Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 07:00

vacances de jésus et bouddha t1 01Jésus et Bouddha sont potes et ont décidés de passer des vacances sur terre, au Japon. Ils ont loués un appartement et se sont programmés une série de visites touristiques. Tout est dit pour cette histoire totalement improbable et loufoque !

 

Nous allons donc suivre nos deux divinités dans leur expérience humaine. Jésus s'avère être un panier percé qui n'hésite pas à dépenser l'argent du loyer dans des choses inutiles alors que Bouddha s'octroie le rôle de pondérer ses ardeurs. Nos deux compères visitent des temples, vont à la fête foraine, font les boutiques, participent à un concours de spectacle comique et gèrent même un blog ! Bien évidement, leur statut de divinité leur joue parfois des tours : Jésus saigne régulièrement de ses sitgmates quand la contrariété l'atteint, Bouddha se voit rayonner d'une aura lorsque la félicité le prend. Jésus est pris pour Johnny Deep et Bouddha se retrouve à gagner des statues à son effigie. Jésus tente d'apprendre à nager mais se retrouve à former un chemin dans la mer. etc...

 

Le manga se constitue donc d'une succession de petites histoires qui peuvent presque se lire de manière indépendante, racontant chacune un épisode de leurs diverses aventures.

Vous l'aurez compris, ça part dans tous les sens et les clins d'oeil aux religions de chacun sont nombreux. Jésus porte des t-shirts à message. Bouddha a un bouton au milieu du front que tout le monde s'amuse à tripoter et qui lui donne mal au crâne. On voit Jésus s'inquiéter de la visite trop régulière de son profil Facebook d'un certain Judas. On note aussi avec humour la référence à Tezuka et à son "La vie de Bouddha" et la savoureuse découverte qu'en fait Bouddha lui-même !

Bref, les 2 divinités sont totalement désacralisés ici et passent même quelque peu pour des garçons un peu simplets.

Néanmoins, malgré la succession de bons mots et de gags rapides, on finit vite par tourner un peu en rond.

L'histoire semble n'être qu'une série de gags en quelques pages et la narration ne mène pas bien loin.

Certains effets comiques tombent un peu à plat sans compter que le dessin n'est pas toujours extrêmement au point.

 

Les vacances de Jésus et de Bouddha part ainsi d'une très bonne idée et s'empare avec originalité et humour des 2 icones religieuses. Une thématique pas forcément évidente qui pourrait froisser certaines susceptibilités. Pourtant l'auteur réussit à les mettre en scène sans critiquer ni juger leur religion d'une quelconque manière. Tout le ressort de l'histoire s'appuie sur un simple comique de situation lié à leur "légende" et à leurs spécificités personnelles. 

La lecture se fait agréable et rafraichissante sans trop se poser de questions. On est face ici à un simple manga de divertissement qui mise sur la surprise et le sourire.

Un manga dont on pourrait se lasser assez vite malgré tout tant le format en petite scénettes se révèle mal rythmé et sans surprise. Le lecteur passe ainsi d'une situation à une autre sans grand liant.

 

Pour conclure, je dirais qu'il s'agit d'un manga sympathique qu'on lit avec plaisir mais sans grande attente. Je regrette que la série ne soit pas plus ambitieuse et m'interroge réellement sur l'intérêt du sujet déroulé sur de nombreux tomes. Peut-être que la suite me donnera tort et offrira plus de densité à ce titre qui ne manque pas d'allécher par son idée de départ.

 

 

D'autres avis :

Yaneck mitigé.

David Fournol et Sara emballés.

 

 

vacances-de-jesus-et-bouddha-t1-02.jpg

 

 

vacances-de-jesus-et-bouddha-t1-04.jpg

 


 Titre : Les vacances de Jésus et Bouddha, tome 1

Auteur : Hikaru Nakamura

Editeur : Kurokawa

Parution : Mars 2011

    150 pages 

Prix : 6,70€


 

bd du mercredi



Partager cet article
Repost0
19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 07:00

tokyo-fin-d-un-monde-t2-01.jpgtokyo-fin-d-un-monde-t3-01.jpgJe vous avais parlé du tome 1 de cette courte série en 3 tomes, il y a peu. J'ai enfin lu la suite et fin de cette histoire.

 

Nous avions laissés la jeune Miho en plein suspense : un homme venu du futur tente d'éviter sa mort qui provoquerait la ruine future du monde. Dans ce deuxième tome, Uma Yoda essaye pour cela d'amener la jeune femme dans son propre passé afin de découvrir qui va être son meurtrier. Mais l'amnésie temporaire qui s'ensuit complique les choses...

 

Après avoir présenté l'intrigue dans le premier tome, le deuxième se concentre sur le personnage de Miho qui devient l'élément central de l'histoire. Sa mort doit être évitée à tout prix mais la possibilité d'un autre futur pèse sur ses épaules. Alors qu'elle était quelque peu transparente jusqu'à présent, son personnage prend de l'épaisseur. L'intrigue s'accélère et offre de nouvelles perspectives quant au rôle de l'inspecteur Saegusa. Néanmoins, on regrettera de nombreux flashbacks un poil embrouillés qui perturbe la lecture en obligeant à replacer difficilement les choses dans le bon ordre. Quel époque sommes-nous ? Sommes-nous face à tel personnage ou son descendant ?

 

Dans le troisième tome, on retrouve bien évidemment au premier plan Miho qui a retrouvé la mémoire. Elle fait le choix d'aller au devant de sa mort en se rendant sur le lieu de sa mort présumée. Entre ceux qui veulent la protéger et ceux qui désirent que le futur ne se modifie pas, la jeune fille doit démêler les nombreux fils de son existence.

 

Les rebondissements sont au programme mais les explications "réalistes" pas vraiment au rendez-vous. Le lecteur devra éviter de se poser trop de questions sur la dimension fantastique de certains faits. On se perd à nouveau dans les époques et les personnages. Certains plans offrent des visages grimaçants trop figés. ON notera aussi quelques vues de culotte absolument inutiles et totalement incongrues dans l'ambiance où elle apparaissent...

 

Au final, cette série qui avait bien commencé et offrait un certain potentiel s'est un peu perdu en cours de route. Si les personnages ont pu prendre suffisamment de densité, l'intrigue pêche par sa construction un peu bancale. Les éléments fantastiques qui dénotaient d'une certaine originalité ne trouvent pas ici de raisons suffisamment plausibles pour étayer l'histoire. La fin m'a plutôt déçue et laissée quelque peu dubitative. Dommage car Tokyo, fin d'un monde partait d'un postulat intéressant : la télékinésie et la lévitation qui s'évanouit par la suite dans les méandres des lignes temporelles et de ses paradoxes.

