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23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 00:40

 

ellis cutting 1

 

 

Auteur : Thomas Vieille

Editeur  : Gallimard, Bayou
Date de parution : Mai 2010

Prix :  16,50 Euros 

  108 pages

 

 

Ellis Cutting est un homme en fuite. Poursuivi par une bande de cow-boys qui en veulent à sa peau, il se réfugie dans une petite ville de chercheurs d'or, enfouie sous la neige. On ne saura pas pourquoi et peu importe. Un curieux passeur prophétique lui confie qu'il y laissera la vie. La route se termine mais il ne le craint pas. De toute façon, il n'a pas "de quoi payer une autre traversée"...

 

Nous voilà plongé en pleine ruée vers l'or, dans une ambiance western qui s'accompagne de personnages truculents : un chercheur d'or muet qui se fait piquer tout l'or qu'il trouve, une bande de truands, une bourgeoise visionnaire qui cherche à convaincre du miracle de la cinématographie, un barman qui loue des chambres avec filles de joie, un juge corrompu, et des tueurs à gages dont le devoir est aussi de supprimer quiconque à connu Ellis Cutting...

C'est au son de Bob Dylan, Bruce Springsteen ou encore Johnny Cash que ces humains qui cherchent (ou pas) à échapper à leur destin apprendront l'implacabilité de la destinée.

Si le destin de chacun est tracé, il ne se produira peut-être pas de la manière qu'on le pense...

 

Non dénué d'humour, cet album se déroule pourtant comme une tragédie grecque : un passeur, le Destin qu'on ne peut déjouer. Mélangeant les genres, l'auteur nous offre un étonnant album qui dépasse les codes du western pour se transformer en un récit fortement décalé.

 

Le dessin, plutôt sobre et naïf, se fait au trait épais et on pourra regretter l'absence de détails.

 

Je ne suis pas entièrement convaincue mais l'album se laisse lire avec plaisir mais que j'aurais souhaité plus dense.

Un premier album tout de même intéressant donc pour ce jeune auteur à suivre.

 

 

 

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19 juin 2010 6 19 /06 /juin /2010 08:00

 

tante henriette 1

 

 

Auteur : Isabelle Dethan

Editeur  Delcourt, Encrages
Date de parution : Mars 2000

Prix : 11,50 Euros 

  90 pages

 

 

 

Tante Henriette est un portrait à la fois romancé et autobiographique de l'auteur Isabelle Dethan. Plongeant dans ses propres souvenirs, elle nous emmène dans les années 70 où Isabelle, alors petite fille, passe des vacances dans le Périgord en compagnie de cette vieille tante.


Son arrivée ne provoque pas l'enthousiasme : cette grand-tante issue de la haute bourgeoisie est un peu spéciale. Henriette a gardé ses habitudes d'autrefois et, malgré sa richesse, a érigé l'économie et l'avarice en vertu. Ses cadeaux proviennent de vente de charité, des élastiques lui servent de lacets, les chocolats qu'elle propose sont coupés en deux pour les faire durer plus longtemps, et la vieille femme n'hésite pas à demander au restaurant les restes du repas pour les emporter chez elle.


Les anecdoctes, non dénuées d'humour, se succèdent et loin de dresser un portrait amer et méchant sur cette femme, elles la rendent plutôt attachantes.

Car Isabelle Dethan va peu à peu remonter la vie de cette femme, son histoire, son parcours de vie et nous expliquer comment et pourquoi elle en est arrivée à ce souci extrême de l'économie et du non gaspillage : de son mariage de raison qui lui a apporté la fortune à la guerre qui imposa une certaine austérité.

Alternant les époques, on découvrira que les évolutions ont été, ô combien importantes, et que Henriette est le résultat de cette société en pleine transformation.

Enfin, cette vieille dame économe se révélera être la seule qui accueillera avec chaleur la jeune allemande, future mère de l'auteur, plutôt mal considéré chez les autres membres de la famille qu'elle n'hésitera pas à critiquer plus loin pour leur appât du gain !

