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28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 07:00

en-attendant-robert-capa-01.jpgSi tout le monde a entendu parler du photographe Robert Capa, il n'en est surement pas de même de Gerta Porohylle, qui fut sa compagne.

Gerta est une juive qui a fuit la Pologne fascisante pour se réfugier à Paris en 1935. Vivant avec son amie Ruth, elle fréquente les intellectuels de gauche et les autres réfugiés. Vivotant de petits boulots, elle fait la rencontre d'un certain André Friedmann, photographe hongrois, pour qui elle va servir de modèle. Les 2 jeunes gens sympathisent et André, accompagné de son ami David Seymour (dit Chim), va initier Gerta à la photographie.

Leur relation va évoluer lentement pour aboutir à un amour passionné qui mènera les 2 photographes sur les terres espagnoles en pleine guerre civile.

 

En attendant Robert Capa est finalement une version romancée de la vie de Gerta et de André. Nous allons les suivre de leur rencontre à la mort tragique de l'un d'eux.

Gerta, jeune femme timide, peine tout d'abord à s'attacher à André. Son ami Georg parti en Russie occupe toujours son coeur. POurtant, elle se laisse peu à peu séduire par cet homme passionné qui l'initie à son art. Découvrant les techniques photographiques, Gerta finit par s'investir au côté de cet homme dont elle va choisir de prendre en main la carrière. Les exilés sont nombreux à s'être fait photographe et il est difficile de se faire remarquer. Gerta a alors l'idée de proposer leurs photos sous pseudonymes américains. Désormais André est Robert Capa tandis que Gerta prend le nom de famille de Garo. Se faisant passer pour son manager et attisant le "mystère", elle contribue à son succès. Leurs reportages se multiplient et bientôt, ils partent en Espagne où la guerre civile et la résistance des républicains, par leur symbole de résistance aux fascismes, est synonyme d'engagement politique. Une guerre qui leur offrira leurs plus célèbres clichés mais sera aussi synonyme de drame...

 

en attendant robert capa 04Quel roman passionnant que celui-là ! Mélangeant romance, histoire et photographie, l'auteur a réussit à donner vie à cette histoire d'amour tout en lui donnant un contexte historique fort bien documenté. 

S'appuyant sur les détails connus de la vie des 2 amants, Susana Fortes embarque son lecteur dans la tourmente d'une Europe menacée par les fascistes de tout ordre.

Au début, le lecteur découvre le Paris des années 30, une certaine douceur de vivre et sa richesse intellectuelle mais aussi le racisme ambiant auquel doit faire face Gerta qui voit son appartement vandalisé. Puis, en suivant le couple en Espagne, c'est toute l'horreur et l'absurdité de la guerre civile qui apparait. L'engagement de Gerta et de Robert est fort : ils n'hésitent pas à prendre des risques, à approcher au plus près le front pour rapporter les preuves photographiques de ce qui s'y passe.

Tout au long du récit, l'auteur n'hésite d'ailleurs pas à évoquer certaines photos réelles des 2 amants et donnent ainsi un réalisme certain, comme  un certain éclairage ou une explication quant à leur contexte ou à leur répercution. La plus célèbre photo de Capa, montrant un milicien républicain fauché en pleine action, est ici donné comme un véritable traumatisme pour son auteur, donnant ainsi une résonnance tout autre à un cliché qui a fait le tour du monde.


 

en-attendant-robert-capa-02.jpgMort d'un soldat républicain - 1936 - © Robert Capa


Face à la violence du monde, leur amour fait contrepoint et va se révéler finalement passionné, et parfois même houleux. Construisant des personnages denses et complexes, l'auteur nous offre de vrais figures mythiques pour lesquelles, malgré leurs défauts, on ne peut que s'attacher et eprouver de l'admiration pour leur tenacité et leur courage. On croisera à l'occasion dans le texte d'autres figures célèbres qui ne font qu'accentuer le côté réaliste du roman. Sera évoqué aussi une fameuse valise contenant des négatifs et des clichés de Gerta et Capa, perdue dans les méandres de l'histoire. Valise qui a été rédécouverte en 2008 ! (Je vous en reparlerais certainement le mois prochain, vu qu'elle est exposée aux rencontres photos de Arles... )

 

Vous l'aurez compris, j'ai vraiment adoré ce roman qui touche à des sujets qui me touchent. On ne peut que vibrer face à la destinée tragique de Gerta, devant la souffrance de Capa face à sa disparition. On ne peut que se passionner pour la vie de ces photographes reporters qui bravent le danger pour mieux informer le monde. En attendant capa est un formidable roman qui révèle l'intimité d'un couple et nous fait découvrir plus particulièrement Gerta Taro, compagne quelque peu oubliée dont les photographies se mélangent parfois à celle de son compagnon, tant leur union était forte.

