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20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 07:00

Heaven's door 01

 

Auteur : Keiichi KOIKE

Editeur : Glénat

Date de parution : Septembre 2009

Prix : 8,99 €

  184 pages

 

 

"Heaven's door" est un recueil de 10 nouvelles écrites par Keiichi KOIKE. L'auteur est connu pour son univers quelque peu psychédélique et hallucinatoire découvert dans "Ultra Heaven" dont il faudra que je vous parle un de ces 4.

Les histoires de ce recueil présentent toutes des récits oscillant entre rêve ou hallucination et réalité : un cobaye humain ne réussit pas à réintégrer le monde réel après une expérience ; deux enfants androides se croisent dans un imaginaire robotique dû à un disfonctionnement électronique et se reconnaissent dans la réalité sans s'être jamais vu ; Un homme voit son âme prisonnière d'une errance sans fin, suite à l'absorption d'une drogue dans un cadre mystique ; un gamin brimé par ses camarades et à la famille absente recueille une tortue et acquiert le pouvoir d'accélérer le temps ; un consommateur de conserve voit des languettes d'ouverture partout (lui, les poteaux, les passants) et voit le monde se déliter ; un passager d'avion tombe dans une rêverie parallèle alors que son avion se crashe et que, seul survivant, il subit une lourde opération ; etc...

 

10 histoires complètement barrées donc qui nous font nager en pleine science-fiction. Certaines nouvelles m'ont même été complètement hermétiques mais trouver un sens à chacune n'est pas le but premier de l'auteur. L'auteur y explore les différents niveaux de conscience de l'homme, des perceptions inédites et surréalistes provoquées par une drogue, une peur, un désir de fuir, ... Nous sommes embarqués dans des sortes d'univers parrèllèles, des paradis artificiels où la conscience de l'homme s'épanouit sans entraves.


Le délire narratif est complètement soutenu par le dessin et le découpage très original dont KOIKE sait faire preuve. On sent d'ailleurs l'influence de dessinateurs comme Druillet ou Moëbius. On y découvre des styles graphiques différents : il peut s'épanouir de manière foisonnante sur toute la page comme se tenir à de petites vignettes sous forme de strips. Le découpage peut se faire de manière totalement étonnante avec des cases triangulaires ou arrondies.

 

Vous l'aurez compris, "Heaven's door" est un manga complètement atypique. Cassant tous les codes narratifs comme graphiques, Koike détourne ici avec succès les perceptions réelles de l'homme et nous donne à lire un délire psychédélique pas toujours compréhensible.

 

" Je veux décrire le moment où les limites entre le rêve et la réalité s'estompent. Des états de conscience très particuliers auxquels certaines substances permettent rapidement d'accéder. Toute la difficulté ensuite est d'en rendre compte. Les mots, le vocabulaire courant, la logique narrative habituelle sont inappropriés. On est obligé d'inventer d'autres cadres. C'est pour cela que mes histoires ne sont pas réalistes, ce sont plus des trips que j'ai mis en images. "

 

Un auteur qui a expérimenté lui-même bon nombre de ces hallucinations...

 

" A l'exception du peyotl, j'ai à peu près tout essayé : haschich, héroïne, cocaïne, acides, champignons magiques... Mais d'un strict point de vue graphique, le LSD est loin devant... " Keiichi Koike

 

... mais qui n'attirera pas l'adhésion de tous les lecteurs. Ces histoires peuvent troubler, mettre mal à l'aise, nous pousser à explorer d'autres possibles comme ...

En tout cas, elles ne laisseront pas indifférents : on n'aime ou on n'aime pas !

 

J'ai, pour ma part, aimé certaines histoires et détesté d'autres. Aussi original soit-il, le recueil ne vaut pas pour moi "Ultra heaven" dont je vous parlerais bientôt, c'est promis !

 

 

Un autre avis chez  Krinein et un article très intéressant chez  Télérama.

 

Vous pouvez lire les 22 premières pages  ici, dont la première nouvelle en entier.



