Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 janvier 2010 7 03 /01 /janvier /2010 16:00


VentsDominants1

C'est l'été. François, sa femme et ses enfants partent en vacances chez ses parents. Aîné de la famille, il y retrouvera son frère, sa soeur et leur famille chez des parents vieillissants.
Ce qui devait être des retrouvailles familiales sympathiques se transforment, comme d'habitude pour François, en une épreuve où il se doit d'être à la hauteur. En effet, François est constamment sur la défensive et se sent obligé de justifier ses choix : son travail qui ne rapporte pas beaucoup, la maison qu'ils ont achetés en refusant l'aide des parents, l'éducation rigide de ses enfants...
La réussite financière, la liberté d'esprit, les piques moqueuses de sa fratrie le complexe et lui donne l'impression d'être un bon à rien. Les tensions sont exacerbées et vont finir par éclater, par l'intermédiaire des enfants...

Voici le récit d'une famille comme les autres, celle d'un homme qui craint le regard de sa propre famille.
Les situations sont très bien observées et chacun pourra y reconnaitre un épisode familial : les rivalités, les non-dits qui empêche d'avancer, les conflits sur l'éducation des enfants, le report de notre angoisse sur ces derniers, les parents qui vieillissent et veulent profiter des bons moments quand il en est encore temps, l'évocation des bons souvenirs avec sa famille, ...
C'est l'évocation en filigrane de la mort inéluctable des uns qui aidera les autres à relativiser ces petites querelles qui sont finalement sans importance.
Le récit est léger, subtil et simple.
Bref un premier album sans prétention mais très touchant qui vous rappellera de mieux comprendre les vôtres.


Note : ***


Editions Sarbacane - 16,50€

 
VentsDominants2

VentsDominants3


Partager cet article
Repost0
26 décembre 2009 6 26 /12 /décembre /2009 20:22


Koryu d Edo


Le Japon, de nos jours.
Koji se débat entre deuil maternel et bagarres avec de jeunes garçons qui l'importunent régulièrement. Sa seule porte de sortie : le dessin dont il aimerait faire son métier (dessinateur de manga).
Parrallèlement, il cotoie Atsumi, une camarade de classe dont le père est historien. Cette dernière cherche à se rapprocher de Koji qui reste distant, jusqu'au jour où elle lui parle du travail de son père sur l'origine et l'histoire d'une série d'estampes anciennes qu'il restaure.
Jour après jour, Atsumi lui en fait le récit. Ces estampes racontent la fuite d'un samourai, à l'époque d'Edo, qui a eu une liaison avec une des concubines de son maitre. Pourchassé par ce dernier, il est recueilli par des aubergistes à qui il racontera son histoire, pour le meilleur et pour le pire...
Peu à peu, Koji va s'ouvrir, trouver sa voie et l'amour.

Ce premier album de Dimitri Piot est une belle réussite. L'auteur réussit à mener en parallèle deux récits auxquels il associe à chacun un style graphique différent. Le récit du samourai est traité à la manière des estampes anciennes alors que l'histoire de Koji et d'Atsumi tire un peu sur le manga. Piot a su mêler avec succès ses différentes influences : occidentale et asiatique pour nous donner un album  qui a su faire le lien entre ces différentes cultures.
Outre un travail graphique indéniable, on y suivera 2 intéressantes histoires d'amour à des époques différentes que le lecteur pourra habilement mettre en parallèle.

Découvrez donc cet album très maitrisé qui vous emportera dans un Japon médiéval plutôt romantique !

Les premières planches sont à lire ici.

Et découvrez son blog : http://blog.dimitripiot.com/



Note : ****


Editions Glénat - 14,99€

Koryu d Edo 3

 

Koryu d Edo 6


Koryu d Edo 2


Koryu d Edo 4


 

Partager cet article
Repost0
17 décembre 2009 4 17 /12 /décembre /2009 22:49


mon année 1



Collaboration de l'année entre le japonais Taniguchi et le français Jean David Morvan (le scénariste de Sillage pour ceux qui ne le connaissent pas), cet album était très attendu. Peut-être trop car je n'ai pas complètement été emballée par cet album hybride.

