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26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 01:21

 

derniers flamants 1

 

Auteur : S. D. Shanghvi

Editeur : Edition des 2 terres

Date de parution : 25 Août 2010

Prix :  22,50 €

470 pages

 

 

Karan Seth est un jeune photographe d'avenir qui débarque de province pour rejoindre la foisonnante Bombay. Travaillant pour le journal India Chronicle, il ambitionne de constituer une banque d'archives photographiques sur Bombay, des photos en apparence insignifiantes sur les petites choses du quotidien mais formant une vision originale de la ville.

En attendant, Karan se voit confier une mission pour le journal : ramener une photo de Samar Arora, un célèbre pianiste qui s'est retiré de la vie publique. Difficile d'accès, ce dernier refuse ses demandes d'entretien. Pourtant le photographe réussit à obtenir une rencontre gràce à son culot. Leur entrevue se déroule paisiblement jusqu'à l'arrivée subite de Zaïra, célèbre actrice de Bollywood et meilleure amie de Samar. Complètement bouleversée, cette dernière vient de subir un énième harcèlement de la part de Malik, fils du ministre Prasad qui se croit à l'abri de toutes représailles.

Karan, qui fera preuve de discrétion et de tact, vis à vis de cette histoire sulfureuse qui pourrait faire les unes des journaux ignore encore qu'il vient de s'allier une amie de coeur. Zaïra qui, comme les autres, pressent un talent caché chez notre photographe débutant, lui suggère d'aller se promener au milieu de Choor bazar et de chercher un "fornicateur de Bombay". Au gré de ses recherches, Karan fait la connaissance de Rhéa, une belle femme séduisante qui l'entraine à la découverte des coins cachés de Bombay. Une tension sexuelle nait entre eux mais la jeune femme est mariée...

Un nouveau monde s'ouvre à Karan : celui des stars de cinéma, celui de l'amitié et de la passion mais aussi celui des drames...

 

derniers-flamants-2.jpgChor Bazaar

 

 

 

Le roman se découpe en 3 parties.

La première met en place le récit, présente les personnages et dresse leur portrait psychologique ainsi que les nouvelles relations qui naissent entre eux. Elle s'achèvera sur un drame : le meurtre de l'un des personnages.

La deuxième partie va être entièrement centrée sur cet assassinat et surtout sur ses répercutions dans la vie de ses proches. Un vaste procès, qui va déchainer les médias, va être instruit et bouleverser profondément les amis de la victime. 

Enfin la dernière partie du roman nous fera retrouver tous les personnages du récit après une ellipse de plusieurs années. Chacun a mûri, suivi sa voie ou non, fait des choix. Tous ont été marqués par cette mort, tous ont changés mais tels les derniers flamants roses de Bombay, ils sont toujours là.


 

Il m'est très difficile de vous donner un avis tranché sur ce roman qui m'a donné des sentiments très contrastés.

L'histoire de ce provincial qui arrive dans la ville la plus peuplée d'Inde est assez touchante. Enthousiaste, naïf et rêveur, Karan semble promis à un bel avenir qui défie l'ordre social. Pourtant, il se verra écrasé par cette grosse machine qui fera s'envoler toutes ses illusions.

Samar offre un profil atypique. Pianiste réputé, il s'est retiré pour des raisons inconnues et défie la moralité encore traditionnelle de l'Inde en affichant son homosexualité avec Léo, un jeune occidental.

Zaïra, l'actrice adulée, cache beaucoup de souffrance, conséquence de son succès. Amoureuse de Samar, elle doit se contenter de n'être qu'une amie pour lui.

Rhéa qui a abandonné ses ambitions artistiques pour vivre avec l'homme qu'elle aime, s'interroge malgré tout sur la pertinence de ce choix alors qu'elle n'est pas insensible au charme de Karan.

Des personnages variés donc qui possède chacun leurs forces et leurs faiblesses.

 

Et puis, il y a l'Inde et Bombay surtout, foisonnante et surpeuplée. Lieu de tous les contrastes, oscillant entre le luxe de la jet set et la misère des marchands du bazar. Bombay et son industrie cinématographique et ses stars adulés . Bombay et sa classe moyenne, ses artistes, sa puissance sensuelle. Bombay enfin et son gouvernement corrompu, ses simulacres de procès où chacun vend son rôle pour mieux sortir de la masse grouillante de la ville.

Shanghvi dresse ici un portrait pas toujours flatteur de cette ville où la solitude n'existe pas. Une ville pleine de contradictions, oscillant entre modernité et tradition, à l'image du pays même.

Bref un portrait qui sort des clichés habituels de l'Inde et de ses bidonvilles.

 

Pourtant si la trame de l'histoire est intéressante, les personnages bien marqués, et l'ambiance indienne  fort bien rendue, mon début de lecture m'a laissé fort dubitative quant à l'écriture. Ponctué de formules maladroites qui frisent parfois le cliché, le texte semble pencher du côté harlequinesque de la Force !