 

Aussi, je vous dirais maintenant : passez votre chemin...

 


 


Titre : Tokyo, fin d'un monde - Tome 2

Auteur : Junichi Noujou

Editeur : Delcourt

Parution : Mai 2011

  183 pages 

Prix : 6,95€

 

Titre : Tokyo, fin d'un monde - Tome 3

Auteur : Junichi Noujou

Editeur : Delcourt

Parution : Juin 2011

  180 pages 

Prix : 6,95€

 



Partager cet article
Repost0
29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 15:00

ma-voie-de-pere-01.jpg

 

Hiroshi Hirata est un mangaka connu pour ses gegikas, des mangas réalistes pour adultes abordant des sujets plus sociaux.Ses oeuvres se penchent particulièrement sur le thème des samourais et sur l'ère Edo.

"Ma voie de père" est pourtant d'un genre complètement différent : l'autobiographie.

Composée de petites histoires en 4 pages, l'album reprend les épisodes parus en 1990 dans l'hebdomaire Young Magazine, destiné aux adolescents.

 

Hirata évoque ici son parcours de dessinateur et sa difficulté présente à trouver l'inspiration. N'hésitant pas à se tourner en ridicule, il exhorte les jeunes dans ces petites histoires à réfléchir sur leur façon de vivre et à agir en bonne âme et conscience. Le sujets vont de sa vie quotidienne à son obsession sexuelle (!), du travail d'écriture à une philosophie de vie.L'auteur s'amuse également à décortiquer le sens de certains mots japonais qui peuvent avoir plusieurs sens et partir dans des explications un peu tarabiscotées pour qui n'est pas à l'aise avec la langue japonaise !

Les histoires n'ont aucun lien entre elles mais un certain fil conducteur se fait jour : le portrait d'un homme qui a choisi sa vie, sa voie, à la fois en tant que père mais aussi en tant que dessinateur.


 

ma-voie-de-pere-03.jpg

 

Pour qui connait déjà l'auteur, voilà un recueil fort intéressant ! L'auteur se décrit ici sans concession en faisant preuve de beaucoup d'ironie, se dépeignant comme un homme parfois un peu paresseux, préférant fabriquer des machines improbables que de travailler à son dernier manga, se montrant souvent plus occupé à savourer des magazines érotiques ou à faire de la musique plutôt qu'à bûcher à sa planche à dessin.

L'auteur est drôle et j'ai longuement pouffé à ses bêtises qu'il se plait à mettre en scène. La chute de ses histoires est souvent en contraste total avec les pages qui précèdent. Par exemple, une envolée lyrique sur le sens de la paternité qui se termine par un rappel à l'ordre de sa femme d'aller jeter les ordures. L'humour n'est pourtant pas systématique et certains épisodes sont du plus grand sérieux, évoquant des sujets plus importants. Certaines scènes sont même très touchantes : 'arrivée de certains animux dans la famille, leur relation affective avec eux et la douleur de leur perte. 

 Ainsi j'ai été ravie de retrouver dans le portrait qu'il fait de lui-même tout l'humour dont il fait preuve dans la vie. (non je ne l'ai pas rencontré mais vu de nombreuses fois en interview !). La présence de sa femme, dans des petits commentaires juxtaposés à ses histoires finissent de donner une touche inédite et ironique sur leur contenu.

Ingurgitées en une fois, ces petites nouvelles finissent malgré tout par lasser quand le maitre se lance dans ses explications étymologiques. Un peu trop ardues pour les occidentaux, malgré des explications conséquentes, leur récurrence alourdit un peu le texte et casse un peu la dynamique de l'ensemble. Cette approche reste malgré tout assez passionnante, Hirata montrant par là le lien parfois caché qui existe entre certains mots, donnant ainsi un nouvel éclairage à leur signification.

 

ma-voie-de-pere-06.jpgLa deuxième partie de l'ouvrage aborde là aussi une thématique peu connu de l'auteur en France. A ma "voie de père", l'éditeur a adjoint une histoire fantastique "On étouffe" (1971)et une série de strips comiques (1966) du même auteur.  Eclairés par une explication assez dense de l'éditeur japonais, ces bonus donnent là aussi un nouvel aspect du travail de Hirata qu'on connait surtout pour ses histoires de samourais. Si les petits strips ne m'ont pas spécialement fait rire, ils permettent néanmoins de montrer que le dessinateur peut faire preuve d'un autre style graphique que celui dont il a l'habitude et sait aussi jouer de la caricature.

 

Pour qui apprécie Hiroshi Hirata, "ma voie de père" me parait indispensable pour rentrer un peu plus dans l'intimité du maître et découvrir l'homme derrière le dessinateur.

Pour les autres, ce recueil n'est certainement pas la porte d'entrée la plus évidente pour découvrir son oeuvre et pourrait déstabiliser par sa densité et son côté "foutraque".

Un ouvrage très intéressant donc mais plutôt à réserver aux fans de l'auteur !

 

D'autres avis :

Mo' - Jérome

 

 

"Ma voie de père"

Hiroshi Hirata

Editions Delcourt

Février 2010 - 223 pages - 15€

 

 

ma-voie-de-pere-02.jpg

 

ma-voie-de-pere-04.jpgma-voie-de-pere-05.jpg

 

 

Laissons le maitre parler !

 

 

 

 

bd du mercredi

chez Mango !

 

 

quinzaine nippone

 

Quinzaine nippone

Jour 10 :

 

Vous pouvez découvrir également chez :

 

Jérome nous emmène en Asie centrale avec le manga "Bride stories"

The Bursar lit le tome 4 de Trinity Blood : Rage Against the Moons, de Sunao Yoshida.

Emma continue ses coquineries et ça vaut toujours le détour !!

Partager cet article
Repost0
22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 13:30

 

Tokyo-fin-dun-monde-tome-1-01.jpgTaro Saegusa est un enquêteur du "Bureau de recherche des communications futures" au Ministère de l'Intérieur et des Communications. Il recherche des informations concernant une histoire remonta nt à 3 ans qui serait arrivé dans un lycée : un certain Uma Yoda aurait lévité devant toute sa classe. Tout le monde aurait oublié cet incident (cas d'hypnose collective ?) jusqu'à aujourd'hui où une des témoins vient de se rappeler. Cette témoin, c'est Miho Omori et elle est justement l'assistante de Taro. Harcelée par un élève de la classe, ce fameux Uma Yoda semble avoir essayé de la protéger. 