 

Ce portrait doux et tendre est d'autant plus mis en valeur par le beau lavis sépia qu'Isabelle Dethan utilise pour cet album et qui renforce l'impression surannée et sans âge de cette tante Henriette qui n'a pas tout à fait su évoluer avec son temps.

 

A découvrir !

 

 

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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 18:15

 

colline empoisonnée 1

 

Auteur : Freddy Nadolny Poustochkine

Editeur  Futuropolis
Date de parution : Juin 2010

Prix : 28 Euros 

352 pages




La colline empoisonnée est un récit en deux parties.

Dans la première, nous sommes au Cambodge et nous suivons un jeune garçon qui commence son apprentissage de moine bouddhiste. L'enseignement se fait avec difficulté. Peu assidu, il préfère dormir et rêvasser, observer les papillons plutôt que de se recueillir et de prier. Un jour, il rencontre une jeune fille qui se passionne aussi pour les papillons avec un camarade de classe, qu'il croisera aussi sur sa route plus loin.

Dans la seconde partie, c'est en France que nous retrouvons un jeune garçon qui vit avec sa mère souvent absente et son grand frère qui le tyrannise un peu, dans une cité plutôt tristounette. Son quotidien se partage entre l'école et son meilleur copain, Moussa. Il sympathise avec une nouvelle élève, réfugiée cambodgienne. Un soir, assommé par une chute, son esprit s'égare au Cambodge, mélangeant les souvenirs racontés par la jeune réfugiée et des rêves dans lesquels on reconnait une continuité avec la première partie. A son réveil, la jeune fille a disparu et semble n'avoir jamais été présente...

 

Ces deux récits si différents sont bien sûr intimement liés. Vous découvrirez à la lecture de la deuxième partie plusieurs éléments qui vous renverront à la première. La jeune fille semble être la même et l'on retrouve la même attirance pour les papillons. Le Cambodge y est également évoqué : l'origine de la jeune fille qui évoquera son souvenir des moines de son pays d'autrefois ; un poste de télévision qui citera de manière furtive l'arrivée des Khmers rouges au pouvoir.

Pourtant, je dois dire que je n'ai pas compris du tout le sens du lien entre ces personnages : rêve, réalité, réincarnation. Aucune clé ne sera donné à l'issue du récit. Du coup, je n'ai pas compris où voulait en venir l'auteur. Je ne sais pas du tout ce qu'il a voulu faire passer dans cet album...


Je m'attendais à une évocation plus forte de l'histoire du Cambodge qui n'est jamais arrivé, ses bouleversements et les répercutions dramatiques sur le quotidien.

Seuls sont mis en avant la richesse du paysage et les rêveries poétiques des personnages.

Le graphisme est par ailleurs plutôt agréable, les couleurs chaudes (comme les robes oranges des moines, les plantes, les papillons, par exemple) egayent avec bonheur les planches et retranscrivent bien l'atmosphère que l'on peut imaginer pour ce pays asiatique.

Soit mais ça ne fait pas du tout...

Au final, il ne se passe pas grand chose et ça en devient un peu long au bout de ces 350 pages lorsqu'on ne comprend pas quel en est le but.

 

Bref, avis mitigé sur ce bel album que j'étais certaine d'apprécier.

Si quelqu'un est capable de me donner la clé de cet album, j'en serais ravie !

 

Pour l'anecdocte, quel sens donner au titre me direz-vous ?

Et bien sachez que colline empoisonnée est la traduction de Tuol Sleng. Il s'agit d'une ancienne école de Phnom Penh, transformée par les khmers rouges en lieu de détention et de torture, plus connu sous le nom de S-21... C'est tout de suite beaucoup moins poétique ! Dommage que l'auteur n'est pas plus exploité l'histoire.

 

 

 

 

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9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 21:30

 

saint acheul 1

 

Auteur : Sergio Toppi

Editeur : Mosquito
Date de parution : MArs 2010
Prix : 13 Euros

  64  pages  

 

 

 

Vous le savez, je vous en parlais précédemment : Toppi est un dessinateur que j'aime beaucoup !