Heaven's door 02

 

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bd du mercredi

 

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19 avril 2011 2 19 /04 /avril /2011 07:00

 

Il y a un petit moment que je ne vous avais pas parlé de librairies...

 

Je vous propose aujourd'hui de découvrir quelques librairies japonaises

grace aux clichés paternels !

 

 

 

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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 07:00

 

Elle(s) 01

 

Auteur : Bastien Vivès

Editeur : Casterman, KSTR

Date de parution : Mai 2007

Prix : 10,40 €

  102 pages

 


 

Alice et Charlotte sont 2 copines inséparables en pleine adolescence. Elles s'appellent tous les jours, font les boutiques ensemble, courent les soirées pour mieux draguer chacune de leur côté. Charlotte est une jeune fille assez libérée mais ses histoires d'amour sont constamment des échecs, les graçons ne s'intéressant qu'aux gâteries sexuelles qu'elle pourrait leur faire. Sa copine Alice, à la poitrine surdimensionnée, est tout aussi délurée mais semble plus prudente dans ses histoires amoureuses.

A force de trainer dans les rues et de prendre le métro à heures constantes, Charlotte constate qu'un jeune garçon n'arrête pas de les suivre. Renaud est plus âgé, semble prisonnier de son monde, de ses mangas et de ses écouteurs mais parait malgré charmé par les 2 donzelles de 18 ans. De fil en aiguille, il finira par intégrer leur cercle amical et peut-être amoureux...

 

Voilà un sympathique album sur la période adolescente et ses errements amoureux. Garçons et filles fricotent ensemble pour le meilleur et pour le pire. Les mecs ne pensent qu'au cul (et aux gâteries buccales... ahem...) et les filles cherchent le grand amour. Crédules et naives, elles se font toujours avoir par le premier venu qui les embobine de belles paroles et finissent par passer pour des filles faciles.

C'est aussi l'époque où l'on se cherche, où l'on n'assume pas encore ses envies et où l'avenir fait peur.

Renaud, plus âgé, s'enferme dans des distractions de geek et ose à peine ouvrir la bouche. Il idéalise les 2 jeunes filles mais, lucide, il est témoin du comportement puérile de certains garçons et se refuse à profiter de la faiblesse de certaine fille pour obtenir quelque plaisir charnel.

"Elle(s)" se révèle aufinal une histoire d'amour pleine de fraicheur qui ne tombe pas dans le romantique mièvreux. On y aborde l'amour et le sexe sans fausse pudeur mais sans vulgarité non plus. Les personnages sont en pleine valse des sentiments, ça hésite, ça se trompe mais ils finissent par trouver leur chemin.

 

Premiere bande dessinée de Bastien Vivès, après un album d'illustration (Poungi), "Elle(s)" est une oeuvre étonnamment mature qui réussit à rendre l'ambiance des tergiversations amoureuses.

La narration est rythmée et cohérente, alternant scènes d'action et moment de réflexion ou d'observation silencieuse. Graphiquement, c'est très efficace : les couleurs sont chaudes et enveloppantes, même si parfois un poil trop sombres.

 

En définitive, un premier album réussi qui annonce un auteur intéressant ! Et là, même si je ne les ai pas encore lu, les albums qui ont suivis le prouvent !

 

 

 

Un autre avis à lire chez Krinein.

Le blog de l'auteur : http://bastienvives.blogspot.com/

 

 

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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 21:40

 

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Bon, suite au post précédent qui vous demandait de l'aide pour vider ma PAL de littérature française

et grace à l'idée d'Emmyne de me donner des titres à lire l'un après l'autre,

(J'adore ton idée !!)

 

je lance l'opération personnelle "Faites-moi lire..."

 

Régulièrement, je vous demanderais de choisir des romans de ma PAL que je dois lire.

Emmyne et les 2 ou 3 premiers commentateurs du billet pourront donc décider !