L'enquêteur Taro cherche à retrouver à tout prix le jeune homme, persuadé que cet être aux pouvoir paranormaux exceptionnels vient du futur pour éviter au monde une catastrophe à venir...

 

Voilà un manga seinen qui regorge de bonnes idées et joue la carte du réalisme fantastique. Nous sommes dans un Japon contemporain où l'on découvre qu'un homme est susceptible de pouvoir paranormaux : télépathie,  télékinésie, lévitation, hypnose,... Le lecteur suit l'enquête de Taro qui fait preuve d'un esprit de déduction un peu surprenant. En effet, de nombreux concours de circonstance un peu grossiers ou simplistes émaillent le récit et font avancer l'histoire bien utilement : la rencontre trop fortuite entre Taro et Uma, un scientifique qui déduit un peu trop facilement la venue d'hommes du futurs à partir des chiffres de la population. Il est à noter que cette histoire est en seulement 3 tomes et que l'intrigue doit avancer rapidement mais je regrette un poil ses avancées de scénario un peu faciles. L'intrigue est relativement classique : le Japon (et le monde ?) est menacé par une catastrophe inconnue et seuls une poignée de personnes sont capables d'enrayer le drame.

Les 2 personnages principaux, Taro et Uma, paraissent plutôt intéressant. Taro est un enquêteur hors-norme qui ne craint pas d'imaginer des faits surréalistes et Uma est un jeune homme mystérieux dont l'auteur distille à petites touches les différents éléments de sa personnalité et de ses pouvoirs. On regrettera que Miho, qui est l'élément un peu central de l'intrigue, manque un peu de la consistance qui lui donnerait une vraie couleur dans ce manga. L'arrivée d'un 4ème personnage à la fin de ce premier tome met un peu de piment et augure une suite un peu plus dense. Le volume se ferme d'ailleurs en plein suspense et nul doute qu'il encourage le lecteur à aller au-delà de ce premier tome.

Au niveau du dessin, en corrélation avec l'histoire, le trait est très réaliste. Les décors, les personnages sont traités très finement. On notera une représentation de la tour de Tokyo particulièrement réussie. Les visages sont expressifs sans tomber dans la caricature. Les angles de vue sont souvent originaux.

 

J'aurais aimé vous parler du tome 2 qui est sorti il y a peu mais je n'ai pas encore pris le temps d'aller l'acheter.

Au final, "Tokyo, fin d'un monde" est plutôt un manga intéressant malgré quelques défauts. Junichi Noujou est célèbre au Japon pour ses nombreuses oeuvres et publie aujourd'hui principalement des séries courtes. Seul son "Dr Koh" a déjà été traduit en France par Glénat mais la série a été interrompue au bout de 2 tomes...

 

Intéressant mais pas indispensable.

A découvrir malgré tout !


 

 

Tokyo, fin d'un monde

Junichi Noujou

Editions Delcourt

Tome 1 : Mars 2011

Tome 2 :Mai 2011

Tome 3 : Juillet 2011

6,95€

 


 

Tokyo-fin-dun-monde-tome-1 02Tokyo-fin-dun-monde-tome-1 03     

 

 

 

 

 

 

 bd du mercredi

Chez Mango


 

quinzaine nippone

Day 3 :

 

Vous pouvez découvrir aussi :

 

Ankya vous révèle comment reconnaître un texté écrit en japonais (et se la péter en société) !! 

Emma nous parle du manga "La mélodie de Jenny" de Tsukasa Hôjô

 

A suivre !



Partager cet article
Repost0
20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 07:00

Heaven's door 01

 

Auteur : Keiichi KOIKE

Editeur : Glénat

Date de parution : Septembre 2009

Prix : 8,99 €

  184 pages

 

 

"Heaven's door" est un recueil de 10 nouvelles écrites par Keiichi KOIKE. L'auteur est connu pour son univers quelque peu psychédélique et hallucinatoire découvert dans "Ultra Heaven" dont il faudra que je vous parle un de ces 4.

Les histoires de ce recueil présentent toutes des récits oscillant entre rêve ou hallucination et réalité : un cobaye humain ne réussit pas à réintégrer le monde réel après une expérience ; deux enfants androides se croisent dans un imaginaire robotique dû à un disfonctionnement électronique et se reconnaissent dans la réalité sans s'être jamais vu ; Un homme voit son âme prisonnière d'une errance sans fin, suite à l'absorption d'une drogue dans un cadre mystique ; un gamin brimé par ses camarades et à la famille absente recueille une tortue et acquiert le pouvoir d'accélérer le temps ; un consommateur de conserve voit des languettes d'ouverture partout (lui, les poteaux, les passants) et voit le monde se déliter ; un passager d'avion tombe dans une rêverie parallèle alors que son avion se crashe et que, seul survivant, il subit une lourde opération ; etc...

 

10 histoires complètement barrées donc qui nous font nager en pleine science-fiction. Certaines nouvelles m'ont même été complètement hermétiques mais trouver un sens à chacune n'est pas le but premier de l'auteur. L'auteur y explore les différents niveaux de conscience de l'homme, des perceptions inédites et surréalistes provoquées par une drogue, une peur, un désir de fuir, ... Nous sommes embarqués dans des sortes d'univers parrèllèles, des paradis artificiels où la conscience de l'homme s'épanouit sans entraves.


Le délire narratif est complètement soutenu par le dessin et le découpage très original dont KOIKE sait faire preuve. On sent d'ailleurs l'influence de dessinateurs comme Druillet ou Moëbius. On y découvre des styles graphiques différents : il peut s'épanouir de manière foisonnante sur toute la page comme se tenir à de petites vignettes sous forme de strips. Le découpage peut se faire de manière totalement étonnante avec des cases triangulaires ou arrondies.

 

Vous l'aurez compris, "Heaven's door" est un manga complètement atypique. Cassant tous les codes narratifs comme graphiques, Koike détourne ici avec succès les perceptions réelles de l'homme et nous donne à lire un délire psychédélique pas toujours compréhensible.

 

" Je veux décrire le moment où les limites entre le rêve et la réalité s'estompent. Des états de conscience très particuliers auxquels certaines substances permettent rapidement d'accéder. Toute la difficulté ensuite est d'en rendre compte. Les mots, le vocabulaire courant, la logique narrative habituelle sont inappropriés. On est obligé d'inventer d'autres cadres. C'est pour cela que mes histoires ne sont pas réalistes, ce sont plus des trips que j'ai mis en images. "

 

Un auteur qui a expérimenté lui-même bon nombre de ces hallucinations...

