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27 juin 2009 6 27 /06 /juin /2009 18:32

Onofre Bouvila, fils de paysan, fuit sa condition en allant chercher fortune à Barcelone. Nous sommes en 1888, la première Exposition Universelle va s'ouvrir et la ville est en pleine effervescence industrielle et urbaine.
Nous allons suivre le parcours de cet homme jusqu'en 1929, date de la 2ème exposition universelle.
Perdant son innocence, il commettra de nombreuses vilennies quite à écraser ses proches. D'audaces en crapuleries, Onofre va alors gravir les échelons de la richesse en même temps que grandit la cité de Barcelone.

Roman à la forme picaresque,  l'anti-héros sans scrupules reflète le mal d'une société atteinte dans ses fondements : corruption, criminalité, vices, lutte de pouvoir, ... On pourra même noter un petit côté Rastignac dans son personnage de jeune homme ambitieux qui atterit dans une pension sordide d'où il prendra son envol.
Roman politique aussi qui dénonce la dictature et les mouvements extrémistes, comme les anarchistes.
Mais roman historique également où Barcelone apparait aussi comme un des personnages que nous voyons évoluer, grandir et se perdre à l'image du héros.
La lecture est passionnante, jamais ennuyeuse et les nombreuses digressions chronologiques et historiques éclairent le récit et le contexte historique et social. L'humour omniprésent allège le récit du constat navrant fait sur la société catalane.
Sous le prétexte d'un destin hors-norme, Mendoza nous offre la vie de Barcelone, son histoire, ses habitants qui façonnèrent les temps modernes en supportant le progrès d'un siècle en marche.


Note : ****

Editions Seuil - 26€
Editions Points - 8€
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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 11:37




Le narrateur et auteur qui se décrit comme un journaliste qui n'a pas réussi à écrire de livres, raconte comment il a eu l'idée d'écrire un "récit réel".
L'idée de départ vient d'un épisode de la guerre d'espagne qui vient de lui être rapporté : Rafael Sanchez Mazas, un des fondateurs de la Phalange, et l'un des principaux théoricien du mouvement fasciste qui prendra le pouvoir en Espagne sous les traits de Franco, a failli être fusillé. Quelques jours avant que les fascistes ne remportent la guerre civile, les républicains procèdent à une éxécution groupée de tous les prisonniers un peu importants que contenait la prison de Collel, près de Gérone. Sanchez Mazas est l'un de ceux-là. Pourtant ce dernier y réchappe miraculeusement en fuyant dans les bois. Pourchassé, il sera débusqué par un milicien qui lui laissera la vie sauve en feignant de n'avoir rien vu.
Notre narrateur va alors se mettre alors en quête des éléments de cette période, enquête qui lui redonnera envie de se remettre à écrire.
Découpée en 3 parties, le récit nous fait suivre tout d'abord l' enquête de terrain pour donner dans la 2ème partie, le premier jet du "récit-réel" écrit par notre narrateur-journaliste. Dans la 3ème partie, Cercas qui a abandonné son projet d'écriture, rencontre l'écrivain Roberto Bolano puis Mirallès, ancien soldat républicain. Leurs échanges, autour de l'écriture, de l'héroisme, donne alors le déclic à Cercas pour la continuation de son récit.

Avant toute lecture, il vaut mieux avoir quelques notions de l'histoire espagnole et de la guerre civile des années 30.
Déstabilisé par cette partie de l'histoire qui m'est un peu inconnue, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le récit. Les éléments historiques se multiplient ainsi que les différents personnages de l'époque ( militaires, écrivains, ...) qui ont véritablement existés mais qui ne sont pas forcemment connus en France.
J'ai également été déstabilisé par la forme : m'attendant à un roman, j'ai plutôt découvert le récit d'un journaliste qui tentait d'écrire un livre sur la guerre d'Espagne et sur un de ces protagonistes. La forme hybride du livre est plutôt un prétexte pour montrer la difficulté pour un écrivain de donner naissance à un livre et de transformer une idée en récit.
Ne vous attendez donc pas un roman, le livre oscille entre récit historique, document et mise en abyme de l'écrivain qui construit son récit.
Si Javier Cercas ne donne pas de jugement sur qui étaient les bons, les mauvais, qui avait raison ou pas, il aborde dans la 3ème partie la notion d'héroisme qui semble primordiale. Belle leçon d'humanité sur ces hommes, héros du quotidien de la guerre, reconnus ou pas, qui finiront par disparaître de nos mémoires.

Le livre a semble t-il été un énorme succès en Espagne. Personnellement,  j'ai été un peu déçue. Je n'ai que moyennement apprécié le récit. Le contexte historique m'a semblé trop ardu et l'aspect fiction / non-fiction donne un côté un peu embrouillé.
Serais-ce un livre écrit par un espagnol pour les espagnols ?
J'attends vos avis !


Note : **

Editions Actes sud - 18,90€
Editions Actes sud Babel - 7,50€
Editions Livre de poche - 6€
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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 14:07



Dans une petite ville d'Andalousie, une fillette vient d'être assassinée, sa culotte retrouvée enfoncée dans sa bouche.
L'inspecteur chargé de l'enquête, est de retour dans sa région d'origine, après des années d'exercice dans le pays Basque où il fut confronté au terrorisme et à la peur quotidienne d'être abattu.  Trouver le meurtrier devient alors une obsession dévorante, comme si son salut en dépendait.