 

Mon petit défi commence avec :


- Emmyne : La légende de mon père, Sorj Chalandon

- Tiphanya : Un aller simple, de Didier van Cauwelaert (en LC)

- Cynthia : Ancion ou Duras (LC à définir)

- Touloulou : Cette nuit, la liberté, de Lapierre (LC)

 

Merci à vous les filles !!

On va s'arrêter là pour le moment...

A tous, je reviens vers vous pour la prochaine session !

 

 

 


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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 17:03

 

Vous savez quoi :

 

Ma PAL est à totalement à jour....

 

Vous savez quoi :

 

Elle se monte à plus de 400 volumes....

 

 

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Figurez-vous que j'ai enfin listé toute la partie littérature française.

Une chose que je rechignais à faire depuis longtemps car les 3/4 des livres ne sont pas des ouvrages que j'ai choisi mais des livres que mon père m'a offert, le plus souvent.

Et qui ne correspondent pas vraiment à mes goûts....

 

Aujourd'hui, je peux constater l'étendue des dégâts :

Moi qui ne suis pas une fanatique de la littérature française à laquelle je préfère la richesse étrangère,

je me retrouve avec un tiers de ma PAL axée France...

Cherchez l'erreur

 

Ces livres que je n'ai pas choisis, et bien forcément, je n'ai pas souvent envie de les lire

et je me les trimballe depuis une paire d'année, 10 ou même plus....

 

Bref,

 

Aujourd'hui, ça ne peut plus durer !!

Etant donné que je ne suis pas capable de virer des bouquins que je n'ai pas lu

Etant donné que certains sont en plus dédicacés et donc impossibles à se débarasser

Etant donné que le challenge "j'aime les classiques" qui m'avait permis de sortir quelques rogatons est terminé, ...


Je fais appel à vous pour m'aider à sortir de cette PAL française uniquement quelques titres.

Je ne suis pas fanatique de lectures communes

mais je ne vois pas d'autres solutions pour m'obliger à les lire.

 

ALors s'il vous plait, aidez-moi !!!

 

A moins que vous ayez d'autres idées.... m'imposer une lecture, ... je sais pas...

 

 

La PAL listée est ici.


  Edit de 20h30 :


L'idée d'Emmyne qui fait sa sélectionneuse me plait beaucoup !!

C'est beaucoup mieux qu'une lecture commune un peu contraignante.

Je crois que je vais vous demander régulièrement quel titre vous souhaitez que je sorte de la pile !!

Comme ça, je lis à mon rythme et le choix sera diversifié !

Et vous avez le droit de me rappeler à l'ordre si je laisse passer trop de temps entre 2 lectures  :))

 

Emmyne m'ordonne de lire " La légende de nos pères" de Chalandon. 


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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 12:13

 

 

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Photos prises à Arles dans un grand hangar éclairé de lampes en papier

 

 

 

Un dimanche en photo avec Liyah !


et chez : Evertkhorus, MyaRosa, Lounima, Tiphanie, Hilde, Cacahuete, Lisalor, Choupynette, Elora, Melisende, Fleur, Une maman, Liliba, 100choses, Anjelica, Myrtille, Sandrine, Hérisson, Mohamed SemeUnActe, Ankya, Grazyel, Tinusia, Katell, LatiteSofynet, Art Souilleurs, Dounzz, SeriaLecteur, Minifourmi, Azilice, Scor13, Stieg, Estellecalim, Margotte,

 

 


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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 12:58

 

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Sergei Vasiliev est né à Tcheliabinsk (Russie) en 1936. Diplômé de l'Institut politique du ministère de l'Intérieur à Moscou, il a ensuite travaillé en tant que photographe salarié pour le quotidien " Vetcherny Tcheliabinsk " auquel il est fidèle depuis trente ans. Il a reçu de nombreuses distinctions, dont le prix international de journalisme dans la catégorie photographie de presse de l'Organisation des journalistes (OIJ) en 1985 à Prague ; le titre d'" artiste honoré de la fédération de Russie " ; et le prix Golden Eye de la fondation World Press Photo. Ses œuvres ont été exposées dans le monde entier et figurent dans les collections de nombreux musées.