En 2001, les Editions Mosquito avait fait paraitre son récit "Myetzko" avec "Ogoniok". Celui ci étant désormais épuisé, ils ont décidé de le rééditer différemment en lui ajoutant 2 autres histoires sur le thème de la Grande Guerre.

Cet album se constitue donc de 3 récits autour de la première guerre mondiale.

 

Dans Saint Acheul, 17, un soldat découvre dans les tranchées une pierre préhistorique qui servait d'arme mortelle.

Comme un ours en furie se présente comme les souvenirs du lieutenant Castiglioni qui devra faire face à l'inhumanité de la guerre mais aussi à celle de son colonel.

Myetzko nous conte l'histoire d'une superstition qui lie 2 familles : le capitaine Barborka que son ordonnance, considéré comme sorcier, protégerais du mauvais sort au péril de sa vie...

 

Ces 3 récits qui ont été écrits à des époques différentes prennent ici un sens particulier par leur cohérence et l'unité de ton.

Ces hommes, perdus dans l'enfer de la guerre, perdent toute humanité et laissent parler la bête qui est en eux. Mélangeant histoire et fantastique, Toppi réussit à nous renvoyer à l'aube des civilisations où l'impossible devient possible, où l'homme parvient à déchainer des forces inconnues et destructrices.

 

Le dessin est toujours aussi sublime ! Et comme toujours, il déconstruit la structure de la planche en l'envisageant comme une illustration pleine et entière.

 

Si les amateurs de Bd de qualité ne connaissent pas encore cet auteur, il ne sera que temps de s'y mettre !!

 

Et pour les indécis, sachez que Mosquito vous propose le premier récit dans son intégralité ici !

 

 

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22 mai 2010 6 22 /05 /mai /2010 00:30

 

empoisonneuse 1

 

 

  Scénariste : Peer Meter

Dessinateur : Barbara Yelin

 Editeur : Actes Sud, L'an 2

Date de parution : Avril 2010
Prix : 22 Euros

 ISBN :  9782742789610

  190 pages

 

 

Note : 3 / 5

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes en Allemagne. Nous assistons à une conversation entre deux dames, lorsqu'on annonce que le train dans lequel elles voyagent va devoir être détourné sur Brême. La plus vieille semble être très éprouvé par le fait, à la grande surprise de sa compagne. Celle-ci se met alors à lui raconter son voyage à Brême effectué dans son jeune temps.


Transportés au début du 19è siècle, nous allons suivre l'escapade d'une jeune auteur, bien décidée à donner à son éditeur un récit de voyage dans la ville de Brême, réputée pour son libéralisme.

Echappant à son chaperon, elle découvre une ville en effervesence qui se prépare à éxécuter une criminelle.

Accusée d'avoir assassinée de nombreuses personnes dont ses maris et ses enfants, Gesche Gottfried était pourtant une personne appréciée de tous, qui donnait de son temps auprès des orphelins.


Notre femme écrivain va dès lors s'intéresser de près à cette meurtrière et s'attirer les foudres de certaines personnes que ses questions vont déranger. En effet, malgré les symptômes et les soupçons qui ont pesés sur la Gottfried et les morts qui l'ont entourés, personne n'a jamais rien empêché. Reconnaitre la folie et la maladie de cette femme serait aussi reconnaitre la culpabilité des médecins et de la ville qui aurait laissé faire la jeune femme.

Une raison majeure qui concourt à sacrifier la pauvre femme...


A travers l'histoire de l'empoisonneuse, les auteurs n'hésitent pas à dénoncer la bonne société bourgeoise de l'époque. Brême, réputée ville libre, se révèlera sombre, hypocrite et même rétrograde.

Les femmes sont sous-considérées  et la narratrice, indépendante et écrivain de surcroit, doit faire face à la mysogynie ambiante.


" une femme n'est finalement rien d'autre qu'un degré intermédiaire entre l'enfant et l'homme, donc pas vraiment une personne, tout au plus un être immature..."