 

" A l'exception du peyotl, j'ai à peu près tout essayé : haschich, héroïne, cocaïne, acides, champignons magiques... Mais d'un strict point de vue graphique, le LSD est loin devant... " Keiichi Koike

 

... mais qui n'attirera pas l'adhésion de tous les lecteurs. Ces histoires peuvent troubler, mettre mal à l'aise, nous pousser à explorer d'autres possibles comme ...

En tout cas, elles ne laisseront pas indifférents : on n'aime ou on n'aime pas !

 

J'ai, pour ma part, aimé certaines histoires et détesté d'autres. Aussi original soit-il, le recueil ne vaut pas pour moi "Ultra heaven" dont je vous parlerais bientôt, c'est promis !

 

 

Un autre avis chez  Krinein et un article très intéressant chez  Télérama.

 

Vous pouvez lire les 22 premières pages  ici, dont la première nouvelle en entier.



Heaven's door 02

 

Heaven-s-door-03.jpg

 

Heaven-s-door-05.png

 

 

Heaven-s-door-06.jpg

 

Heaven-s-door-07.png

 

 

Heaven-s-door-04.jpg

 

 

 

bd du mercredi

 

Partager cet article
Repost0
24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 08:00

 

 

Vous avez peut-être été étonné que je n'évoque pas la catastrophe qui touche actuellement le Japon.... Pourtant, je suis avec beaucoup de tristesse et de frayeur les nouvelles en provenance de l' archipel. Je vous épargnerais les banalités d'usage que vous avez certainement lu ici et là.

 

Le billet le plus lu sur ce blog est en ce moment un article sur le roman

"La submersion du Japon".

Et ça m'a donné envie de vous parler de la symbolique de la catastrophe présente depuis longtemps dans l'imaginaire japonais.


 

akira-02.jpgAkira

 


 

Comme je l'évoquais dans ce billet, les japonais sont obsédés par la catastrophe.

Le Japon est un archipel flottant situé sur une ligne defaille régulièrement agité, sujet à de nombreux tremblements de terre, typhons, éruptions volcaniques et tsunamis qui menacent d'engloutir le pays tout entier.

Ses habitants sont imprégnés de culture bouddhiste et apprennent que la vie est éphémère (l'impermanence des choses ) et se déroule dans un mouvement cyclique sans fin (naissance, vie, mort, renaissance, etc...),

Les japonais opposent à leur angoisse un fatalisme certain devant la précarité de leur destin : "De toute façon, il n'y a rien à faire" dit un proverbe. Ils ont pris conscience de l'importance de vivre le moment présent. S'ils doivent mourir demain, autant continuer à profiter du temps qu'il leur reste.

 

Les japonais vivent donc dans la culture du risque. L'archipel est régulièrement touché par des séismes et tempêtes diverses. Pour l'exemple, il y a eu 1631 séismes en 2009.

Les évènements les plus marquants à noter sont le célèbre tremblement de terre du Kanto en 1923 et celui de Kobe en 1995. On pourra malheureusement leur ajouter celui de 2011 qui restera gravé dans l'histoire japonaise et connaitra un écho dans les années à venir. 

De nombreux volcans sont en activité dans l'archipel. Le Sakurajima, par exemple, le plus actif de tous, connait environ 550 explosions par an.

 

Outre les catastrophes naturelles, on peut ajouter également le traumatisme de la seconde guerre mondiale et des bombardements d' Hiroshima et de Nagasaki en 1945. 

Je vais vous citer Jean-Marie Buissou, spécialiste du Japon, qui l'explique très bien :


" Hiroshima, pour les Japonais, c’est évidemment une horreur, une injustice qu’on leur a fait subir. Mais c’est aussi le châtiment qui a effacé leurs crimes, c’est une nouvelle naissance. Avant sa défaite, dans l’inconscient collectif, le pays était engagé sur la mauvaise voie, il était agressif, mal conduit. Hiroshima aurait en quelque sorte fait table rase du passé et permis aux Japonais de retrouver leur vraie nature, qui n’est pas une nature guerrière, mais pacifique. C’est donc très ambigu. On s’étonne souvent que le Japon, constitué d’un archipel assez fragile, dont des centaines de milliers d’habitants ont péri à cause de l’arme atomique, ait le troisième parc nucléaire du monde. Mais le mouvement antinucléaire japonais n’a jamais réussi à mobiliser autant que les antinucléaires allemands, par exemple. Cela s’explique par le fait qu’au plus profond d’eux-mêmes, les Japonais se disent qu’ils ont vécu la catastrophe nucléaire, qu’ils y ont survécu, et qu’ils ont même rebondi plus loin encore. Pour eux, le nucléaire n’est donc pas la fin du monde. D’autant qu’ils ne croient pas en la fin du monde, qui n’existe ni dans le bouddhisme, ni dans le shinto. Il y a des catastrophes, qui peuvent être abominables, mais après chaque catastrophe, la vie renaît. Par conséquent, les Japonais, sans forcément aimer le nucléaire, en ont peut-être moins peur que les autres."

 

Ainsi depuis des centaines d'années, aucun domaine de création n'échappe à ce sentiment d'impermanence et de précarité.

Tous ces risques permanents ont bien évidemment influencés la production littéraire.

Et mon but, ici, n'était pas de vous faire un cours d'histoire ou de sociologie mais de vous parler de ces oeuvre littéraires où l'on retrouve la symbolique de la catastrophe, qu'elle soit naturelle, humaine ou nucléaire.


On retrouve déjà cette idée dans les estampes japonaises "ukiyo-e" dites "images du monde flottant". Le monde flottant est synonyme d'illusion, de monde éphémère promis à la disparition. Tout comme l'amour qui ne dure pas. Les courtisanes qu'on retrouvent particulièrement dans ces estampes deviennent le symbole de l'amour éphémère et de la mort de toute chose.


 

vague-hokusai.jpgLa grande vague de Kanagawa - Hokusai (1831)

 

 

 

On retrouve très fortement cette thématique de la catastrophe dans les mangas (que l'histoire dit créés par Hokusai d'ailleurs). De nombreux titres évoquent une destruction du Japon, voire du monde. Le genre post-apocalyptique remporte d'ailleurs un grand succès. Tsunami, séismes et explosions nucléaires apparaissent de façon frontale ou parfois de manière plus sous-jacente.

 

Voici une petite sélection de titres sur le sujet :

 

- La submersion du Japon

de Sakyou Komatsu (scénario) et Tokihiko Ishiki

 

submersion du japon 6

 

Adapté du roman de Komatsu dont je vous avais parlé ici, ce manga en 3 volumes repose sur l'idée d'un énorme tremblement de terre quiprovoque le réveil des volcans et le glissement de l'archipel sous l'eau, provoquant ainsi de tout le peuple japonais dans les autres pays du monde.