Une femme forte et volontaire qui m'a fasciné et dont je vous parlerais à l'occasion du prochain photographe du samedi !

 

en-attendant-robert-capa-03.jpgGreta Taro et Robert Capa

 

Citations :

 

La profondeur de champ n'est pas quelque chose que l'on programme. Elle vient quand elle vient. Toute une vie ne suffit pas à certains pour la trouver.

 

C'était à ce genre de journalisme-là qu'elle et André aspiraient. Être au cœur des évènements, les apprendre de première main, sentir le monde palpiter dans leurs veines.

 

 

D'autres avis :

Kathel que je remercie ! - Sylire - Estellecalim - Saxaoul -Voyelle et consonne - Fleur -

 

POur en savoir plus sur la valise mexicaine retrouvé, c'est ici

 

 

En attendant Robert Capa

Susana Fortes

Editions Héloise d'Ormesson

Janvier 2011 - 247 pages - 19€



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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 22:30


zifar 1
Auteur : Anonyme
Editeur : Monsieur Toussaint Louverture
Traducteur : Jean-Marie Barberá
Date de parution : Novembre 2009

Editeur original : Première édition réalisée à Séville en 1512
par Jacob Cromberger
Deux manuscrits connus, l'un à Madrid, l'autre à Paris
Langue originale : castillan médiéval

Prix : 28 Euros
 ISBN: 9782953366419
Pages : 576






Le Livre du chevalier Zifar a été écrit à Tolède au 14ème siècle, en langue castillanne. L'édition présente est sa première traduction française ! C'est dire si l'enjeu était de taille. L'éditeur atypique Monsieur Toussaint Louverture s'est emparé de ce texte et nous offre une édition de haute qualité, comme on n'en voit plus aujourd'hui.
La couverture est en maroquin et agrémentée de dorures. A l'intérieur, 2 marque pages-cordon facilitent le repérage. Le papier est de belle densité. Des illustrations signés Zeina Abirached ponctuent la lecture. Le texte est numéroté tous les 5 interlignes. Les notes du traducteur, situés en fin d'ouvrage sont très érudites et apportent d'amples informations sur le contexte d'écriture.
Bref, nous sommes ici face à un travail éditorial de qualité, non dénoué d'humour...
Je ne résiste pas à vous donner la dernière page où on trouve les indications suivantes :

" L'intérieur de ce livre

a été imprimé sur les presses offsetde france
Quercy à Mercuès, sur du Print Speed Ivoire 90g.
d'une main de 2 et d'un bendsten de 200ml/ min
(il s'agit de la rugosité du papier mesurée par le passage
de l'air sur lui ; plus le courant d'air est faible,
plus la surface du papier est lisse,
remarquable, n'est-ce pas ? )

La toile

qui recouvre le livre est du Skyvertex Ubonga
qui malgré son nom étrange est du plus bel effet "


Il nous est rappelé que, dans le prologue de la première édition, l'auteur anonyme enjoignait ses contemporains et les suivants de ne pas hésiter à corriger et à améliorer le texte en question, si nécessaire !
Ainsi donc le travail de l'éditeur et du traducteur ici a été de rendre le plus clair possible un texte difficile qui a déjà subit plusieurs variations. Et je dois dire qu'il s'en est plutôt bien tiré !

Cet étrange récit se découpe en 3 parties de différentes longueurs.
Nous allons suivre tout d'abord un chevalier, Zifar, sa femme Dame Grima, et leurs deux enfants, Roboam et Garfin. Combattant courageux qui se bat avec succès pour son roi, Zifar se traine néanmoins une malédiction bien étonante : tout cheval qu'il monte meurt au bout de 10 jours. Tout ceci demandant de nombreux frais, son seigneur, par des conseils mal avisés, finit par mettre de côté son meilleur chevalier. Zifar décide alors de prendre la route, avec sa famille,  pour se déprendre de cette calamité. Pauvre et sans cheval, le chevalier Zifar erre à la recherche de la vérité. Il finit par perdre sa femme et ses enfants, au gré de ses aventures mais pour mieux les retrouver un peu plus tard.
La seconde partie se présente comme les leçons de morale que le chevalier Zifar donne à ses deux fils.
On y trouve les conseils d'un père basés sur le pardon, la justice, la pondérance et tout autre vertu indispensable quand on est fils de roi.
Enfin la dernière partie aborde l'itinéraire d'un des fils de Zifar, Roboam, parti lui-même chercher l'aventure dans des contrées inconnues.


zifar 4
Manuscrit original.