A côté de ça, la question de la peine de mort est également mise en avant. Servant d'exemple et permettant aux notables de la ville de fuir leurs propres responsabilités, elle supprime les problèmes sans les régler.

 

L'album est très travaillé graphiquement. De très jolis crayonnés noir donnent une ambiance sombre qui convient très bien à cette histoire mortifère.

 

Une histoire intéressante à découvrir, d'autant plus qu'elle est basée sur des faits réels...

 

 

 

 

 

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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 01:00

 

septembre en t'attendant 1

 

 

Scénariste : Alissa Torres

Dessinateur : Choi, Sungyoon

 Editeur : Casterman, Ecritures

Date de parution : Septembre 2009
Prix : 18 Euros

 ISBN :  9782203014374

215 pages

 

 

Note : 1,5 / 5

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Alissa Torres est enceinte de 7 mois. Son mari d'orinine colombienne vient de décrocher un nouveau boulot d'agent de change dans les bureaux du World Trade Center. Nous sommes le 11 Septembre 2001 et vous connaissez la suite...

Alissa découvre à la télévision les attentats et tente de rejoindre son compagnon. Bloquée dans les embouteillages, avec son gros ventre, elle ne parviendra pas à le retrouver. Et pour cause, comme des milliers d'autres, il périra dans les tours jumelles.

Commence alors pour la jeune femme, un vétiable parcours du combattant pour faire valoir ses droits d'épouse et de mère, et offrir à son fils une vie décente.

 

Vous l'aurez compris, Alissa Torrès raconte ici sa propre histoire. Nous allons découvrir sa rencontre avec Luis, jeune immigré avec qui tout va très vite : mariage, maison et enfin bébé.

Lorsqu'elle devient prématurément veuve, le ciel lui tombe sur la tête (sans mauvais jeu de mot). Tout d'abord incrédule, elle se persuade que son mari va finir par revenir à la maison. Puis, elle découvre qu'il fait partie de ceux qui ont sautés par la fenêtre...

 

Seule, enceinte et sans travail, Alissa doit très vite faire face aux difficultés économiques. De nombreuses organisations caritatives offrant leur aide aux familles des victimes, elle s'engage dans un laborieux processus administratif où elle doit monter de lourds dossiers, prouver que son mari était bien un employé de la firme, qu'il n'était pas un immigré clandestin, donner des justificatifs de toutes sortes et réclamer l'argent qu'on lui as promis pour payer ses factures et les couches du petit garçon qui est né entre temps.

Elle va évoquer sa solitude, les proches qui s'éloignent à qui on n'a plus rien à dire, la compassion du début face aux victimes du drame qui s'efface peu à peu,...

 

Alissa Torres nous plonge donc dans un parcours personnel mais hélas, bien trop personnel à mon goût...

Je dois dire que j'ai été très surprise de ne pas voir la tendre jeune femme en épouse éplorée. Loin de tomber dans le larmoyant, j'ai ressenti à grand peine sa souffrance devant la disparition de son mari pour me noyer dans le dédale des démarches administratives. Focalisant sur ses difficultés économiques que l'auteur nous offre jusqu'à plus soif, j'ai trouvé que l'aspect plus "humain" et plus sensible n'était finalement pas franchement présent dans cet album où on attendait tout de même plus concrètement un tant soit peu de tristesse face à cette perte.

Tout l'album tourne autour de sa petite vie. Aucun parallèle n'est fait avec les autres victimes et on a l'impression que seule sa situation compte. Bref, à l'instar de ses propres amis, j'ai fini par être très agacé de ses récriminations constantes, de ses plaintes et de ses réclamations systématiques pour obtenir de l'argent.

La jeune femme vit un deuil, d'accord c'est difficile, son mari est mort et elle doit assumer toute seule. Dans son cas, les attentats sont la cause du décès. Mais comment font les familles de décès par accident, par meurtre, par maladie ? Sont-ils tous à quémander sans arrêt de l'argent ?

En gros, j'ai fini par être choqué de son statut d'assistée dans lequel elle s'enferre sans se poser de questions. Elle réclame des indemnités qu'elle estime lui revenir de droit et s'étonne que ses proches ne comprennent pas ses difficultés.

