc qui nous attend. En contemplant leur déclin graduel, la progression ponctuelle des rides, la perte inexorable des facultés et les ravages de la décrépitude, nous mesurons, pendant les mois ou les années prématurément passés en compagnie de la mort, l'importance et le prix de ce que nous allons bientôt perdre ; nous apprenons à affronter l'avenir plus ou moins proche où ils nous manqueront. Notre pitié agit comme un mécanisme de défense et nous aguerrit contre leur disparition ; nous les pleurons ainsi avant l'heure, nous honorons leur mémoire avant le temps, nous nous affligeons et nous désespérons d'avance parce que nous savons que cette douleur persistante, presque quotidienne, nous infligera une blessure plus légère que la douleur brutale qui suit une perte dont nous avons préféré ignorer la venue. Depuis que l'on avait découvert les métastases cancéreuses qui affectaient les poumons et le foie de ma mère et rendaient toute intervention chirurgicale mutile, je m'étais efforcé d'admettre sa mort inéluctable, j'avais tait de son agonie un adieu prolongé, et je la soutenais autant que je le pouvais pendant ses interminables séances de chimiothérapie. Un spectateur non averti aurait vu dans mes attentions une preuve émouvante de dévouement filial ; mais je savais tout au fond de moi que mon objectif était aussi bien égoïste, parce que, ayant déjà fait l'expérience de la mort comme coup fortuit qui ébranle et abat, je n'avais pas le courage de la revivre."
Note : *****
Editions Seuil - 24,50€
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Littérature espagnole
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Published by Choco
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BD jeunesse
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L'histoire se déroule à Wellpinit, réserve indienne des Spokanes. Le célèbre bluesman, Robert Johnson, atterrit dans la réserve à la recherche d'une indienne qui romperait son mauvais sort. En effet, une légende court autour de ce guitariste qui a réellement existé : il aurait passé un pacte avec le diable, qui en échange de son âme lui aurait donné le don d'être un guitariste exceptionnel.
Robert Johnson oublie sa guitare dans une voiture et c'est un groupe de jeunes indiens spokanes qui vont la récupérer. Fort de la puissance de cette mystérieuse guitare, ils vont créer un groupe, les Coyote Springs, dont le succès les mèneront à New York.
Véritable odyssée dans le monde indien, dont l'auteur est lui-même issu, ce roman décrit la vie dans les réserves indiennes : la pauvreté des indiens et leur dépendance aux maigres subsides de l'état américain, l'alcoolisme qui touche les pères, l'ennui et le désoeuvrement des enfants à l'abandon, l'absence de travail, la violence, l'envie de revanche contre les blancs. La vie est dure, très dure pour ces indiens coupés du monde dans leur réserve, où partir est synonyme de trahison. Un récit très triste et amer mais où l'humour n'est pas absent : les indiens n'hésitent pas à utiliser de bons mots pour décrire leur situation, aussi misérable soit-elle.
Nous naviguerons aussi dans le monde du blues. Chaque chapitre débute par les paroles d'une chanson (D'ailleurs mis en musique par Jim Boyd et paru en cd sous le même titre) et l'ombre de Robert Johnson et de sa guitare ne quitte pas le groupe.
Le personnage de Big Mamma, sorte d'ermite plus que centenaire, qui aurait cotoyé, Jimi Hendrix, Janis Joplin et autres grands musiciens qu'elle aurait aidé à devenir célèbre, introduit une part de fantastique et de chamanisme.
Premier roman de l'auteur qui, depuis, a continué à nous faire découvrir le monde indien qui lui tient tant à coeur, "Indian Blues" nous parle des indiens d'aujourd'hui, d'une minorité à l'intégration ratée et du racisme des blancs qui n'en apprécie que l'exotisme. A découvrir !
Note : ***
Editions Albin Michel, Terres d'Amérique - 19€
Editions 10/18 - 8,60€
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Littérature américaine
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Nous sommes en 794 dans les pays nordiques. C'est le jour du mariage de Harald Larsson avec Lina et tout le clan est réuni. Mais c'est le jour aussi où les habitants du village seront massacrés ou réduits en esclavage. Le responsable : Bjorn le beau, ancien membre du clan, banni autrefois pour sa violence et ses meurtres. Ivre de vengeance et accompagné des vikings, saxons et francs qui constituent son nouveau clan, il s'est mis au service de Charlemagne et de la foi chrétienne. Le narrateur Arno de Salzbourg, l'écclésiastique qui l'accompagne, voit pourtant d'un mauvais oeil la violence et les tueries inutiles de Bjorn. Dès lors, le but d'Harald va être de se libérer et de retrouver sa belle, convoitée par Bjorn.
Nous voici donc plongés dans les contrées vikings (les svears) et la période historique semble bien documentée. On découvre le culte aux dieux ancestraux nordiques. Pourtant malgré les massacres, ce premier tome d'introduction parait bien plat. Une histoire de vengeance, un amour contrarié, tout ça n'a rien que de très classique. On est vite perdu dans les différents termes et clans, malgré un bon lexique en début d'album.
En fermant l'album, on n'en sait finalement pas beaucoup plus que ce que la 4ème de couverture nous apprend.
La dernière planche suggère cependant un développement à venir dans le tome 2.
Le dessin un peu quelconque et qui manque d'orignalité ne m'a pas non plus beaucoup emballé.
Bref une impression très mitigé sur cette série qui ne m'a pas du tout convaincue.
Le lecteur pourra passer son chemin, sauf les adeptes de séries vikings.
Note : **
Editions Dupuis, Empreinte - 13,50€
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A importer
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