C'est l'anniversaire de Capucine, une petite fille de 8 ans pas comme les autres : elle est trisomique mais ne porte pas les signes physiques qu'on associe habituellement à cet état.
Ses parents s'impliquent fortement dans son éducation, espérant la voir atteindre un stade d'évolution le plus élevé possible. Malheureusement, la petite va devoir quitter l'école classique, l'attention qu'elle demande retardant quelque peu la classe...
L'échec est palpable pour les parents chez qui apparaissent des tensions sous-jacentes... le père, soutien financier de la famille, qui passe sa vie au travail et la mère, vendeuse de lingerie, qui voudrait ne pas avoir toutes les responsabilités d'éducation sur le dos...  
Pendant ce temps, Capucine observe le monde à sa façon et ressent bien des choses...

C'est un récit très touchant sur un handicap dont on parle peu. Traité avec pudeur et précision (les auteurs se sont beaucoup documentés et ont visités un institut spécialisé), la trisomie est vue sous l'angle du quotidien d'une famille. On y aborde les difficultés d'un couple à élever une enfant différente et les écueils qui se dressent : la question de l'avortement, l'incompréhension des proches, les difficultés de scolarisation, les différents parentaux sur l'éducation à donner, le poids des responsabilités et la force nécessaire pour tenir tout ça à bout de bras. 
Capucine est également très touchante. Elle est formidablement traitée. Ses pensées en voix off, un langage bien à elle et son refuge auprès d'un ami imaginaire "Douroudoudou" qui ressemble étrangement à un transfuge de Totoro, font d'elle une petite fille étrange mais sensible aux moindres émotions.

On reconnaitra la patte de Taniguchi dans les dessins de l'album mais je n'y ai pas retrouvé la force de ses autres albums. La couleur, inhabituelle chez lui, est plutôt réussie et le papier, de très belle qualité, est un plus non négligeable. L'histoire se passe en France, à Reims puis, à la fin de l'album, dans mon pays chti ! (les locaux reconnaitront nos belles maisons en brique rouge, la gare Lille Europe et un terril, détourné en Douroudoudou !) Taniguchi a travaillé sur photos pour nous donner ces décors français inconnus pour lui.

Alors pourquoi cette petite déception ?
Voici mon bémol : la narration que j'ai trouvé un peu poussive et des dialogues un peu bateau...
Difficile de vous donner des exemples, c'est une impression diffuse que je n'ai pas réussi à identifier ou à mettre mieux en mot...

Je n'ai pas eu de coup de coeur, l'album ne m'a pas bouleversé et il a surement manqué le petit truc qui fait la différence mais je vous recommande malgré tout sa lecture pour le traitement original et touchant d'un état (car la trisomie n'est pas une maladie) tabou dans nos sociétés. Les critiques sont unaniment positives alors n'hésitez pas !



Note : ***

Editions Dargaud - 18€



mon année 4

mon année 2

mon année 3

Partager cet article
Repost0
9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 23:00




Voici enfin le nouvel album de Manu Larcenet : une joli bête de 200 pages, premier tome d'une série de 5.


J'aime autant vous le dire tout de suite : c'est un véritable chef d'oeuvre !!!
Si vous ne devez lire qu'une BD cette année, ça doit être celle-là !

Polza Mancini est en garde à vue. Il est gros, très gros. Une femme, Carole, est à l'hopital. Il semblerait que Polza soit le responsable. Les 2 flics sont chargés de le cuisiner et de faire éclater la vérité. Alcoolique, sujet à des hallucinations et interné plusieurs fois en asile psychiatrique, Polza n'est pas pris au sérieux. Pourtant il raconte. Il raconte sa vie dès l'enfance et son parcours jonché d'obstacles.

"Si vous voulez comprendre... il faut que vous passiez par où je suis passé."