 

On y trouvera tout de même une critique intéressante de l'Etat américain dans sa façon de gérer le drame, l'obscénité des médias qui utilisent les victimes pour faire de l'audience mais pas suffisamment pour me faire oublier les plaintes de l'auteur / héroine...

 

Bref, je suis restée totalement hermétique à cet album qui en plus n'offre pas un dessin exceptionnel.

 


Pour voir d'autres avis :

ClarabelJoelle plus enthousiastes et Mo' la fée et Esmeraldae plus mitigées.

 

 

 

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29 avril 2010 4 29 /04 /avril /2010 22:50

 

regard par dessus l'epaule 1

 

 

Dessinateur : Tony Sandoval

Scénariste : Pierre Paquet


 Editeur : Paquet
Date de parution : Janvier 2010
Prix : 15 Euros

 ISBN : 9782888903499

  88  pages

 

 

Note : 5 / 5

 

 

 

 

 

 

"Il paraît qu'il n'y a rien de plus facile que de monter les portes du paradis ...
mais quand le paradis vous fait peur, pourquoi est-il si compliqué de faire marche arrière ?"

 

 

Pepe est un petit garçon de 11 ans pour qui " imaginer des bêtises est tout un art en soi".Alors que sa maman risque de le gronder pour ça, il décide d'aller acheter des fusées-pétards. Il rentre discrètement chez lui et passe devant une statue de la Vierge du salon : quelle n'est pas sa surprise lorsqu'il découvre un petit bonhomme qui se cache derrière elle ! Pepe essaye de l'attraper mais se retrouve entrainé malgré lui à l'intérieur du mur et plongé dans un monde parallèle. Prisonnier, voilà notre Pepe qui va errer d'univers étrange en monde effrayant, cherchant désespérement à rentrer chez lui.

 

Nous allons ainsi suivre Pepe dans sa quête de retour, cheminant dans des univers fantastiques et oniriques qui se suivent et ne ressemblent pas. Il y croisera des personnages loufouques, d'autres plus effrayants, des monstres qui veulent le dévorer, des humains intriguants,... Il apprendra qu'on peut faire le mal en voulant le bien. Un petit garçon qui ne cherche qu'à sortir de ce cauchemar et de sa solitude et que chaque porte de sortie emmène vers un nouveau monde encore plus étrange que le précédent.

 

Ce parcours qui semble n'avoir aucun sens révèle petit à petit une sorte de quête initiatique, l'apprentissage de la vie d'adulte. Chaque monde traversé suggère de façon sous-jacente une leçon de vie que Pepe assimile de façon inconsciente. On assiste à un cheminement, parfois cruel, qui va demander de jeter son innocence aux orties. Abandonner l'enfance n'est pas toujours un acte simple, réfléchi et voulu.

 

Et puis, la chute de l'histoire tombe et vous en restez coit ! La conclusion est bouleversante et éclaire tout l'album. Vous comprenez alors le sens de tout ce délire précedent et vous n'avez qu'une envie : relire l'album pour mieux appréhender la richesse du scénario.

 

Outre une histoire époustouflante, vous aurez droit au magnifique travail graphique du très bon Tony Sandoval ! Remarqué ,entre autres, pour "Le cadavre et le sofa" et "Nocturno", le dessinateur mexicain nous offre une fois de plus un album de toute beauté ! Son trait convient parfaitement à l'univers onirique de l'histoire et les couleurs sont réalisées avec nuance et élégance.


Vous aurez compris que cet album est un véritable coup de coeur pour moi !

 

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Les amateurs de BD ne doivent pas passer à côté de cette pépite, de cette perle, de ce petit bijou !!


Je pense particulièrement à Aurore et à Mo' la fée : les filles, la lecture de cet album est indispensable !