Ce texte se pare de différentes influences : conte, roman picaresque de chevalerie, récit d'initiation, leçons de morale, rhétorique chrétienne, ... On y trouvera des récits dans le récit et de nombreuses digressions.
Si la technique peut déstabiliser au début, on finit par s'y habituer et le lecteur ne devrait pas trop se perdre en route ! Le texte peut s'apesantir longuement sur un moment clé du récit pour mieux abréger les x années qui peuvent suivre.
Entièrement dévoué à Dieu, le chevalier Zifar fera de nombreuses rencontres dont il sortira riche d'enseignements. Son chemin semé d'embuches sera prétexte à de nombreuses situations aussi variés les une que les autres : compte-rendus de batailles héroiques, "anecdoctes" dignes des milles et une nuit où le lecteur est censé en retirer une morale de l'histoire, reine à sauver de l'avidité de ses voisins, réflexions philosophiques...
Nous retrouverons les même élements dans la 3ème partie, où Roboam suivra les traces de son père et se tracera lui aussi un destin de personne héroique.
En effet, il est beaucoup question de filiation dans ce récit. On peut considérer ces deux parties comme symétriques. La deuxième partie, constituée justement des leçons d'un père à ses fils, sert justement de passage de transmission entre les 2 générations.
Le lecteur est donc invité lui aussi à récupérer la sagesse véhiculée dans le récit pour mieux la faire sienne et la transmettre à son tour.

Je dois dire que ce pavé de plus de 500 pages m'a fait très peur et j'y suis entrée un peu à reculons. Je ne suis pas du tout adepte des romans de chevalerie mais j'avais choisi de découvrir ce livre, par suite des louanges d'un ami libraire qui ne me disait que du bien de cet éditeur.
Force est de constater que, au vu de l'immense travail que la traduction a nécessité, ces louanges sont mérités.
Si j'ai beaucoup apprécié la première partie qui a su m'embarquer dans les aventures rocmabolesques du chevalier Zifar, je dois dire pourtant qu'à partir de la 2ème partie et ses leçons de morale, j'ai complètement décrochée... Ces leçons répétitives et brandissant à tout va la force de la foi chrétienne m'ont très vite lassé, au point que j'ai fini par sauter le reste du chapitre. Ces bons conseils qui pour certains restent pourtant fortement contemporains ont finis par être rébarbatif et la distillation de la lecture en plusieurs fois n'y a rien changé.
Du coup, les aventures de Roboam qui font suite, ont été pour moi beaucoup moins attrayants malgré leurs parallèles avec celles de son père. J'avais décroché et pas moyen de m'y replonger...

Il est très difficile pour moi d'estimer un tel texte. Je suis loin d'être spécialiste de roman médiéval et tout en reconnaissant les qualités du texte, le travail de traduction et d'édition, je ne saurais dire avoir pris beaucoup de plaisir à sa lecture.
Je pense que c'est un texte qui n'est pas à aborder de façon "naïve". La très riche et très intéressante postface éclaire grandement le contexte du récit. J'aurais peut-être mieux appréciée ma lecture si je l'avais lu avant. Mais je reconnais aussi que certains éléments ne peuvent êre compris sans lecture...
Vaste dilemme ! Dans tous les cas, la traduction est parfaite et dans un français contemporain et accessible.

Bref, le chevalier Zifar est un texte littéraire un peu hors norme qui demande une lecture soutenue et distillée. Il plaira sans aucun doute aux spécialistes de littérature médiévale et aux universitaires (qui doivent se délecter enfin d'avoir accès à ce texte), comme aux fans de récits picaresque.
Je ne fus pas la lectrice idéale pour ce texte qui reste sans contecte une somme mais je vous invite tout de même à y jeter un oeil, en particulier la première partie qui peut se lire de façon indépendante.


" Bienheureux est donc celui qui a su endurer avec patience toutes les pertes de ce monde. "




Les avis des autres blogueuses : Keisha, Folfaerie, Acro,



Je tiens à remercier BOB et les Editions MonsieurToussaint Louverture pour cette découverte hors-norme !


De plus cette lecture entre parfaitement dans le cadre du challenge Classiques de Marie L !

j-aime-les-classiques.jpg





zifar-2.jpg

zifar-3.JPG
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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 21:49




Madrid, fin des années 80. Paco Cortès, écrivain de roman policier, termine sa dernière oeuvre avec passion.

"Les dernières phrases résonnèrent dans la tête de leur créateur comme les accords d'une symphonie proche de l'apothéose, juste avant que la salve d'applaudissement n'éclate."

Mais Paco est plutôt un looser. Sa femme l'a quitté à cause de son infidélité et il croit dur comme fer pouvoir la récupérer à base de fleurs et de pension alimentaire. Il ne comprend pas que sa passion pour le roman policier fait obstacle à tout réconciliation.
Car Paco est passionné par le crime. Il pond des intrigues à la pelle dans des intrigues pleines de clichés.

" Tout doit parfaitement coller dans un roman policier, sinon, on s'arrange pour que ça colle. Un roman policier est comparable à une comptabilité scrupuleusement tenue : au bout du compte, il faut que ça tombe juste. Or, pour obtenir un tel résultat, le bon auteur de littérature criminelle a des as dans sa manche. Un peu comme un tricheur."