De nombreux exemples relevés ici ou là :

 

" Elle est tellement canon qu'à elle seule elle fait grimper l'indice national de masturbation." 

 

" La jubilation suinta de Natasha comme une goutte de sperme précoce."

 

" L'expression acérée du jeune homme, son regard franc, ses yeux auburn enfoncés dans leurs orbites, sa crinière noire de jais et sa machoire prononcée continuèrent à exciter Natasha bien après qu'il eut disparu de sa ligne de mire. "

 

" Lorsqu'il était nerveux, le ministre Chander Prasad avait l'habitude de se gratter si sauvagement les bourses que ses morpions en avaient des orgasmes à répétition. "

 

 " Elle agita le quiqui de son mari, si désobligeament flasque qu'elle lui trouva un air d'algue échouée sur la grève. "


Outre ses nombreuses fulgurances langagières qui me paraissent fort déplacées dans ce roman qui me semble assez loin de cette sorte de vulgarité de dessous de la ceinture, je dois dire aussi que la construction du roman m'a aussi un peu gênée.

Malgré un découpage marqué en 3 parties, j'ai ressenti une certaine manque de cohérence dans l'ensemble. Chaque partie semble s'attacher à un sujet marqué, quitte à zapper celui qui prenait toute la partie précédente. Par exemple, alors que la 2ème partie est entièrement centrée sur un procès qui traine en longueur et qu'on aspire à voir enfin se terminer, la dernière partie l'occulte presque pour mieux nous expliquer ce que sont devenus les personnages, se concentrant plus particulièrement sur la maladie de l'un d'eux. L'ellipse temporelle est vite résumée et l'auteur se concentre sur leur ressenti présent.

Du coup, j'ai trouvé ce roman un peu déséquilibré dans la répartition de l'intrigue.

 

Malgré ces défauts pourtant, il y a de bonnes choses dans ce roman. Outre la richesse des personnages et de la description de Bombay déjà évoqués précédemment, le roman s'ouvre sur quelque chose qui va plus loin.

La très belle fin, qui ne tombe heureusement pas dans le cliché du happy end, est là pour nous rappeler qu'on ne gagne pas toujours au jeu de la vie et qu'il faut savoir en prendre son partie, une réflexion ma foi bien indienne, qu'on pourrait retrouver dans la religion hindouiste.

 

" A son corps défendant, avec une infinie tristesse, Karan en était venu à accepter qu'un être humain fût constitué non seulement de tout ce qu'il avait acquis au fil du temps, mais aussi de tout ce qu'il avait perdu. "

 

" - Je n'ai jamais souhaité que quiconque reste près de moi une seconde de plus qu'il n'en a envie. Mais j'aurais voulu savoir alors ce que je n'ai découvert que récemment : il ne faut jamais aimer quelqu'un au point de mettre son propre bonheur en péril. "

 

" Il y a des jours... la plupart, en réalité... où la douleur semble faire le vide dans ma tête... C'est peut-être d'ailleurs la raison pour laquelle nous tombons malade : pour pouvoir détester la vie à laquelle nous aspirons tant. "

 

derniers flamants 3

Flamants de Sewri, Bombay

 


 

Tels des flamants, malgré la puanteur de la ville et ses marécages, malgré une ville nouvelle en pleine transformation, les hommes sont toujours là, présents dans une ville qui le leur rend si mal.

 

" Je suppose que nous sous-estimons toujours le pouvoir de l'endurance. " 

 

"Les derniers flamants de Bombay" fut donc une lecture étrange qui a réussit tout de même  à m' emporter aux frontières indiennes mais qui reste entacher par des défauts majeurs (réelle volonté de l'auteur ou problème de traduction ?) qui m'empêche de vous conseiller sans réserve cette histoire, loin d'être inintéressante.

 

 

Un avis mitigé qui reflète bien les nombreux avis contrastés des blogueurs :

 

Antigone, Tamara et Manu ont aimées.

Cynthia, Keisha, Amanda, George et Caroline ne sont pas du tout convaincues.

 

 

 

 

Merci à Babelio et aux Editions des 2 terres pour ce partenariat.