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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 22:00

 

 

TouteLaPoussiereDuChemin 1

 

 

Auteur : Wander Antunès

Dessinateur : Jaime Martin
Editeur : Dupuis, Aire Libre

Date de parution : Mars 2010
Prix :   15,50 Euros

 ISBN : 9782800146898

One-shot - 80 pages

 

 

Note : 4 / 5

 

 

 

 

 

 

 

 

Etats-unis. Tom est un vagabond, un hobo qui se déplace clandestinement à bord des trains. Comme de nombreux autres avec lui, il a tout perdu avec la crise de 1929 : sa maison et sa femme qui n'a pas supporté leur ruine. Désormais, il vit de petits boulots ici et là, selon le travail qu'il trouve au cours de son chemin.

Mais Tom est un homme bon et il n'hésite pas à proposer son aide, quitte à devoir chercher dans toute le pays un jeune garçon en fugue, croisé précedemment sur sa route !

 

"Toute la poussière du chemin" est une histoire assez dure qui nous plonge dans la tourmente du krach financier qui a jeté à la rue bon nombre de famille. Les vagabonds prolifèrent, la police les poursuit sans état d'âme, les enferme sous le moindre prétexte ou les tue comme des cafards, les enfants orphelins mendient et se cherchent une nouvelle famille, les pères de famille sont réduits à voler pour nourrir leurs enfants, les veuves sont violées,...

Bref la vie est dure, très dure.

Là dessus, vous pouvez rajouter un racisme plus qu'apparent : les noirs sont pendus, on les accuse pour la moindre raison (un retard, ...) et on les utilise pour mieux camoufler les travers des blancs.

 

Au milieu de tout ça, Tom suit son chemin. Il a, lui aussi, sa croix à porter et il cherche inconsciemment le pardon. A travers sa quête d'un jeune fugueur, c'est sa propre route qu'il cherche. Et c'est avec joie qu'on verra ce personnage attachant trouver la lumière et un sens à sa vie.

 

Le dessin aux traits épais, les couleurs légères, permettent à cet album de ne pas tomber dans une noirceur absolue.

 

Ce road-movie poussiereux, qui m'a rappelé l'ambiance de "des souris et des hommes", entraine le lecteur dans une société américaine faite de haine, d'injustice et de misère humaine et sociale que seule l'humanité de Tom sauve du marasme.

Il n'y a qu'un pas à faire (que je franchis allègrement) pour penser que seul la bonté et l'amour sauveront le monde...  (oui je sais, vu comme ça, ça a un coté bisnounours )

 

 



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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 22:45

 

sarah cole 1

 

 

Auteur : Grégory Mardon, d'après Russell Banks
Editeur : Futuropolis

Date de parution : 7Mai 2010
Prix :  17 Euros

 ISBN : 9782754803380

 80 pages

 

 

Note : 1 / 5

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après sa journée de travail, Paul est descendu au Osgood’s bar où il a ses habitudes. Une femme l'accoste, suite à un pari entre copines. Elle s'appelle Sarah Cole. C'est une mère de famille malheureuse qui élève seule ses enfants. Sa vie est plutôt ratée : elle est moche et seule. Son travail peu épanouissant consiste " à mettre des guides TV dans des cartons ". Paul, lui, est avocat. Plutôt bel homme, il est divorcé et gagne bien sa vie. Ces deux personnes que tout sépare vont, contre toute attente, sympathiser et même se séduire. Sauront-ils faire fi des préjugés ? Eprouvent-ils véritablement de l'amour ?

 

Je n'ai pas lu la nouvelle de Russell Banks dont est tiré cet album mais c'est le nom du romancier qui m'a fait lire cette bande dessinée. Malheureusement, je dois dire que j'ai été très déçue...

 

Je ne connaissais pas le dessin de Mardon et je dois dire que je ne l'ai pas trop apprécié sur cet album. Si l'ambiance en noir et gris est agréable, les traits sont gros et les personnages traités en de simples traits. Il faut reconnaitre qu'il a su parfaitement retranscrire la laideur de Sarah, qui est franchement répugnante et qu'il caricature sur certaines cases en personnage bestial ! On reconnait aussi la bogossitude lisse de Paul.