"A Madrid, on commettait un assassinat à la fois, tous les trente-six du mois. Pas l'ombre de cette merveille d'hécatombe où quinze ou vingt bonhommes clamsaient, truffés de balles, dans le bon décor, avec le bon mobile, les bons suspects, comme savait si bien le faire le maitre des maitres, Raymond Chandler. Vingt morts dans un bled de cinq mille habitants, le rêve ! Ici, il fallait se décarcasser pour arriver à tirer quellque chose des passages à tabac dans les bureaux de la Guardia Civil avec leur crucifix flanqué de la photo du Caudillo et de celle de Primo de Rivera, l'Absent... Soporifique au possible. "

Auteur bas de gamme, il se contente de publier en série des romans convenus chez un éditeur plus intéressé par leurs ventes que par leur qualité littéraire...

" Alors Paco, qu'est-ce que tu en dis ? Tu me fais un polar et un roman à l'eau de rose, en attendant que je trouve quelqu'un. Après tout, pour toi, torcher une merde noire ou une merde rose, c'est du pareil au même."

De plus,  sa passion l'a conduit à animer un club fermé d'amateurs : Les amis du crime parfait où ces derniers débattent théorie policière et construisent de faux crime parfait (c'est à dire dont on n'aurait pas assez de preuves pour accuser l'assassin ). Chaque membre y porte le surnom d'un héros de la littérature policière : Maigret, sherlock Holmes, Miss Marple, Perry mason,...

Nous allons donc suivre ce petit groupe pendant une période agité de l'Espagne, lors de la tentative de coup d'état qui rappellera à certains la guerre civile.
Leur quotidien se déroule lentement, ponctué de quelques accros : la brouille de Paco avec son éditeur et sa décision de devenir détective, ses tentatives pathétiques pour retrouver sa femme, la fidélité de Modesto, en admiration devant son oeuvre, l'assassinat de son beau-père dont il va être soupçonné, la passion de l'un pour les armes à feu, celle de l'autre pour une jeune femme,...
Bref rien de bien enthousiasmant...
En effet, il faudra attendre la page 230 sur 363 ( ! ) pour que l'action bouge quelque peu. Paco décide de retrouver l'assassin de son beau-père et se lance dans une enquête digne des intrigues qu'il créait. Pistes, déductions, indices, témoignages des prévenus,... Paco se croit dans un de ses romans.
Alors le crime sera-t'il parfait ? je vous laisse le découvrir !

Je dois dire que cette lecture ne m'a pas vraiment emballée...  Beaucoup d'ennui face à une histoire qui ne décolle pas. L'idée de départ me paraissait originale mais je ressors déçue de ma lecture.
On y trouve pourtant de bons passages humoristiques où les éditeurs et les policiers en prennent pour leur grade.

" Modesto revint à 10 heures le lendemain matin (...), comme l'inspecteur le lui avait indiqué. C'était l'heure à laquelle le commissaire divisionnaire chargé de l'enquête (...) prenait son service. Effectivement, il arriva à 11h30. "

"...la police, composée en fin de compte de fonctionnaires ayant un faible pour la bureaucratie, n'est jamais pressée, elle aime les détours autant que les délinquants aiment les raccourcis"

mais ces séquences ne suffisent pas à amener un peu d'action dans une histoire qui en manque cruellement. Quel paradoxe pour un texte qui se veut pencher vers l'univers du roman policier !
Le club des amis du crime parfait ne nous donne finalement qu'assez peu d'éléments de leurs discussions et seules quelques pages nous laisse entrevoir leur travail théorique sur le crime, très intéressant ceci dit. L'intrigue, au final, ne tourne pas autour de ce fameux club qui ne sert que de point de départ.
Ce roman n'est d'ailleurs pas à prendre comme un polar mais aussi comme le témoignage d'une époque.
C'est peut-être ce qui rattrape quelque peu le reste : les tensions politiques sont exacerbées et la tentative de coup d'état fait ressurgir dans la tête du peuple les traumatismes de la guerre civile. On y découvrira aussi que les conséquences restent importantes pour les bourreaux comme pour les victimes, même bien des années plus tard, et que l'esprit de vengeance ne s'est pas apaisé devant l'immunité de certains activistes.

Bref c'est un roman qui aurait pu être très original dans son traitement du crime et par l'humour incisif qui point régulièrement dans les dialogues mais qui est, à mon goût, complètement plombé par la lenteur et l'inaction de l'intrigue. Dommage...

L'avis beaucoup plus enthousiaste de Leiloona !