Il raconte son enfance auprès d'un père seul et mutique. Sa mort qui déclencha tout. Sa volonté de tout quitter, femme et maison, pour devenir clochard volontaire. Le dégoût de son gros corps. La boisson dans lequel il se noie. Le "blast" qui sera une vraie révélation.  Et son désir grandissant de retrouver cet état en buvant toujours plus. Le blast est une hallucination, un choc mental où il oublie son propre corps et se sent léger et lourd à la fois. Il se voit sur l'île de Paques face aux statues gigantesques.
Il raconte sa rencontre avec un groupe de sans-abris, cachés dans une forêt. Leur rejet de la société qui les a exclus mais aussi leur tentative d'enfermement dans une autre société recréée. Sa relation muette avec un serbe qui ne parle pas le français.

Polza nous livre un portrait sans concession de sa vie pitoyable. Sa lacheté devant la mort de son père, l'abandon de sa femme sans mots ni remords, il n'épargne aucun détail qui puisse le rabaisser.
Et pourtant on s'attache à ce gros bonhomme... On sait qu'il a une part d'ombre, qu'une femme a subi des violences mais on ne peut être indifférent à son parcours très humain en somme. Alors que les policiers le considèrent comme fou, on se rend compte que Polza est très lucide mais bourré de blessures et de non-dits, comme tout un chacun. On découvrira pourtant qu'il ne nous dit pas tout. Dans ce tome, vous ne saurez rien sur Carole, sur ce qui lui est arrivé. Son temps viendra plus tard.

La narration du récit est excellente, alternant flash-back et garde à vue policière, lenteur et rapidité et fait montre d'une grande maitrise. On y trouve des illustrations pleine page absolument superbes ! L'univers en lavis clair obscur, ponctué de très très rares touches de couleurs accentuent le côté sombre de l'album.
Ne cherchez pas le trait que vous avez connu dans Le retour à la terre ou Le combat ordinaire, vous seriez déçu. Larcenet est plus proche ici de ses travaux édités chez Les Rêveurs.

Larcenet avoue avoir mis toutes ses peurs et ses obsessions dans cette oeuvre.
Lisez l'interview supra intéressante de l'auteur par Bodoï pour mieux comprendre sa génèse.
Les premières planches sont à lire ici !

Cet album prend véritablement aux tripes et fut pour moi une énorme claque !



Note : **********


C'est la BD de l'année
(et peut-être plus encore...) : Ne la ratez surtout pas !!


 

blast-2.jpg
blast-4.jpg
blast-3.jpg

Editions Dargaud - 22€

 

Challenge roaarrrPrix des libraires 2010


Partager cet article
Repost0
7 décembre 2009 1 07 /12 /décembre /2009 08:00


 



Hongrie, 16ème siecle. Jonathan Harker, convalescent à l'hopital, reçoit de la part de Soeur Agatha un manuscrit qui serait le journal de la Comtesse Elizabeth Bathory.
Débute alors le récit de la vie de cette belle femme qui cache un terrible monstre sanguinaire en elle.
Avide de cruauté dès son plus jeune âge, elle grandit en se dirigeant de plus en plus vers le vice et le crime. Mariée contre son gré à un mari qui la laisse seule, elle assouvit ses désirs auprès de sa cousine et de jeunes filles, servantes insignifiantes trouvées ici et là. Le sadisme et le crime mettront un point final à ses atrocités.
Je ne vous en dirais pas plus pour vous laisser découvrir le parcours pavé de mauvaises intentions de la comtesse Bathory, mais sachez que cet album est assez sanglant et immoral... Sexe, tortures et meurtres, rien ne nous sera épargné. Les âmes sensibles passeront leurs chemins.