Il s'agit moins ici d'un roman policier que d'un roman noir. L'enquête est suivi de loin, pas d'investigation poussée : l'inspecteur semble errer dans toute la ville à la recherche d'un assassin, qu'il reconnaitrerait par le vide de ses yeux.
En effet, ce sont plutôt les états d'âme des différents personnages face au drame et à leur vie qui sont ici pointés.
Les chapitres alternent les différentes voix des personnages : l'inspecteur, miné par son passé ; Orduna, le prêtre ouvrier ; l'institutrice Susana Grey qui culpabilise sur l'échec de son mariage ; et l'assassin, fils névrosé en quête de reconnaissance. On découvre que chacun semble avoir un côté sombre et que tous recherchent la rédemption.

Personnellement, il m'a fallu beaucoup de temps pour rentrer dans l'histoire...
La non-enquête, l'alternance des points de vue, le rythme lent et les longues phrases n'aident pas le lecteur à accrocher. Pourtant, passé ce temps d'adaptation, on finit par s'attacher aux personnages et à ressentir de l'empathie pour eux.
Récit désenchanté où tout le monde semble coupable de quelque chose, l'auteur scrute les tréfonds de nos âmes, révèle les pensées que chacun refoule et souligne les ambivalences de la nature humaine.
Pourtant c'est l'espérance, l'amour et le droit à la vie qui vaincreront : "Je ne suis pas mort " nous criera le dernier protaganiste.
Prix Fémina étranger 1998.

Note : ***

Editions Seuil - 21,10€

Editions Points, roman noir - 7,80€

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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 14:00




2015. Elisa Robledo, professeur de physique dans une banale université, découvre un article de journal qui l'effraie au plus haut point. Elle sait tout de suite qu'elle est en danger de mort.  Suit une fuite éperdue où elle entraine son collègue et ami, Victor Lopera, troublé depuis toujours par sa sensuelle beauté.

Flash back en 2006 : Elisa Robledo vient de terminer ses études de physique avec brio. Petit génie de la physique, elle a brillamment été accepté au cours du célèbre scientifique Blanes, qui étudie la théorie des cordes, susceptible de donner des images du passé.
Son existence va être irrémédiablement chamboulée quand celle-ci sera recruté par Blanes pour l'aider à poursuivre ses recherches sur une ile de l'océan indien, secrète et sur-protégée. Mais un drame affreux conduit à l'arrêt immédiat des recherches et à l'éclatement du groupe. La vie de chacun se poursuit de façon très perturbée, hanté par des rêves étranges, sexuels, destructeurs et malsains.
Que s'est-il donc passé sur l'île ? De qui ont-ils peur ? Qui cherche à les éliminer tous ?

Pavé de plus de 500 pages, le roman emprunte à tous les genres : fantastique, policier, horreur, anticipation, science, philosophie.
Le monde de la science, très présent dans le roman, peut déstabiliser certains lecteurs.
La théorie des cordes existe bel et bien et une bibliographie en fin de roman nous donne même des pistes  si vous souhaitez creuser le sujet !
Pourtant, il n'est pas nécessaire d'être un pro de la physique théorique pour comprendre les thèses développées. Les explications sont relativement claires et suffisantes pour suivre le raisonnement.
Et même si certains faits nous échappent, ça ne gêne pas la lecture : le principal n'est pas là.
Les personnages, bien campés, ont tous leur côté obscur (de la force !) mais on s'y attache sans problème.
Leur malaise constant atteint le lecteur très rapidemment et, comme eux, on attend à chaque instant l'horreur qui est à venir.Suspense haletant d'un thriller qui ne ménage pas ses effets de surprise et frise l'horreur !

Mais la Théorie des cordes est aussi un roman d'anticipation qui suggère les effets sur le présent d'un retour sur le passé et dénonce les dangers de la science ( hiroshima et la bombe sont même évoqués en 1 phrase). D'ailleurs, on y retrouve aussi le thème de la psychologie de l'inconscient et des répercutions du passé sur le présent de l'individu.
La question est aussi celle du savoir : la vraie connaissance est-elle celle théorique du scientifique ou celle du profane avec son approche sensible ? Vaste question qui trouve sa réponse (ou pas...) dans le dialogue final.

Pour moi, c'est un énorme coup de coeur ! j'ai vraiment adoré et n'ai pas eu une minute d'ennui malgré la difficulté des thèses scientifiques développées.

Note : *****

Editions Actes sud - 23€

Editions Actes sud Babel - 11,50€

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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 16:06
















Arrivée à Anadolu Kavagi :





Forteresse byzantine :



Vue sur l'embouchure de la mer noire :





Retour vers Istanbul :











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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 15:01
La colline d'Eyüp :



La montée à travers les cimetières :











Vue sur le Bosphore, depuis le café Pierre Loti :






La mosquée d'Eyüp :



Le Tombeau d'Eyüp , lieu super sacré contenant la dépuoille d'un prohète de Mahomet :



Retour vers Istanbul :



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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 14:47
Tour de Galata :



Vues du haut de la tour :







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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 14:36
La tour de l'horloge :



Le palais :







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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 14:24

Mosquée de Beyazit :





La Yeni Camii :







Mosquée de Soliman :









Mosquée SOKOLLU MEHMET PASA :

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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 13:51
La gare de Sirkeci, ancien terminus de l'Orient-Express :







La porte de l'Université :



Le türbe de Mahmut II (Monment funéraire ) et son cimetière :







Les belles facades :
















Un poste de police :

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Humeur

Le 26 Août 2013 :
Le grenier de choco n'est plus...
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