Note : **


Editions Quai Voltaire - 21,50€

Je remercie BOB et les éditions du Quai Voltaire pour leur envoi.


challenge-du-1-litteraire-2009.jpg

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4 septembre 2009 5 04 /09 /septembre /2009 14:22




Salvator Fuensanta est balayeur de son état. Officiant dans un aéroport, il est à un mois de la retraite.
Mais un des passe-temps de Salvator est surtout de raconter des histoires aux passagers en transit. Observateur, il sait déterminer la destination des passagers à des petits riens. Il connait bon nombre d'employés, dont Juana la vendeuse de journaux qui ne le laisse pas indifférent, et ces derniers se passionnent pour ses histoires.

Vous découvrirez l'histoire d'Eduardo, fils d'une voisine qui tourne mal et part chercher la paix en Inde et au Népal. Vous vibrerez devant l'amour impossible de Roberto et Rosalia. Vous apprendrez l'existence d'un code secret lié au fait de s'éventer avec un livre et du mystérieux club des Désirs Impossibles. Vous découvrirez que le japon n'existe pas et n'est qu'une invention commerciale.

Salvator est LE personnage que chacun aimerait rencontrer au cours de ses voyages ! Il pourrait ressembler à votre grand-père, veuf en mal de rencontres qui cherche à vous retenir par ses fables.
Tout au long du roman, nous n'entendrons que sa voix. La reprise des mots de ses interlocuteurs permette au lecteur de suivre malgré tout la convesation sans difficultés.
La succession d'anecdoctes est très légère et la fin innatendue vous surprendra.

Un premier roman léger qui augure de futurs bons romans !


"Mademoiselle ! Vous avez oublié votre livre sur le siège !
De rien. J'ai vu que vous partiez et je me suis rendu compte que vous alliez oublier quelque chose. Tenez, le voilà : Baudelaire, Les Fleurs du mal. Je vois que vous le lisez en français... Vous êtes française ? Non, bien sûr, je trouvais que vous n'aviez pas tellement une tête de Française...
Eh bien, je ne sais trop comment décrire une « tête de Française ». Après tant d'années ici, je pourrais vous dire qui est de Paris et qui d'une autre ville, mais ne me demandez pas de vous expliquer, je ne saurais pas. Ça tient à de petits détails...
Moi ? Non, je ne l'ai pas lu. Je ne connais presque rien en poésie. Enfin, je connais un poète... mais ce n'est pas un poète important...
Je ne crois pas que vous le connaissiez. Il est finlandais...
Exact ! C'est Jussi Latval. Vous l'avez lu ? Incroyable ! Il n'y a pas longtemps j'ai fait la connaissance d'un couple qui était tombé amoureux grâce à un de ses poèmes... Oui, c'est ce que je leur ai dit, que c'était un peu bizarre de tomber amoureux avec ces poèmes, si existentiels...
Comment dites-vous ? Derrière la routine des lèvres / Maintenant dans mon demi-sommeil / Enfin je t'embrasse... Non, je ne le connaissais pas. C'est peut-être celui-là. Il a dû l'écrire dernièrement...
Oui, oui, je sais qu'il est mort et que les morts n'écrivent pas... Mais ce mort est un peu spécial... Il a rendu l'âme dans cet aéroport. Vous le saviez ? Non ? Eh bien, maintenant vous le savez.
Que savez-vous de plus sur Jussi ? ... Ce que vous avez lu sur Internet. Il y a beaucoup de sites sur lui ? C'est vrai ? Je vais vous raconter quelque chose. Vous avez cinq minutes ? Bon, venez avec moi, on va s'asseoir là, parce que rester debout toute la journée..."




Note : ***



Editions Métailié - 17€



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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 19:39




Salvatore Roncone est un vieux paysan calabrais, très attaché à ses traditions. Il aime sa terre et la montagne qui a su le protéger pendant la guerre contre les allemands, il aime les produits du terroir qui fleurent bon et lui rappellent son village, il est un homme, doit imposer le respect et laisser les affaires familiales aux femmes.
Mais Roncone est malade. Les examens qu'il doit subir l'oblige à aller habiter à Milan chez son fils et sa belle-fille. Le couple, au contraire, a parfaitement intégré le monde moderne avec ses produits manufacturés et ses préceptes d'éducation sortis des livres. La cohabitation avec le vieux Roncone va être difficile. Réfractaire à toute modernité, il ne fait que critiquer la vie milanaise . De plus, la bestiole qui lui ronge le ventre, sa "rusca" n'aide pas à supporter ce déracinement.
Pourtant, une chose le fait tenir : son petit-fils Brunettino qui va finir par adoucir les manières de ce vieux bourru. Son attachement inattendu pour un enfant d'un an environ qui ne peut encore parler va s'épanouir et transformer notre Roncone qui n'avait alors jamais touché ses propres enfants. De même que la rencontre avec une femme qui le comprendra lui fera découvir la nature profonde de l'amour.