Croci, qui nous avait déja enchanté dans ses précédents albums consacrés à Dracula et à d'autres femmes sanguinaires, conclut son cycle vampirique avec cet album. On y retrouve son superbe dessin en couleurs directes, ses personnages aux traits fins et anguleux, les intérieurs de châteaux plongés dans la noirceur. Les pleine page ou doubles pages de paysages enneigés ponctués d'arbres squeletiques nous plonge dans une atmosphère froide et aux accents gothiques. Malgré la noirceur du récit, les teintes restent légères et adoucissent un temps soit peu l'ambiance. Francoise-Sylvie Pauly, la compagne de Croci, a su rendre à travers son texte la personnalité d'une meurtrière et en a fait un portrait subtil et pudique qui contraste fortement avec la violence des dessins.

On apprendra dans la postface que Croci souhaitait "dénoncer la banalisation de la pornographie macabre" et que la violence de ses illustrations dérangea sa compagne.
En effet, Elizabeth Bathory ne laissera personne indifférent. Ce personnage historique qui a réellement existé a effectivement été accusé de meurtres et de torture. Surnommé la Dame sanglante, elle est à rapprocher de Dracula pour son goût du sang et de la beauté éternelle.
Si vous voulez en savoir plus sur son histoire, lisez l'article de wiki ici.

Ce personnage sulfureux est donc à découvrir pour les amateurs de vampires...et les autres !

Laetitia la liseuse l'a pprécié également !



Note : ****

Editions Emmanuel Proust - 19,90€







Partager cet article
Repost0
6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 08:00




Je viens de recevoir ce somptueux Art-book et c'est l'occasion pour moi de vous parler d'un de mes dessinateurs préférés : Sergio Toppi. Peu connu du grand public, ce dessinateur italien est pourtant l'auteur d'une vingtaine d'albums publiés chez les Editions Mosquito.

Un site lui est d'ailleurs dédié : http://www.editionsmosquito.com/toppi/


Toppi possède un style bien particulier qui lui est propre. Ses dessins ressemblent à des gravures et le souci du détail est poussé à l'extrême. Travaillant le plus souvent à la plume et en noir en blanc, la construction de ses dessins ou de ses planches est remarquable par son originalité.

Son travail se passe de mot et je vous laisse apprécier de vous même la qualité de ses illustrations, tirés de ses différents albums.
Et comme  je n'ai pas su choisir, en voilà une bonne quinzaine !!

















 


Vous feriez une heureuse si vous aviez la curiosité de découvrir son travail...

Je remercie Alapage pour son envoi, chez qui vous pouvez trouver ses albums ici !

Partager cet article
Repost0
4 décembre 2009 5 04 /12 /décembre /2009 12:00


 
   
  Je profite de ma lecture du tome 2 pour vous parler du tome 1 et de cette série, bien sous tous rapport !

Un petit avis express !


Tome 1 :

Un papy entre dans un café avec un nourrisson dans les bras. Les clients commencent à le soupçonner d’enlèvement. La mémoire défaillante, Mr Letignal va alors conter l’histoire de sa naissance à l’aide des petits papiers pense-bêtes qui traînent dans ses poches.

Sidoine Letignal, sa femme Rosalie et leur fils Laurent vivent dans un quartier défavorisé. Nous découvrons que cette famille soudée est très humaine et modeste. Et c'est paré de cette génorosité qu'ils aident comme ils le peuvent les personnes en difficultés qui croisent leurs route. Pourtant un évènement va grippé cette belle machine familiale : l'arrivée d'une jeune maghrébine en situation irrégulière qui, bien malgré elle, va faire éclater la cellule familiale...

 

 

 

Tome 2 :

Sidoine a disparu avec un nourisson en abandonnant sa famille et Laurent reste seul à assumer la famille. Sa mère, dépressive, ne comprend pas le geste de son mari. Elle l'accable de tous les torts et ne veux plus entendre parler de lui. Laurent, lui, s'interroge. Pourquoi son père est-il parti ? Où est-il ? Devenu un auteur à succès de polars, il profite d'une émission littéraire pour lancer un appel à témoins qui le conduira en Algérie sur les traces de son père. Et c'est avec stupéfaction qu'il découvrira que la facade parfaite de sa famille cache bien des failles...