 

Le récit, quant à lui, m'a tout bonnement ennuyé. Si l'idée de départ est originale : une histoire d'amour entre un beau mec et un laideron, si le tour plein de noirceur que prend l'histoire est intéressante, je dois avouer que je n'ai pas trop compris la fin de l'histoire. L'épilogue tombe et voilà fin de l'histoire ?

On y trouvera des questionnements sur la révélation publique de leur relation hors norme. On  ressentira le regard un peu surpris et désaprobateur des gens devant celle-ci.

Pourtant,j'ai trouvé le tout un peu trop léger.

Je ne sais si la nouvelle de Banks prend le même chemin. ça serait intéressant de connaitre l'avis de ceux qui l'ont lu (manifestez-vous !).


Bref, frustration sur cette histoire qui semblait intéressante pourtant mais qui m'a parait un peu trop creuse pour plonger profondément dans les méandres de l'esprit de Paul et de Sarah, et comprendre leur réaction.

 

 

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22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 21:00

 

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Auteur :Sam Timel et Corentin
Editeur : Les humanoides associés
Date de parution : Septembre 2009
Prix : 10,95 Euros
 ISBN:
9782731622539
Pages : 56




Note :  2 / 5







Mikhaïl Khodorkovski est un financier russe dont la fortune et le pouvoir politique grandissant dérangent. L'état russe, dirigé par un certain Paline, organise un complot et réussit à mettre notre oligarque en prison. Son jeune fils Micha, dont la mère est morte, est confiée à la garde d'Igor, son homme de confiance. Les années passent et Micha fréquente une école de riches suisse, où il y rencontre la jolie .
Même en prison, les russes continuent de craindre
Khodorkovski. Ils décident alors de supprimer toute la famille et c'est miraculeusement que Micha en réchappe, suite à un concours de circonstance.
Dès lors, aidé d'Igor, le jeune homme doit vivre caché et continuer à faire croire à sa mort.
Hélas, les hommes de main du président les retrouvent et commence alors une fuite éperdue
qui va demander force et courage de la part de Micha qui devra se battre pour faire éclater la vérité.

L'album dont il est question ici est étonnant par son réalisme. Vous aurez noté le nom du président russe qui vous rappellera forcément quelqu'un et suggère fortement que les faits décrits ici peuvent être parfaitement crédible dans la Russie d'aujourd'hui. D'autant plus que le fameux Khodorkovsky existe bien et est emprisonné en Sibérie...
Le pouvoir présidentiel ne repose donc pas sur des bases très honnêtes et le recours aux meurtres pour arranger ses petites affaires semblent monnaie courante. Il est à noter que le scénariste lui-même, est un journaliste qui écrit sous pseudonyme...

La trame est classique : un jeune homme seul contre tous qui va devoir se battre pour sa vie. On verra Micha grandir et évoluer dans un univers impitoyable. Il va devoir faire preuve d'intelligence pour découvrir les arcanes de la politique et de la finance, et découvrir des informations cachés par son père. Bref c'est aussi à une véritable quête de soi que nous allons assister.
Ce premier tome d'introduction commence sur les chapeaux de roues et se termine en plein suspense !
On devine un peu l'action que va mener Micha pour se sortir d'affaire et on se doute que le personnage va s'étoffer par la suite. Malgré un personnage attachant qu'on a envie de voir évoluer, j'ai tout de même regretté la froideur et le peu de place qui est fait aux "sentiments".

Pour ma part, je ne suis pas du tout friande de ce type de dessin et de récit très classique. Gagné à un concours, j'ai cependant lu l'album sans déplaisir.
Pour ma part, je men tiendrais là et ma note sera peu élevée, n'étant pas le public pour ce type de bande dessinée.
Par contre, c
'est un album qui plaira sans aucun doute aux lecteurs de Largo Winch (dont on retrouve beaucoup la trame ici), Lady S, IRS et autres polars du genre et je la conseille donc aux amateurs.
 




Milan k 2


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Humeur

Le 26 Août 2013 :
Le grenier de choco n'est plus...
Ce blog sera à terme supprimé.
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