Il a publié plus de vingt ouvrages dont le titre " Encyclopédie des tatouages de criminels russes" (en 3 volumes) dont il signe les photos.

 

En voici quelques extraits :

 

 

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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 07:00

 

 

Chers lecteurs,

 

 

 

Il y a quelques mois, j'ai commencé à vous parler de ma vie trépidante de libraire.

Pleine d'enthousiasme, je prévoyais une flopée de billets réguliers...

 

Aujourd'hui, il est temps de reconnaitre que je n'ai pas franchement tenu mes promesses lol

Mon dernier billet datant du mois de Mars 2010...ahem...

 

Le chômage me redonne sensiblement l'envie de me plonger dans ce métier par procuration !  

Alors essayons donc de reprendre quelque peu le fil...

 

 

Idée reçue n°1 : Le libraire passe ses journées à lire

Idée reçue n°2 : Le libraire ne comprend rien aux chiffres

 

 

 

 

Le sujet du jour est :  Le libraire n'est pas sportif

 

 

 

Je l'avais déjà évoqué précédemment : le libraire ne reste pas assis derrière son bureau à lire des bouquins toute la sainte journée. Parfois même, il doit supporter la station debout des journées complètes.

Vous allez me dire, ça ne suffit pas pour en faire un sportif. Certes, mais les choses ne s'arrêtent pas là...

 

Les livres, c'est beau, c'est chouette, ça sent bon le sable chaud papier mais punaise qu'est-ce que ça pèse... Toute personne ayant déjà déménagé des livres sait parfaitement de quoi je parle !

Et le libraire, qu'est-ce qu'il "manutentionne"....c'est comme s'il déménageait tous les jours...

Les beaux rayons croulant de livres qui n'attendent que votre main heureuse doivent bien être remplis à un moment ou à un autre, et ça, ça ne se fait pas tout seul.

Apprenez donc que quasi quotidiennement le libraire reçoit la manne providentielle (enfin ça dépend des éditeurs ^^) des fournisseurs et qu'il doit s'empresser de les intégrer au stock. 

En général, c'est le matin que ça se passe. Arrivant tout guilleret, fraichement peigné et les miettes de croissant au bord des lèvres, le libraire doit affronter les nouveaux arrivages.

 

Le libraire haltérophile :


libraire-03.jpgS'il travaille dans une grosse entreprise, il aura la chance de voir arriver les livres dans des caisses, empilées parfois sur des roulettes, déjà traitées par les équipes des stocks (rentrés en stock, étiquetés, etc...). Sinon, c'est lui qui aura la joie de procéder au déballage des cartons, de vérifier les quantités, de traiter les litiges, de mettre les prix, etc... (mais tout ceci est un autre problème...).

Vous me direz : les livres tout prêts dans les caisses, c'est bien, il n'y a rien à faire, pas besoin d'être champion d'haltérophilie. Sauf que si.


- Souvent les livreurs, les stockistes se font un plaisir d'empiler les caisses au-delà de votre zone d'atteinte. Vous pouvez donc vous retrouvez avec une pile de 6 caisses vous arrivant au niveau du nez. Pour des raisons de place et d'optimisation de l'espace (parce que étonnamment, le stock est souvent en rupture de caisses), vos caisses peuvent aussi être remplis à ras-bord de bouquins.

Forcément selon votre rayon, le poids peut différer : une caisse de Tchoupi n'égale pas une caisse de BD cartonnés. Mais, dans le pire des cas, vous pouvez vous retrouver avec environ 150- 200 kgs de livres à bouger. Chouette.

Bien sûr, dans ces moment-là, tous vos collègues sont occupés avec des clients. Personne ne peut vous aider à descendre ces bacs. Vous vous retrouvez à retrousser vos manches et à essayer de bouger ces put@in de caisses.

- C'est souvent aussi le moment qu'un client choisit pour vous demander LE livre qui est arrivé le jour même.