Dans ce roman magnifique, on ne pourra qu'être bouleversé par l'émotion et la tendresse de cet homme en fin de parcours qui cherche à transmettre à son petit-fils les valeurs qu'il n'a pas pris le temps de donner à son fils. Narrant à Brunettino ses exploits guerriers et ses souvenirs de jeunesse, Roncone espère en faire un homme bon en lui donnant les clés de la vie. Le monologue du grand-père (brunettino est trop petit pr parler et même comprendre pourrait-t'on dire) amène peu à peu une remise en question de ses idéaux. Voir ce vieux bonhomme un peu macho devenir plus tendre dans ses gestes et se réjouir de se voir pousser des "seins" plus accueillant pour le petit (suite aux hormones inclues dans son traitement contre la maladie) est un vrai plaisir. Tout comme, la redécouverte du sentiment amoureux avec la bonne Hortensia qui lui fera découvrir une nouvelle forme d'amour où chacun se donne entièrement à l'autre.

Récit des relations difficiles entre parents et enfants, le roman est aussi une belle leçon sur l'acceptation des différences. Le fils dont le père ne s"est jamais vraiment occupé (c'est un travail de femme) accepte les excentricités de son père qu'il aime sans jamais avoir pu le lui dire. Les rares moments de tête à tête entre les 2 hommes sont très touchants, réactivant les sentiments enfouis de filiation.

Enfin, l'auteur y expose la difficulté de vieillir et l'acceptation de la mort. Roncone, qui n'a aucune illusion sur le sort que la "rusca" lui fera, n'espère qu'une chose : vivre assez pour voir la mort de son pire ennemi. Pourtant le moment arrive mais il n'arrive pas à se réjouir. Le vieux calabrais veut profiter des derniers moments qui lui reste pour apprendre tout ce qu'il sait à son petit-fils et lui montrer son village, sa maison qui deviendra sienne.

Roman bouleversant qui m'a fait verser quelques larmes dans ces dernières pages très poignantes et c'est assez rare pour être souligné...
Un roman qui transcende la mort par l'amour.

Un chef d'oeuvre qu'on oublie pas !


Note :*****


Editions Metaillé - 18,50€
Editions Metaillé, Suite Espagnole - 11,50€





Et voici le fameux couple d'étrusques qui bouleverse notre héros...


Objectif-PAL.jpg
Objectif PAL : # 1

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20 août 2009 4 20 /08 /août /2009 21:30



Julio part au chevet de sa mère agonisante mais arrive trop tard pour entendre sa confession. C'est l'homme qui la élevé qui va lui révéler qu'il n'est pas son vrai père. Bouleversé par ce secret de famille, Julio part sur les traces de Jules Tillon, son père biologique pour lever le septième voile sur son histoire.
A travers sa rencontre avec le Père Lucas puis avec Portabella médecin spécialiste de la mémoire et de l'hypnose, nous allons découvrir le parcours hors du commun de cet homme, héros de la résistance française.

Passionnant roman d'aventures où un fils cherche sa filiation, "le septième voile" nous replonge dans la guerre d'Espagne et surtout dans la France occupée par les allemands. L'auteur n'épargne pas les nazis, comme les communistes. Le récit est très documenté et le lecteur ne pourra qu'apprécier le réalisme et l'émotion de cette époque tourmentée.
Il s'agit aussi d'une quête d'identité. Le père, comme le fils, sont à la recherche du passé, nécessaire pour pouvoir se reconstruire après des chocs émotionnels.
Les personnages sont extrêmement bien développés, complexes et loin de tout manichéisme.
Jules Tillon, engagé de la première heure dans la résistance cache aussi une part d'ombre. Sa folie passagère, son amnésie, sa trahison font de lui un héros ambigu qui oscille entre le bien et le mal.
On y retrouvera quelques figures ayant réellement existé : Jean Moulin, Henri Laffont,...
L'intrigue, pleine de rebondissements, ménage le suspens à travers les récits successifs des interlocuteurs de Julio.
Enfin, il me faut souligner la très belle histoire d'amour entre Jules et Lucia, les parents de Julio, qui au delà des souffrances ne cesseront jamais de penser l'un à l'autre.

Bref une grande fresque historique qui nous emporte par son ampleur et sa force : un très, très grand livre !
N'ayez pas peur des 700 pages ! Le livre ne se lâche plus quand on l'a commencé !