 

 

 

 

 

masse-critique.jpg

 

 

1% litteraire 2010

 

 

 

 

 

 

 

 

  challenge inde

 

 

 


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18 mars 2010 4 18 /03 /mars /2010 18:00

tigre-blanc-1.jpg

Auteur :
Aravind Adiga
Editeur : Buchet Chastel
Date de parution : Septembre 2008
Prix : 22 Euros
 ISBN:
9782283023327
Pages : 320




Note :  4 / 5







Dans une société indienne inégalitaire où on est soit riche, soit pauvre, Balram Halwai fait partie des exclus. Son père gagne péniblement sa vie en tant que rickshaw et Balram est obligé d'arrêter l'école, malgré son intelligence, pour aller travailler dans un Tea-shop. Vivant à Bihar, dans un village où la misère règne, le salut ne peut venir que de ces nouveaux riches qui dirigent et possèdent tout. La chance sourit au jeune garçon qui va devenir le chauffeur de l'un d'eux, dans la grande ville de Delhi. Refusant de rester un esclave toute sa vie, Balram va se battre pour devenir un "entrepreneur", quitte à devenir un criminel...
Car dès le début, il nous l'annonce : il a tué son maître.

tigre blanc 2
Le récit se fait à la première personne par Balram qui décide d'écrire une longue lettre au président chinois en visite en Inde. Découpée en 7 nuits, la lettre va peu à peu dérouler le fil de son existence, sous le prétexte de lui faire le portrait d'une réussite entreprenariale.

" Si j'ai bien compris, vous autres Jaunes, malgré vos immenses réussites en matière de canalisations, d'eau potable, de médailles d'or olympiques, vous n'avez pas la démocratie. A la radio, certains politiciens expliquent que c'est la raison pour laquelle nous, les indiens, allons vous surpasser. Nous n'avons pas de tout-à-l'égoût, d'eau potable ni de médailles d'or aux jeux olympiques, mais nous avons la démocratie.
En ce qui me concerne, si je construisais un pays, je commencerais par installer le tout-à-l'égoût, ensuite la démocratie, et après seulement je distribuerais des brochures et des statuettes de Gandhi. Mais que vaut mon avis ? Je ne suis qu'un criminel. "



Nous allons découvrir une Inde bien réelle qui broie les pauvres pour mieux enrichir un cercle restreint de riches à qui sont accordés tous les pouvoirs. L'argent fait l'homme et la corruption règne à tous les étages. La police ferme les yeux sur des accidents de la route en échange de pots de vins, les riches arrosent les hommes politiques qui les soutiennent,... Bref le portrait qui est fait de l'Inde n'est pas très glorieux.
Les pauvres sont condamnés à le rester et se montrent aussi dans toute leur laideur : rapacité, saleté, chantage, ...

" En résumé, il y avait autrefois mille castes et destins en Inde. De nos jours, il ne reste que deux castes : les Gros Ventres et les Ventres Creux. Et deux destins : manger ou être mangé. "

Balram, lui, se refuse à suivre le chemin tout tracé qu'il lui est offert, semblable à son père. Tel un Tigre blanc, espèce rare qui ne se présente qu'une fois par génération, Balram sera l'exception et gravira les échelons que sa naissance lui refuse normalement et réussira à s'évader de "la cage".
Parti à Delhi, au service de Monsieur Ashok, Balram va découvrir un autre monde : celui des centres commerciaux, du luxe, des prostitués et du business. Il goutera au Whisky anglais, écoutera attentivement les conversations de son maitre et apprendra la corruption et le pouvoir de l'argent.

Balram se révèlera un personnage amoral et égoiste. Ne se souciant pas du sort de sa famille, il préferera travailler pour son bénéfice personnel. C'est en volant et tuant qu'il trouvera la clé de la réussite.
Mais sa confession en fait aussi un être attachant qui aura su se battre comme un tigre pour arriver là où personne ne l'attendait, et qui saura aussi épprouver de la compassion pour les pauvres dont il ne fait plus partie.
Cet anti-héros est un véritable personnage ambivalent, à l'image de son pays qui,
en plein boom économique, fait se cotoyer villages sordides et villes high-tech, sans se poser de questions.


tigre-blanc-3.jpg

Récit de l'ascension d'un pauvre qui s'élèvera à la Lumière par le crime et le vol, Le tigre blanc est une formidable plongée dans l'Inde moderne. Critique et non dénué d'humour, le roman est une véritable dénonciation de l'aliénation et de l'amoralité qu'elle entraine.

" Je clamerai que ça valait la peine de connaître, ne serait-ce qu'une journée, une heure, une minute, le sentiment de n'être pas un serviteur. "

Doté du Booker price 2008, ce roman passionnant est à découvrir absolumment !


Je remercie Gambadou qui me l'a fait découvrir et Saxaoul qui me l'a prêté !

D'autres avis aussi chez : Kathel, Amanda, Papillon, Lily, Fashion,Brize, ...



Edit du 19 Mars :

Saxaoul vient de m'indiquer que ce livre peut voyager ailleurs !
Si vous êtes intéressé, n'hésitez pas à me contacter avant que je le renvoie à sa propriétaire !