 

Edition française : Panini (2 volumes traduits et épuisés...)

 

 

- Spirit of the sun

de Kaiji Kawaguchi


spirit-of-the-sun-01.jpg

2002. Le mont Fuji se réveille et explose, provoquant la coupure de l'archipel en 2. Faisant appel à la Chine et aux Etats-unis, l'état japonais se retrouve coincé entre 2 autorités exigeantes qui prennent le contrôle du pays. Durant 15 ans, on y suit le destin d'un jeune héros qui fuit à Taïwan. L'auteur s'interessera ici plus aux conséquences géopolitiques de la catastrophe et évoque les difficultés d'intégration d'une diapora japonaise à Taïpei

 

Edition française : Tonkam. Série complète en 17 volumes à 7,95€ le tome.

 

- Tokyo, magnitude 8 :

de Usamaru Furuya

 

Tokyo-magnitude-8-01.jpgUn séisme de magnitude 8 secoue Odaiba, dans la baie de Tokyo, provoquant son lent engloutissement. Les deux jeunes héros de l'histoire fuient vers le centre de Tokyo et découvre une ville complètement détruite. C'est l'occasion pour l'auteur de mettre en scène l'humanité des uns et l'égoisme des autres. Une série qui s'attache à décrire avec beaucoup de réalisme les conséquences d'un séisme, l'organisation des secours et la recherche de moyens de subsistance.


Edition française : Panini. Série complète en 5 volumes à 8,95€ le tome.

 

- Survivant

de Takao Saito

 

survivant-01.gifA la suite d'un gigantesque tremblement de terre, le jeune Satoru se retrouve isolé sur une île déserte, sans moyen de communiquer avec l'extérieur et sans ressources. Seul face à son destin, il doit réinventer les gestes de la survie et affronter les dangers de la vie sauvage, loin des facilités du monde moderne. Le froid, la faim, la maladie, la solitude sont autant de difficultés dont il va devoir faire l' expérience.

 

 

Edition française : Kanko. Série complète en 10 volumes à 6,95€ le tome.

 

- Gen d'Hiroshima :

de Keiji Nakazawa 

 

gen-d-hiroshima-01.jpgKeiji Nakazawa évoque de manière autobiographique sa vie de 1945, depuis le jour où la bombe est tombé sur Hiroshima et sa famille jusqu'en 1955 environ. Sortis en 1973-1974 au Japon, les 10 volumes de cette série sont un témoignage majeur sur les conséquences de la bombe sur la population japonaise, que ce soit d'un point de vue physique que moral ou politique. Un indispensable !

 

Editions françaises : Vertige Graphic - 18€ le tome en grand format - 9€ en petit format.

 

- Le pays des cerisiers

de Foumiyo Kunno

 

pays-cerisiers.jpgJe vous en parlais ici.

Le pays des cerisiers est une histoire courte en 3 parties sur la difficulté de vivre apres le drame d'Hiroshima. Dans la 1ère partie, nous sommes en 1955 et Minami, une jeune couturière, a perdu plusieurs membres de sa famille à cause de la bombe atomique. Nous allons suivre son quotidien et sa vie tranquille et découvrir que 10 ans après, les blessures physiques et psychologiques sont toujours douloureuses. Dans la 2ème partie, c'est la petite Nanami que nous suivrons 30 ans plus tard. Le lien avec Minami sera fait petit à petit. Enfin, dans la dernière partie contemporaine, nous retrouverons Nanami adulte dans un Hiroshima toujours traumatisé par la bombe et ses effets invisibles sur la population.


 Edition française : Kana, Made In - 10€

 

 

Voici quelques titres ci-dessous dans le genre post-apocalyptique.

Ce genre présente souvent le même type de scénario : le monde est détruit et un ou plusieurs hommes survive(nt) et tente(nt) de reconstruire un monde meilleur. Mais l'avenir est souvent teinté de pessimisme : les destruction sont souvent de la faute des hommes. Les histoires sont de plus en plus sombres et "on passe d’un monde que l’on reconstruisait à un monde où nous mourrons tous".

 

 


- Akira

de Katsuhiro Otomo

 

akira-01.jpg

Tokyo est détruite par une mystérieuse explosion en 1982 (1992 dans la version occidentale) et cela déclenche la Troisième Guerre mondiale. En 2019 (2030 selon les versions colorisées américaine et française), Neo-Tokyo est une mégalopole corrompue et sillonnée par des bandes de jeunes motards désœuvrés et drogués. Une nuit, l’un d'eux, Tetsuo, a un accident de moto en essayant d'éviter un étrange garçon qui se trouve sur son chemin. Blessé, Tetsuo est capturé par l’armée japonaise. Il est l’objet de nombreux tests dans le cadre d’un projet militaire ultra secret visant à repérer et former des êtres possédant des prédispositions à des pouvoirs psychiques. Les amis de Tetsuo, dont leur chef Kaneda, veulent savoir ce qui lui est arrivé, car quand il s’évade et se retrouve en liberté, il n’est plus le même…

 

Editions françaises : Glénat

Version couleurs en 14 volumes -14,99€

Version Noir et blanc en 6 volumes - 12,90€

 

- Ken le survivant :

deTetsuo Hara

 

ken-le-survivant-01.jpgL’histoire se déroule dans un futur relativement proche sur une terre ravagée par la guerre nucléaire qui a eu pour conséquence l’évaporation de la plupart des océans et la destruction d’une grande partie de la végétation. Dans cet univers post-apocalyptique, les survivants sont soit d’humbles villageois essayant de survivre, soit des bandits vicieux regroupés en gangs qui s’adonnent aux pillages et à la persécution de ces villageois. Cependant, un artiste martial nommé Kenshiro, un homme reconnaissable aux sept cicatrices qu’il porte sur le torse, est choisi pour devenir le successeur du légendaire art assassin le Hokuto Shinken. Au début de l’aventure, Ken ne cherche pas réellement à aider les villageois, mais au fur et à mesure que son étoile le guide, il se révèle comme étant le sauveur tant attendu par une population au bord du désespoir.

 

Edition française : série de 20 sur 27 volumes en cours chez Asuka à 6,50€ le tome.