"Je suis arrivé dans la ville de mon enfance une heure après que ma mère eut expiré. Quand ceux que nous aimons deviennent vieux ou sont consumés depuis longtemps par la maladie, nous sommes enclins à nous figurer leur mort à l'avance, en un exercice mental préparatoire au choc qui nous attend. En contemplant leur déclin graduel, la progression ponctuelle des rides, la perte inexorable des facultés et les ravages de la décrépitude, nous mesurons, pendant les mois ou les années prématurément passés en compagnie de la mort, l'importance et le prix de ce que nous allons bientôt perdre ; nous apprenons à affronter l'avenir plus ou moins proche où ils nous manqueront. Notre pitié agit comme un mécanisme de défense et nous aguerrit contre leur disparition ; nous les pleurons ainsi avant l'heure, nous honorons leur mémoire avant le temps, nous nous affligeons et nous désespérons d'avance parce que nous savons que cette douleur persistante, presque quotidienne, nous infligera une blessure plus légère que la douleur brutale qui suit une perte dont nous avons préféré ignorer la venue. Depuis que l'on avait découvert les métastases cancéreuses qui affectaient les poumons et le foie de ma mère et rendaient toute intervention chirurgicale mutile, je m'étais efforcé d'admettre sa mort inéluctable, j'avais tait de son agonie un adieu prolongé, et je la soutenais autant que je le pouvais pendant ses interminables séances de chimiothérapie. Un spectateur non averti aurait vu dans mes attentions une preuve émouvante de dévouement filial ; mais je savais tout au fond de moi que mon objectif était aussi bien égoïste, parce que, ayant déjà fait l'expérience de la mort comme coup fortuit qui ébranle et abat, je n'avais pas le courage de la revivre."




Note : *****


Editions Seuil - 24,50€

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22 juillet 2009 3 22 /07 /juillet /2009 12:38



1945, Barcelone. Daniel Sampere, 10 ans, vit seul avec son père, libraire de son état. Un matin, le père emmène son fils dans un lieu secret : le cimetière des livres oubliés. Daniel doit choisir un livre dans les milliers de rayonnages et le sauver de l'oubli. Il choisira "l'ombre du vent" d'un certain Julian Carax. Sa lecture l'emportera et dès lors, le jeune Daniel cherchera à tout connaître sur cet auteur mystérieux dont les livres ont quasi tous disparus, brûlé par un drôle d'inconnu... Sa quête, pleine de rebondissements, naviguera entre découverte de l'amour, découverte littéraire et enfin découverte de soi.

Daniel, pris de passion pour "l'ombre du vent" et son auteur, va déterrer de vieux secrets enfouis au cours des 20 années où nous allons le suivre. Ses recherches prennent la forme d'une enquête de détective et les révélations se succèdent. On y découvre par la même occasion, la Barcelone de l'après-guerre où le pouvoir est disputé et où certains ont su retourner leur veste pour mieux y accéder... (le détestable Fumero).
Les personnages sont très attachants et certains même carrément pittoresque (le drolatique Firmin et sa prose langagière). L'histoire se déroule selon la perspective de Daniel et le lecteur découvrira ses premiers émois amoureux qui lui rappelleront surement sa jeunesse, les rapports difficiles avec le père lorsque l'on grandit.
Petit à petit, le parcours de Daniel se rapprochera de celui de Julian Carax et Daniel devra découvrir ses échecs afin d'éviter de refaire les mêmes erreurs que notre écrivain.
Truffée de références littéraires, le roman baigne dans un univers où le livre a encore du sens. 
Car ce roman qui tient à la fois du roman d'aventures, du roman policier, du roman d'amour et du récit d'initiation est aussi une ode d'amour aux livres et à ce q'ils nous apprennent sur nous-même...

"Les livres sont des miroirs, et l'on y voit que ce qu'on porte en soi-même."

Un très bon livre pour les amoureux des livres qui croient toujours qu'un de ces derniers peut changer notre vie...

Note : ****


Editions Grasset - 21,50€
Editions Livre de poche - 8€
A noter, un guide de Barcelone pour explorer les lieux du roman : "Le Barcelone de l'ombre du vent", Ed. Grasset - 9.90€
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28 juin 2009 7 28 /06 /juin /2009 00:21

Juan vient de se marier avec Luisa. Pendant leur voyage de noces, il a le sentiment que sa vie bascule et qu'il n'a plus sa vie en main.
ce roman très psychologique explore les états d'âme du jeune marié et donne une étude poussée des relations amoureuses, du couple et du mariage. Il explique comment 2 personnes arrivent à vivre ensemble, s'interroge sur le fait de tout se dire ou pas, la part des compromis dans un couple. Il aborde aussi les nons-dits de la cellule familiale à travers les secrets du père de Juan.

Je dois dire que exceptionnellement j'ai abandonné la lecture à la page 163... J'ai trouvé ça ... très chiant, il faut le dire...
Même en entrecoupant ma lecture par d'autres romans, j'ai fini par le lâcher...
Le récit est très lent, la lecture très morne et les états d'âme des personnages ne m'ont pas du tout intéressés malgré un thème accrocheur.
A relire surement plus tard... j'ai trouvé ailleurs des critiques de gens qui avaient persisté et apprécié...