Dans un souci d'abnégation et de conscience professionnelle, vous vous engagez à chercher le dit bouquin dans les caisses du jour. Ah tiens dommage, aujourd'hui j'ai eu 15 bacs... Bien évidemment,le plus souvent le bouquin recherché se trouve dans la dernière caisse dans laquelle vous farfouillez...

Le client repart satisfait et le libraire blasé a fait sa séance quotidienne d'altérophilie.

- Les supports à roulettes où sont entassés les bacs sont aussi parfois réticents, ils n'ont pas toujours envie de vous aider, les roulettes peuvent se coincer, tourner dans le mauvais sens et le libraire batailler pour emmener la pile dans un lieu adéquat. Vous savez, comme le caddie à Auchan qui vous rend la vie impossible...

- Et puis parfois, il n'y a pas de roulettes dans votre entreprise. Des hommes costauds viennent vous apporter dans votre rayon les bacs de livres et évitent de vous faire des montagnes inatteignables de bacs. Ce n'est pas pour autant que vous êtes au bout de votre peine. Parce que vos bacs sont empilés dans un coin du rayon pour ne pas trop gêner les clients mais que vous allez devoir malgré tout les porter pour les amener devant les panneaux concernés pour faciliter le rangement et éviter de faire 50 aller-retour.

- Autre cas de figure : les erreurs de répartition. Le livreur n'est pas libraire et n'identifie pas toujours correctement la destination des caisses... Le libraire se retrouve donc souvent avec des caisses destinées à d'autres rayons. S'il travaille dans une petite librairie, le problème ne se pose pas. Sinon notre libraire, et bien il va devoir redispatcher les mauvais bacs dans les rayons concernés. Ses collègues sont toujours occupés, les livreurs sont repartis, les roulettes n'existent pas ou il n'y en a plus de disponibles et les 5 bacs qui ne sont pas à vous doivent être amenés à 50 mètres de votre rayon ou 3 étages au-dessus (sans ascenseur bien évidemment)... soupir...

 

Vous croyez en avoir fini : pas du tout ! Parce que le libraire, mine de rien, il porte des livres toute la journée.

- Les bacs précédemment cités, il faut bien les vider. On ne prend pas un livre à la fois mais une pile dans les bras qu'on se trimballe d'une étagère à l'autre.

- Les tables de présentation doivent être régulièrement changées, on vire des piles pour en mettre d'autres. Les piles de romans, ça va encore mais quand vous avez une pile de 30 bds dans les bras c'est un peu différent.

- Je pourrais évoquer aussi les réserves. Les rayons n'étant pas extensibles, le libraire a souvent une petite réserve dans un coin éloigné des rayons. Il s'y rend pour récupérer 2-3 titres précis mais en faisant le tour rapide, empile d'autres titres dont il a besoin et qu'il n'avait pas identifié avant de s'y rendre. Résultat, il repart avec une pile jusqu'au menton à la place des 3 titres initiaux.

- Il y a les collectivités qui vous donnent des listes de 30 bouquins à sortir des rayons, à isoler et à porter dans le service concerné.

- etc...


Ce sont des petits riens qui ne semblent pas porter à conséquence mais si vous cumulez le tout par un nombre incalculable de fois, vous finissez par vous rendre compte que ce métier est très physique...

Vous l'ignorez peut-être mais le mal du libraire est le mal de dos... On en a tous souffert à un moment ou à un autre. Vous aurez beau porter selon les consignes en pliant les jambes, demander à vos collègues de vous aider à porter, etc... vous êtes malgré tout obligé d'y passer un jour ou l'autre.

 

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Le libraire gymnaste :


Le libraire est un sportif complet. En dehors de la force, on lui demande aussi souplesse et musculature.

Le rangement et la manutention entraine le libraire à des gestes de haute précision et lui demande de développer toute sa variété musculaire.