Edit du 26 mars :

Et bien, finalement, j'avais mal cherché !!
Ce roman sortira bien en poche le 1er Avril !
Plus d'excuses désormais pour l'acheter !



challenge inde
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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 11:27





La semaine dernière, partant pour un périple de 10h de train aller et retour,  j'ai pensé que c'était le moment idéal pour me plonger dans ces 700 pages que j'avalerais aussi sec le temps du voyage. Mais c'était sans compter les 2 fabuleuses familles flamandes qui ont su empêcher tout le monde de vaquer à ses occupations et se faire entendre dans tout le wagon. J'aime beaucoup nos amis belges mais je dois dire qu'ils ne sont pas toujours un exemple de discrétion et que j'étais pas loin du meurtre des 3 morpions qui venaient jouer à mes côtés en tapant du pied, en claquant les accoudoirs et en criant....
Quant la paix est revenue, suite à leur départ, j'ai cru pouvoir me lancer à coeur perdu dans cette lecture... Mais c'était sans compter le manque d'heure de sommeil et je dois dire mettre endormie comme une merde...
Je persiste tout de même dans ma lecture mais là aussi, c'était sans compter l'ennui...
Et oui, chers lecteurs, je dois dire que sa lecture m'a profondement ennuyée...  Il m'a fallu tout de même 300 pages pour rentrer un tant soit peu dans l'histoire qui ne m'a jamais emportée...

L'histoire, justement la voilà.
Le narrateur nous parle de sa relation passionnée avec Fizz où le sexe est "le ciment le plus fort entre deux êtres". Leur désir et leur sensualité sont à fleur de peau, leurs corps se cherchent constamment. Jusqu'au jour où le narrateur n'eprouve plus aucun désir pour Fizz. Son envie s'est tarie.
C'est à ce moment que le roman commence et le narrateur va alors remonter le fil de son amour pour Fizz, leurs jeunes années, leur passion dévorante, leurs lectures, ...etc.
Ce flot de souvenirs est constamment entrecoupé de digressions sur l'Inde, son histoire, sa culmture,ses dieux.
Ce n'est qu'à la moitié du roman que nous découvrons la raison de la perte du désir pour Fizz : des carnets intimes de la précédente propriétaire de la maison racontant la vie amoureuse et sexuelle de cette dernière qui troublent fortement les pensées et les rêves du narrateur.
Le roman se concentre alors sur la vie de Catherine, cette femme blanche, partie vivre en Inde. Le récit se fait alors moins décousu et les digressions plus rares. On découvre ses amours torrides, son apprentissage érotique et la fascination qu'elle a pour l'Inde.
Retour au temps présent et à l'amour du narrateur pour Fizz et le roman se conclut par une phrase renvoyant à la première : "le sexe n'est pas le ciment n'est pas le ciment entre deux êtres : c'est l'amour".

Comme je le disais donc, j'ai été plutôt déçue... 700 pages pour découvrir que c'est l'amour et non le sexe qui cimente un couple...  Le battage médiatique, les nombreuses chroniques enthousiastes ont peut-être fait que j'en attendais plus ou autre chose... ou bien la faute à mon début chaotique dans le train :)

Le rythme est très lent et les nombreuses digressions m'ont perdues... Il faut être très attentif pour ne pas perdre le fil du récit. L'histoire d'amour entre le narrateur et Fizz ne m'a pas du tout emportée et j'ai presque trouvé le personnage principal un peu "minable"...
La sensualité présente tout au lond du roman est toutefois assez agréable. Les scènes érotiques ne sont absolumment pas vulgaires et sont parfaitement rendues. La liberté de ton est forte et correspond bien à cette Inde millénaire où on peut trouver des bas-reliefs érotiques, des lingas en pleine rue tout en étant d'une grande pudeur.
La 2ème partie du roman sur la vie de Catherine m'a effectivement parue plus intéressante et semblé plus construite.
Connaissant un petit peu la culture indienne, je n'ai pourtant pas trop retrouvé ici ce qui en faisait le sel. Le lecteur peut même parfois passer à côté de certaines références implicites à des éléments de l'histoire indienne, pas forcément connu de tous...
Tout de même, le thème de l'écriture abordé à travers le personnage du narrateur, écrivain raté, pose des questions pertinentes sur la difficulté de création.

Bref, lecture très très mitigée...
J'ai trouvé ce roman beaucoup trop fouilli pour moi et les belles descriptions érotiques n'ont pas su me réveiller de l'ennui sous-jacent que cette lecture a éveillé en moi. Dommage !
Je suis passée complètement à côté et j'en suis d'autant plus déçue. A relire surement plus tard.
Je persisterais tout de même avec cet auteur et tenterais la lecture de son "histoire de mes assassins" à l'occasion.

D'autres avis plus enthousiastes : Ys, Fashion, Kathel,...

Note : **


Editions Buchet-Chastel - 25€
Editions Livre de Poche - 8,50€

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Humeur

Le 26 Août 2013 :
Le grenier de choco n'est plus...
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