Note : *

Editions Rivages poche - 8,40€
Editions Folio - 8,10€
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27 juin 2009 6 27 /06 /juin /2009 18:32

Onofre Bouvila, fils de paysan, fuit sa condition en allant chercher fortune à Barcelone. Nous sommes en 1888, la première Exposition Universelle va s'ouvrir et la ville est en pleine effervescence industrielle et urbaine.
Nous allons suivre le parcours de cet homme jusqu'en 1929, date de la 2ème exposition universelle.
Perdant son innocence, il commettra de nombreuses vilennies quite à écraser ses proches. D'audaces en crapuleries, Onofre va alors gravir les échelons de la richesse en même temps que grandit la cité de Barcelone.

Roman à la forme picaresque,  l'anti-héros sans scrupules reflète le mal d'une société atteinte dans ses fondements : corruption, criminalité, vices, lutte de pouvoir, ... On pourra même noter un petit côté Rastignac dans son personnage de jeune homme ambitieux qui atterit dans une pension sordide d'où il prendra son envol.
Roman politique aussi qui dénonce la dictature et les mouvements extrémistes, comme les anarchistes.
Mais roman historique également où Barcelone apparait aussi comme un des personnages que nous voyons évoluer, grandir et se perdre à l'image du héros.
La lecture est passionnante, jamais ennuyeuse et les nombreuses digressions chronologiques et historiques éclairent le récit et le contexte historique et social. L'humour omniprésent allège le récit du constat navrant fait sur la société catalane.
Sous le prétexte d'un destin hors-norme, Mendoza nous offre la vie de Barcelone, son histoire, ses habitants qui façonnèrent les temps modernes en supportant le progrès d'un siècle en marche.


Note : ****

Editions Seuil - 26€
Editions Points - 8€
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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 11:37




Le narrateur et auteur qui se décrit comme un journaliste qui n'a pas réussi à écrire de livres, raconte comment il a eu l'idée d'écrire un "récit réel".
L'idée de départ vient d'un épisode de la guerre d'espagne qui vient de lui être rapporté : Rafael Sanchez Mazas, un des fondateurs de la Phalange, et l'un des principaux théoricien du mouvement fasciste qui prendra le pouvoir en Espagne sous les traits de Franco, a failli être fusillé. Quelques jours avant que les fascistes ne remportent la guerre civile, les républicains procèdent à une éxécution groupée de tous les prisonniers un peu importants que contenait la prison de Collel, près de Gérone. Sanchez Mazas est l'un de ceux-là. Pourtant ce dernier y réchappe miraculeusement en fuyant dans les bois. Pourchassé, il sera débusqué par un milicien qui lui laissera la vie sauve en feignant de n'avoir rien vu.
Notre narrateur va alors se mettre alors en quête des éléments de cette période, enquête qui lui redonnera envie de se remettre à écrire.
Découpée en 3 parties, le récit nous fait suivre tout d'abord l' enquête de terrain pour donner dans la 2ème partie, le premier jet du "récit-réel" écrit par notre narrateur-journaliste. Dans la 3ème partie, Cercas qui a abandonné son projet d'écriture, rencontre l'écrivain Roberto Bolano puis Mirallès, ancien soldat républicain. Leurs échanges, autour de l'écriture, de l'héroisme, donne alors le déclic à Cercas pour la continuation de son récit.

Avant toute lecture, il vaut mieux avoir quelques notions de l'histoire espagnole et de la guerre civile des années 30.
Déstabilisé par cette partie de l'histoire qui m'est un peu inconnue, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le récit. Les éléments historiques se multiplient ainsi que les différents personnages de l'époque ( militaires, écrivains, ...) qui ont véritablement existés mais qui ne sont pas forcemment connus en France.
J'ai également été déstabilisé par la forme : m'attendant à un roman, j'ai plutôt découvert le récit d'un journaliste qui tentait d'écrire un livre sur la guerre d'Espagne et sur un de ces protagonistes. La forme hybride du livre est plutôt un prétexte pour montrer la difficulté pour un écrivain de donner naissance à un livre et de transformer une idée en récit.
Ne vous attendez donc pas un roman, le livre oscille entre récit historique, document et mise en abyme de l'écrivain qui construit son récit.
Si Javier Cercas ne donne pas de jugement sur qui étaient les bons, les mauvais, qui avait raison ou pas, il aborde dans la 3ème partie la notion d'héroisme qui semble primordiale. Belle leçon d'humanité sur ces hommes, héros du quotidien de la guerre, reconnus ou pas, qui finiront par disparaître de nos mémoires.

Le livre a semble t-il été un énorme succès en Espagne. Personnellement,  j'ai été un peu déçue. Je n'ai que moyennement apprécié le récit. Le contexte historique m'a semblé trop ardu et l'aspect fiction / non-fiction donne un côté un peu embrouillé.
Serais-ce un livre écrit par un espagnol pour les espagnols ?
J'attends vos avis !


Note : **

Editions Actes sud - 18,90€
Editions Actes sud Babel - 7,50€
Editions Livre de poche - 6€
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Humeur

Le 26 Août 2013 :
Le grenier de choco n'est plus...
Ce blog sera à terme supprimé.
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