 

- Dragon head :

de Mochizuki Minetaro

 

dragon-head-01.jpgUne classe rentre à Tokyo d'un voyage, à bord du Shinkansen. La terre tremble, le train déraille et pratiquement tous les passagers meurent sur le coup. Seuls trois collégiens survivent à cet accident et se retrouvent enterrés sous les décombres du tunnel. Après des jours de recherche, ils trouvent enfin une sortie. Mais le monde extérieur a été ravagé par une catastrophe... . Un huis clos angoissant se met lentement en place, montrant la réaction des trois jeunes élèves face au chaos.

 

Edition française : série complète en 10 volumes chez Pika à 10,50€

 

- MW :

de Osamu Tezuka

 

mw-01.jpgYuki Michio mène une double vie. Employé modèle à la banque le jour, il devient une ordure la nuit. D’étranges pulsions meurtrières le poussent à commettre les crimes les plus odieux. Après chaque crime, il effectue le même rituel et va se confesser auprès du prêtre catholique Garai. L'anti-héros de MW cache derrière lui un terrible secret remontant à son enfance. Témoin d'un accident qui avait vu la population de son île natale décimé par un gaz provenant d'une base américaine, il est rongé par son passé et seul son désir de vengeance le fait avancer. Tezuka évoque ici un Japon sous menace étrangère d'armes de destruction massive et son histoire contient une vraie charge politique contre la guerre et ses conséquences sur les civils.

" Dans ce manga qui est une transposition à peine déguisée des conséquences des radiations sur les populations civiles touchées par l'explosion nucléiare, Tezuka esquisse la possibilité d'une vengeance de la part des victimes à l'encontre des responsables du désastre."

 

Edition française : Série complète en 3 volumes chez Tonkam à 6,95€

 

- X

de Clamp

 

x-01.jpgKamui Shiro était encore très jeune lorsque sa mère périt dans un grand incendie. Lorsqu’il revient à Tokyo 6 ans plus tard, Kamui ne veut rendre de comptes à personne et n’accepte aucune aide. Pourtant, dès son retour dans la capitale, il est abordé par différentes personnes vraiment étranges. Une ultime bataille approche pour décider du destin de la Terre et Kamui doit y jouer un rôle décisif. En choisissant son camp, il scellera l’avenir de l’humanité. Qui des Dragons de la Terre ou des Dragons du Ciel l’emportera ? L’humanité mérite-t-elle d’être sauvée ou faut-il la sacrifier pour sauver la planète ?

X est un manga fantastique inspiré de la Bible et plus particulièrement de l'Apocalypse, a ainsi vu sa publication suspendue durant plusieurs mois en 1995 : montrant de nombreux tremblements de terre, censés annoncer l'imminence de la fin du monde, le manga avait heurté la sensibilité de nombreux lecteurs, alors que Kobe venait d'être touchée par un séisme.

 

Edition française : Série en cours en 18 tomes chez Tonkam à 6,95€.

 

- Global Garden :

de Saki Iwatari

 

global-garden-01.jpgA l'aube de sa mort, Einstein regrette son implication indirecte dans la conception de la bombe nucléaire. Il émet alors le souhait que la Terre devienne un havre de paix. Il rencontre deux enfants, Hikaru et Haruhi, qui voient le passé, et aussi l'avenir, dans leurs rêves. Ils lui racontent que, depuis les bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki, l'arbre de vie, Yggdrasil, est mourant. Cet arbre permet l'équilibre de la planète. Mais ils ont aussi vu le futur dans lequel cet arbre revivra grâce à une jeune fille dotée d'un pouvoir étrange. Einstein les aide à se procurer des médicaments ralentissant la croissance pour qu'ils puissent rencontrer cette jeune fille qui pourra exaucer son dernier vœu.

 

Edition française : série complète en 8 volumes chez Delcourt à 6,95€.

 

- L'école emportée :

de Kazuo Umezu

 

ecole-emportee-01.jpg"L'école emportée" narre la disparition brutale d'une école primaire et de tous ses occupants, mystérieusement projetée dans un monde désertique, dépourvu de vie, où le sable dispute à un ciel aux brumes obscures les limites incertaines de l'horizon noir. Complètement dépassés par la situation, les adultes chargés de la protection des enfants vont se révéler incapables d'assurer leur rôle. Certains laisseront libre cours à leur folie naissante, d'autres préfèreront le suicide. C'est dans ce monde que les enfants, désemparés, à court de repères tant familiaux que géographiques, se devront à eux seuls de s'accorder l'espoir d'une survie improbable.

 

Edition française : Série complète en 6 volumes chez Glénat à 7,50€ le tome.

 

- Jacaranda

de Shiriagari Kotobuki

 

Jacaranda-01.jpgAu beau milieu de Tokyo, perçant le béton, jaillit une jeune pousse d'arbre qui devient arbuste en un temps record, puis arbre. L'arbre se mue en gigantesque Jacaranda dont racines et branches détruisent les blocs de béton qui forment la ville. La panique des habitants achève de détruire la ville qui renaîtra sous un jour nouveau : un monde plus vert.

Le monde détruit par la nature...

 

Edition française : Oneshot chez Kanko à 11€

 

 

- Tokyo, fin d'un monde :

de Junichi Noujou

 

tokyo-fin-dun-monde-t1-01.jpgÀ l'époque du lycée, Yuma Oda a laissé un souvenir impérissable à l'un de ses professeurs : il a lévité, puis plongé toute sa classe en léthargie avant de disparaître ! Quelques années plus tard, Miho Omori est la seule ancienne élève à être sortie de l'hypnose collective. Elle travaille au « bureau de recherches des communications futures », un service du gouvernement qui s'intéresse au paranormal. Son chef, Taro, enquête sur Yuma Oda, qui serait l'un des mystérieux « hommes du futur ». Qui sont-ils ? Quel est leur but ? Le temps presse : partout dans Tokyo, les signes avant-coureurs d'une catastrophe s'accumulent...

 

Edition française : série en 3 volumes chez Delcourt à 6,95€. Le premier tome est sorti cette semaine !


 

 

Dans le même genre d'idée, il est pertinent aussi de noter que le gentil Astroboy, le robot préféré des petits japonais comme des grands, est mû par l'énergie atomique...

Les japonais ont un rapport très important à la science : ils ont été battus par elle (par la bombe) et ce sera par elle qu'ils réussiront à regagner leur valeur.

Ainsi les technologies sont extrêmement développées dans leur société mais dans un but éminemment pacifique. Malheureusement les japonais découvrent qu'elles peuvent également être destructrices et qu'une mauvais utilisation de la part de l'homme peut entrainer un bouleversement du monde.

Et quand l'homme bouleverse et pollue la nature, la Nature se venge....