 





 

Alors que le premier volume mettait l'accent sur le couple des Letignal, leur vie familiale et leur générosité, le deuxième tome adopte le point de vue du fils, ses questionnements et sa recherche de la vérité qui l'amènera à revoir une bonne partie de son passé. Son départ pour l'Algérie sera synonyme de recherche de soi et d'acceptation d'une vérité pas aussi flatteuse qu'elle paraissait. Il découvrira les mensonges sur lesquelles son histoire familiale se fonde mais aussi un visage différent d'un père dont il ne connait pas le passé...


Une belle chronique sociale et familiale de gens simples qui se retrouvent confrontés à l’éclatement quand les masques tombent.

De plus, on pourrait aussi presque y voir une critique et un état des lieux de la politique d'immigration et de la vie dans les banlieues.

Les émotions sont justes, le portrait psychologique des personnages bien travaillés. Le dessin est fait de finesse et de subtilité, cadrant ainsi parfaitement avec son sujet.


Mais je crois que l'auteur parle beaucoup mieux que moi de son oeuvre !

"J’avais envie de traiter le thème de la famille, comme dans Makabi, mais cette fois-ci je voulais mettre à l’écart toutes intrigues policières ou autres, je voulais que mon sujet soit le cœur même du récit. Je suis parti de choses qui m’étaient proches, de personnes connues, d’événements auxquels j’ai moi-même été confrontés. Je n’ai pas fait un récit autobiographique car j’ai préféré pousser le caractère de mes personnages et les situations jusqu’au bout de leur logique. Les parents Letignal sont des gens apparemment ouverts et généreux. Le père est une figure du quartier des Tommettes, la mère presque une légende, puisqu’elle a contribué à élever plusieurs dizaines de ces gamins livrés à eux-mêmes qu’elle récupérait à la sortie de l’école. Laurent, leur fils unique, jeune romancier, aujourd’hui âgé de 23 ans, admire ses parents, en qui il voit des êtres « magnifiques ». Souhaitant se montrer digne d’eux, il accepte de donner des cours d’alphabétisation au centre socioculturel du quartier. Il y découvre la douleur extrême de gens déracinés ou cruellement blessés par la vie… Mais alors qu’il veut agir en leur faveur, il se rend compte de son impuissance due à l’étroitesse de sa vie, trop longtemps assujettie à celle de ses parents.
La Mémoire dans les poches raconte la destruction d’une famille dont les liens se sont construits sur le mensonge, les omissions et un rapport idéalisé entre trois êtres qui croient parfaitement se connaître, mais qui, en fait, ignorent tout les uns des autres. "

Une BD très humaine dont on attend le troisieme et dernier tome avec impatience !

 

 

Note : ****


 

Editions Futuropolis - 15,90 et 16€


Partager cet article
Repost0
30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 22:00




Vous connaissez tous le sublime roman de Steinbeck. Et bien voici son adaptation en bande dessinée !

Pour la forme, je vous redonne le résumé de l'histoire :
"George et Lennie sont amis d'enfance. Travailleurs nomades, ils parcourent les États-Unis à la recherche de petits boulots qui, un jour, leur permettront de s'offrir la ferme dont ils rêvent... Mais ils doivent souvent changer d'employeur car Lennie a un problème : il est mentalement attardé. Il ne maîtrise pas sa force incroyable, ce qui lui joue des tours. Jusqu'à leur dernière étape dans ce ranch..." (BdGest).

Vous découvrirez un dessin en noir et blanc à l'aquarelle. Cela accentue l'ambiance très sombre du roman et floute quelque peu les visages qui en deviennent incertains. On pourra être un peu gêné par ce traitement graphique mais le dessinateur a su rendre la force de ce roman (sans l'égaler tout de même !).

Un album très intéressant à découvrir !






Les premières planches sont à lire ici !
Et une interview très intéressante du dessinateur où il parle de la génèse du projet, sa conception graphique et son ressenti face à l'oeuvre de Steinbeck.