 

- Le travail des jambes et des pieds

Le travail du libraire s'effectue dans des zones de bibliothèques, allant de 10 cm au ras du sol, à environ 2 mètres. Ainsi, il va devoir s'habituer à des exercices de flexion / extension constants. Les ouvrages qu'il doit ranger / conseiller / retourner sont donc diversement situés et l'oblige à effectuer de nombreux changements de position qui sollicite de manière continue les muscles du mollet et de la cuisse.

De plus, le libraire n'est pas toujours à la hauteur des étagères les plus hautes et il n'y a pas toujours de marchepied pour les atteindre : il se doit donc d'être parfaitement capable de se tenir sur le bout des orteils et de maintenir la position quelques minutes.

- Le travail des bras

Outre le port de charges que j'ai évoqué au-dessus, les bras du libraire sont sollicités d'une autre manière.

Le libraire effectue régulièrement des changements de classement ou des déménagements de rayon qui nécessite des glissés de livres sur une même planche ou d'une étagère à une autre. Ces actions ponctuelles mais répétées sur un court laps de temps font travailler des muscles inconnus situés dans les omoplates que vous découvrirez avec plaisir le lendemain matin... Les bras et les mains doivent être suffisamment fins et souples pour se glisser entre les étagères et permettre de récupérer la s@loperie de bouquin qui est tombé entre les deux.

 

- Le travail des mains et des doigts

Le libraire travaille aussi aujourd'hui très souvent sur un ordinateur : pour faire ses recherches (non, il ne connait pas coeur son stock de 10 000 références), pour passer ses commandes, etc...

Souplesse de poignet et dextérité du doigté sont un avantage non négligeable dans l'exercice de son métier. Plus il tape vite, plus son travail avancera rapidement et plus le client sera servi rapidement. Si vous en êtes encore à taper à un doigt, oubliez le métier ^^, on a aura pas le temps de vous attendre.

Son doigté sera également apprécié dans cet exercice de haute-voltige : étiqueter 300 bds en moins de 5 minutes. Ben voui, certaines grosses sorties arrivent directement sur palette et non en cartons, vu la quantité commandée (exemple : 600 exemplaires). On pourra éventuellement vous la "dépiauter" à votre place et vous la descendre en rayon mais l'étiquetage vous revient (faut pas déconner non plus).

 

Le libraire marathonien :

 

Le libraire ne se contente pas de ces exercices de musculation et de souplesse. Il doit également entretenir sa forme et son endurance.

Quand la conjoncture économique est favorable et que le client est au rendez-vous (de plus en plus rare en ce moment...) ou que la saison est en pleine période d'affluence (fêtes de fin d'année), le libraire court, court (comme la maladiiiiie d'amouuuuur ^^).

Son métier exigeant lui demande d'être multitâche et de faire 36 choses en même temps.


- Les arrivages de livres dont je viens de vous parler sont une priorité. Les bacs doivent être vidés le plus rapidement possible pour éviter d'encombrer trop longtemps les rayons. Le truc, c'est que les bacs, vous en recevez toute la journée... et qu'en même temps, vous devez renseigner les clients, répondre au téléphone, recharger les présentations des meilleures ventes à l'entrée du magasin, etc...

Bref, le libraire peut (et doit, si nécessaire) courir (au sens premier du terme).