 

 

 

Voilà ! C'était une petite sélection non-exhaustive !

Si vous avez connaissance d'autres titres, n'hésitez pas à m'en informer par commentaires !

 

Un autre article traitant du sujet dans les romans japonais suivra...

 


Partager cet article
Repost0
3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 01:00

 

plus forte que le sabre t1 1

plus-forte-que-le-sabre-t2-1.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Auteur : Hiroshi Hirata

Editeur : Delcourt

Date de parution : Octobre 2010 / Janvier 2011  

Prix : 8,25 €

  232 pages

 

 

Japon, 16ème siècle.

Le clan Shimizu est une puissante famille de samourais, vassale de Hojo Ujiyasu, grand seigneur de l'époque Sendoku. Le fils ainé du clan, Yasuhide, vient de s'unir à Hisa, une jeune femme d'une force physique hors du commun et de caractère tout aussi puissant. Femme courageuse aux valeurs fortes, elle va s'avérer une compagne de choix pour son époux qui se nourrit de ses bons conseils. Quand son père meurt, Yasuhide reprend les rênes du clan et bientôt part accompagner son seigneur à la guerre. Le clan Shimizu se retrouve affaiblit par le manque d'hommes et Hisa, pleine de bon sens, tente de diriger à sa façon le domaine.

 

plus-forte-que-le-sabre-t1-3.jpg 

 

Hiroshi Hirata, connu pour ses nombreux récits historiques mettant à l'honneur l'esprit du bushido et des samourais, nous livre une fois de plus une grande fresque courant sur 15 années (ou plus).

Le lecteur va pouvoir suivre le destin du clan Shimizu, particulièrement à travers le destin et les actions de Dame Hisa, maitresse femme qui va se révéler un exemple pour tous.

Hisa est une femme mais on retrouve en elle tous les attributs masculins du samouraï : force physique, code de l'honneur, modestie, générosité, courage, ...

De son mariage à la prise en charge du clan, nous la découvrirons dans ses tâches quotidiennes, son soutien à son mari ou son désaccord, ses grossesses et ses accouchements, sa manière d'éduquer les enfants, ses relations humaines avec les membres inférieurs du clan, son courage à travailler comme les paysans, ... Tout dans sa manière de vivre est emprunt de l'esprit du bushido.

Dotée d'une force morale à toute épreuve, elle prend sur elle et amène avec jugeotte les autres à se questionner sur leurs choix, leurs erreurs et leur façon d'envisager la vie. Sachant aussi se remettre en question elle-même et reconnaissant ses erreurs, Hisa essaye d'agir pour le bien de la communauté et du plus grand nombre. Désapprouvant la guerre et ses milliers de morts, la surcharge des impôts imposés aux paysans, elle n'hésite pas à pousser son mari à la réflexion et à envisager des solutions alternatives. Quand elle se retrouve seule à diriger le clan, elle apprend aux femmes à se défendre, dépassant ainsi les traditions. Les personnages secondaires ne sont pas oubliés et nous suivrons également d'autres membres de la famille, même si le lien avec Hisa reste toujours fort.

 

Mais si "Plus forte que le sabre" est le récit d'Hisa et de sa famille, il s'agit aussi ici d'un très beau témoignage historique sur une époque tourmentée par les guerres et les conflits d'intérêt. En pleine campagne militaire, le clan Shimizu se retrouve face à des problèmes d'argent malgré son haut statut. Si Yasuhide fait le choix de ne pas ponctionner un peu plus les habitants de son domaine, d'autres vassaux n'hésitent pas à affamer la population. Les samouraïs en guerre n'hésitent d'ailleurs pas à commettre des actes de piraterie, des pillages, des meurtres, des viols, alourdissant un peu plus la charge qui pèse sur les basses castes. Il ne fait pas bon vivre lorsque l'on est en bas de l'échelle.

Extremement documentée, l'histoire fait la part belle aux détails et au réalisme de l'ensemble. Pas de fausse pudeur dans ce manga qui n'hésite pas à évoquer des sujets tabous, comme la frénésie sexuelle et masturbatoire d'un des fils d'Hisa et à montrer des scènes violentes d'agression et de viol. 

 

Graphiquement, rien à redire. Les scènes de combat sont dynamiques, les personnages bien identifiables. Les décors sont soignés, tout comme les tenues et les armures des personnages.

 

En bref, "Plus forte que le sabre" passionnera les amateurs de récit historique sur le Japon féodal.

Offrant un portrait de femme très intéressant, prétexte de l'auteur pour nous montrer les affres d'une époque difficile, le manga célèbre une fois de plus les valeurs du Bushido, chères à Hirata.

 

Je vous le recommande chaudement, surtout que c'est une petite série en 3 tomes (dernier tome en Avril)....  

 

 

 plus-forte-que-le-sabre-t1-4.jpg

 

 

plus-forte-que-le-sabre-t1-2.jpg

  

 

plus-forte-que-le-sabre-t2-2.jpg

 

Interview de l'adaptateur, Patrick Honnoré, à découvrir ci-dessous :

 

 

 

 

 

 

bd du mercredi

 

 

Avec quelques heures de retard... :)

 

 

 

Partager cet article
Repost0
17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 08:00

 

doubt tome 1 1

 

Auteur : TONOGAI Yoshiki

Editeur : Ki-oon

Série en 4 tomes - Terminée

Date de parution : Août 2009, Novembre 2009, Février 2010, Juin 2010

Prix : 7,50 € le tome

  224 pages

 

 

Rabbit Doubt est un nouveau jeu qui fait fureur au Japon. Se déroulant sur internet, un groupe de "lapins" doit découvrir qui est le "loup" caché parmi eux. Le but étant de l'identifier avant qu'il tue tous les participants. 

Six fans du jeu se retrouvent à l'extérieur pour faire connaissance et partent passer un bon moment dans un karaoké. Malheureusement, ils vont se réveiller enfermés dans un batiment abandonné, le corps tatoué d'un mystérieux code-barres. Quand ils découvrent qu'une des jeunes filles du groupe a été tuée, ils réalisent qu'ils sont dans une partie de Rabbit Doubt, grandeur nature... Ils ne leur restent plus qu'à dénicher le loup...

 

Cette courte série rappellera peut-être des souvenirs à quelqu'un. Pour ma part, j'ai tout de suite pensé au film Cube où un groupe de gens se retrouvent enfermés dans un cube labyrinthique. Un huis-clos qui exacerbe les tensions et l'égoisme de chacun. D'autre part, ça m'a  également rappelé le manga "Duds Hunt" où on retrouve l'idée du jeu où tous les coups sont permis.