Editions Delcourt - 14,95€

Partager cet article
Repost0
23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 20:36




Après un premier tome réussi, nous retrouvons nos deux compères en fuite.
Si vous avez raté sa sortie, mon billet sur le tome 1 est ici !

Huck et Charley continuent de parcourir le pays comme des hobos, à bord de trains de marchandises pour échapper au shérif.
Huck cherche désespérement son frère Snake, persuadé qu'il est en vie, dans les messages laissés sur les châteaux d'eau. En effet, les hobos (travailleurs itinérants) communiquent à base de messages codés laissés au bord des voies ferrées. Un lexique à la fin de l'album vous donnera d'ailleurs les clés de ces symboles. Le nom de Snake est devenu le signe de ralliement d'un mouvement contestataire ouvrier que Huck et Charley vont cotoyer. Charley, quant à lui, va découvir un étrange pouvoir qui le fait jouer comme un dieu... et même sans les doigts !!

Très beau prolongement du premier album, ce deuxième opus quitte les rives du Mississipi pour nous entrainer cette fois-ci dans la poussière des voies ferrées. Leur voyage va être prétexte à une découverte de l'Amérique des années 30 : la ségrégation raciale, les premières contestations ouvrière, le blues encore et toujours...
L'intrigue est riche d'actions et de rebondissements et de nouvelles rencontres émaillent le récit.

Une série à découvrir si ce n'est pas encore fait !


Note : ****



Editions Dargaud - 13,50€





Partager cet article
Repost0
22 novembre 2009 7 22 /11 /novembre /2009 23:00




Nous sommes en 1915, en pleine guerre mondiale. On découvre qu'un tueur en série sévit dans les tranchées : plusieurs femmes civiles ont été assassinées et le tueur laisse derrière lui une lettre d'adieu sur chacun des corps.
Un bouc émissaire est désigné et fusillé mais le massacre continue. Le lieutenant de gendarmerie, Vialatte, est assigné à la mission de découvrir le meurtrier. Mais son introduction est très mal accueillie par les soldats qui considère son corps de métier comme une section de planqués. Une enquête d'autant plus malvenue qu' un faux coupable en est mort et que l'assassinat de quelques jeunes femmes n'est rien comparé aux morts de la guerre...

Peu à peu, Vialatte va découvrir l'horreur des tranchées et de la guerre réelle auquelle il n'est pas préparé : de jeunes délinquants sont envoyés au front en échange de remise de peine pour servir de chair à canon ; des officiers qui agissent de façon stupide ; des femmes qui sont le dernier lien avec l'amour et l'humanité assassinées, suprême provocation dans une époque où la mort est déjà bien trop présente.
Finalement l'enquête devient un prétexte pour découvrir le contexte de la guerre et des conséquences humaines qui en découlent. Vialatte sert de catalyseur d'émotion devant ce qu'il découvre en même temps que le lecteur. Le texte simple et presque poétique fait le pendant de la violence des images.
Un dessin, par ailleurs, magnifié par les sublimes couleurs d'aquarelle de Maël. L'ambiance des tranchées froides, brumeuses et boueuses est parfaitement bien rendue et les détails sont extrêmement travaillés. Le rythme est lent et permet au lecteur de mieux s'immerger dans le contexte.

Cet album qui est un premier tome d'introduction (sur 3 prévus) amorce un très beau récit à venir. Surfant sur la vague des albums consacrés à la première guerre mondiale, les auteurs ont su se démarquer des références (Tardi, Gibrat,...) pour donner un album original et réflexif sur la guerre : Peux-t'on tuer impunément au service de la guerre et être puni pour la même raison dans le civil... ? Tout le paradoxe et l'atrocité de la guerre est dans cette question...

A découvrir donc !

Les premières pages à lire ici.


Note : ***







Editions Futuropolis - 16€



Partager cet article
Repost0

Humeur

Le 26 Août 2013 :
Le grenier de choco n'est plus...
Ce blog sera à terme supprimé.
Suivez moi désormais sur :

 

Rechercher