Bref, vous l'aurez compris, il s'agit ici d'un manga plutôt ciblé pour les adolescents et adultes car ça va plutôt saigner dans cette histoire.

 

Un groupe de jeunes se retrouvent donc, de façon inexpliquée, enfermés dans un ancien hopital psychiatrique glauque au possible, sans possibilité de communiquer avec l'extérieur. Un "loup" tueur se cache parmi eux et tout le monde ignore son identité. Vous vous doutez bien que les suppositions vont aller bon train et que chacun va soupçonner l'autre. Des groupes se forment, des affinités et des innimités se dessinent mais les morts continuent... La paranoia commence à régner et certains commencennt même à s'attaquer à leurs camarades. En même temps, ils explorent les lieux pour chercher une sortie mais font d'autres découvertes bien déplaisantes.

 

Si le début du manga manque de fluidité (l'introduction des personnages n'est pas pas assez creusée) et de réalisme ( la mort de la première fille ne semble pas les effrayer plus que ça...), le récit prend rapidemment de la force et plonge dans les méandres du cerveau des personnages. Passant d'un point de vue à un autre, on découvre les interrogations de chacun d'entre eux, leurs doutes, leurs suspicions, leurs peurs. Comme eux, on cherche qui est le loup du groupe et comme eux, on valse entre plusieurs solutions.

Je n'ai d'ailleurs, pour ma part, pas vu arriver le final qui m'a franchement surprise !

 

"Doubt" est finalement plutôt un bon manga très efficace même si le tome 1 a eu du mal à me convaincre totalement.  Pas exempt de défauts mais suffisament bon et original pour passer un très bon moment (si je puis dire, vu le sang versé ^^) en sa compagnie.

 

Je remercie Kactuss d'avoir porté mon attention sur cette parution et vous le conseille également !

 

Les avis de Kactuss, David, Mr ZombiZorblog, Bulles et Onomatopées, Iluze, Ys,

 

 

doubt-tome-1-3.jpg

 

 

 

doubt-tome-1-4.jpg

 

 

 

doubt-tome-1-2.png

 


Partager cet article
Repost0
24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 08:00

 

7 milliards aiguilles1 01

 

 

 

 

 

7-milliards-aiguilles2.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Auteur : TADANO Nobuaki

Editeur : Doki Doki

Date de parution : Mars 2010 / Mai 2010

Prix :6,95 €

  192 pages

 

 

Hikaru est une lycéenne très solitaire. Fuyant la compagnie de ses camarades de classe, elle préfère s'enfermer dans son monde et vivre avec des écouteurs de musique sur les oreilles non-stop.

Un jour, en pleine contemplation, un éclair la frappe et la jeune  fille perd connaissance. A son réveil, elle s'aperçoit qu'une étrange voix lui parle de l'intérieur. Cette voix, c'est celle d'une entité extra-terrestre qui habite désormais son corps et qu'elle va nommer Exaether. Son objectif : convaincre Hikaru de l'aider à détruire le Maelstrom qui menace de détruire l'humanité.  Au départ réticente, Hikaru va finir par coopérer quand le Mal menace son école.

 

Voilà une bonne petite série en 4 volumes qui nous plonge dans un univers fantastique qu'on a du mal à lâcher.

L'héroine est très attachante et l'intrigue se déroule autour d'elle. Jeune fille extrêmement solitaire, elle va devoir accepter une horreur : ne plus jamais pouvoir être seule ! AInsi Hikaru va devoir surmonter sa peur des autres pour aller à la recherche du Maelstrom, lui aussi "planqué" dans le corps d'un humain. Son évolution est intéressante et nous la verrons prendre peu à peu de l'assurance grace à l'entité qui a fusionné avec elle. Elle découvrira le sens de l'amitié et du sacrifice.

Le 2ème tome se penchera un peu plus sur son passé, sur le pourquoi de son enfermement et étoffera ainsi un peu plus la personnalité de la jeune fille.

 

Si l'aspect fantastique n'est pas entièrement original (une jeune fille asociale qui doit sauver le monde), le scénario reste malgré tout plein de bonnes surprises. Beaucoup de rebondissements et des fins de tomes en plein suspense, tout en "cloturant" d'une certaine façon l'histoire de chaque volume.

Le dessin est clair, net et efficace.

 

Au final, j'ai enchainé les 2 tomes sans pouvoir les lâcher et j'aurais bien aimer découvrir la suite !

 

Vous pouvez lire les premières sur le site de l'éditeur ici.

 

L'avis de Bulles et Onomatopées.

 

7-milliards-aiguilles1-02.jpg

 

7 milliards aiguilles1 03

  7 milliards aiguilles2 02


Une bonne pioche donc que je dois à Aurore qui me l'avait conseillé et...  offert !

(mais punaise, est-ce qu'elle aurait pas envie de revenir bloguer, nom de Zeus... )

 

 

palseches

 

Challenge PAL sèches de Mo' !

 


Partager cet article
Repost0
18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 08:00

 

Une fois n'est pas coutume, je viens cette fois-ci vous parler d'un site que je viens de découvrir !

 

 

www.hachiju.com

 

 

Il s'agit d'un site très original dont la durée est éphémère !

Donc profitez-en avant qu'il ne disparaisse... le 30 janvier.

 

Imaginé par France Télévisions et la Cité Internationale de la BD et de l’image,

le site vous propose une découverte du manga sous toutes ses formes.

Le tout est découpé en petits chapitres thématiques qui proposent différents articles et de très nombreuses vidéos.

De nouveaux documents sont ajoutés régulièrement.

N'hésitez donc pas à y retourner toutes les semaines !

 

Vous pourrez suivre les traces des Editions du Lézard Noir au Japon, découvrir la promotion des BD franco-belges au Japon, plonger dans le manga alternatif et comprendre le contexte de son développement français et japonais, écouter les spécialistes français du manga, découvrir le marché de l'édition en France, faire un point sur quelques auteurs, etc... et j'en passe !

 

Pour avoir visionné tout le site, je peux vous dire que si les articles vont à l'essentiel, ils sont malgré tout très intéressants et offrent un panel assez complet du sujet.

Le plus intéressant à mon goût : les courtes vidéos qui donnent une vue orginale et rare sur certains aspects de ce milieu.

 

 

A découvrir donc pour les fans et les néophytes !

Chacun y trouvera midi à sa porte !

 

 

 

Partager cet article
Repost0

Humeur

Le 26 Août 2013 :
Le grenier de choco n'est plus...
Ce blog sera à terme supprimé.
Suivez moi désormais sur :

 

Rechercher