Exemple de situation : Le libraire X vide ses bacs de livres en urgence pour installer le nouveau Naruto, sorti ce matin, qu'on lui demande depuis 1 mois (au moins ^^). Le réassort et la nouveauté sont bien évidemment mélangés dans les caisses (sinon ça serait trop facile). Il étale les bacs dans tout le rayon pour les trouver dans les dernières caisses avant d'entendre le téléphone qui sonne. Tenu de décrocher dans les 3 sonneries, il se précipite au bureau, une pile dans les bras, décroche mais se fait interpeller par un client qui demande un renseignement. Le libraire met en attente l'interlocuteur téléphonique, s'occupe du client qui a pris au moins la peine de se déplacer (ah mais raté, c'était une question pour le rayon d'à-côté), reprend le téléphone, voit un collègue lui faire signe qu'un représentant l'attend pour travailler les nouveautés à venir. Il pose le téléphone (les sans-fils n'ont pas encore colonisés toutes les librairies, même les plus modernes...), installe à la va-vite ses Naruto avant d'aller chercher le livre demandé par le client qui n'est bien sûr plus en rayon mais doit être dans les réserves, situées 2 étages au dessus. Le libraire court à l'étage trouver le bouquin en question, le client toujours en attente au téléphone. Il croise son responsable qui lui signifie vertement qu'il y a des trous dans les présentations de meilleures ventes à l'avant et qu'il va falloir renflouer tout ça presto. Au bout de 5 minutes, le libraire trouve enfin le livre demandé et s'empresse de reprendre son client téléphonique qui s'impatientait. Il se dépêche de rempiler les caisses de livres explosées dans le rayon, histoire que ça ne soit pas le chambard, prend une pile de quelques titres importants et courre à l'avant recharger les têtes de gondoles avant de rejoindre le représentant, qui vous signifie gentiment qu'il va falloir faire vite car son prochain rendez-vous est dans 15 minutes chez le libraire concurrent....


- Quand la période de fin d'année arrive, inutile de vous préciser que c'est pire.

Exemple de situation : C'est le 15 décembre, votre collègue est en repos (vu qu'il va se taper le prochain dimanche au boulot...). Vous avez reçu 15 roulettes de livres le matin. Vous devez isoler le plus rapidement possible les nouveautés qu'il faut présenter en rayon, du réassort qu'il va falloir ranger de manière méthodique (par auteur et éditeur) dans les réserves à l'étage. Vous avez devant vous 8 personnes qui ne savent pas ce qu'elles veulent et demandent des conseils pour des cadeaux. Le téléphone sonne mais vous n'avez plus le temps de décrocher. Assailli depuis le matin, vous n'avez pas eu le temps de recharger les rayons des références indispensables et chaque demande de clients nécessite d'aller en réserve. Résultat, toutes les 10 minutes, vous devez grimpez 3 escaliers pour chopper le plus rapidement possible les livres que vous venez de conseiller avec enthousiasme avant de vous apercevoir que vous n'en avez plus en rayon. Pas le temps d'attendre l'ascenseur poussif, monopolisé par les autres vendeurs ou livreurs. Vous en profitez pour chopper d'autre livres et descendez avec une trentaine d'exemplaires dans les bras. Manque de bol, le client suivant vous demande lui aussi un titre que vous n'avez pas descendu, il est même dans une des 20 caisses que vous n'avez pas eu le temps de vider et de ranger en réserve. La recherche va prendre du temps... Les clients s'impatientent en rayon et râlent du temps d'attente. Le téléphone continue de sonner... Et vous savez que la journée ne fait que commencer...

 

 

 

 

 

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Vous l'aurez donc compris, le libraire a intérêt à s'accrocher pour résister à ce genre d'activité intense que son métier exige. Vitamines et entrainement hebdomadaire souhaités. Stéroïdes  déconseillés.

 

Bien sûr, j'ai parfois forcé un peu le trait et vous ai montré le pire du pire. Mes propos sont à nuancer selon le rayon et la librairie dans lesquels chacun travaille.

Néanmoins, tout ce que je vous ai raconté s'appuie sur des expériences véridiques : les miennes !

Mon but n'est pas de vous montrer que libraire est un métier de merde mais plutôt de vous démontrer à coup de grosses démonstrations que les clichés ont parfois la vie dure...

Alors si après tout ça, vous pensez toujours que le libraire n'est pas sportif.... 

 

Rendez-vous une prochaine fois dans un mois comme dans six pour la suite de Vis ma vie de libraire ^^

 

 


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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 07:00

 

coeur de l'hiver 01

 

Auteur : Dominic Cooper

Editeur : Metaillé

Date de parution : Mai 2006

Prix : 18 €

  187 pages

 

 

Alasdair Moor est un homme qui vit seul depuis de nombreuses années sur une petite île écossaise. Installé dans la ferme familiale, il a vu son père mourir, son frère partir au Canada et les autres habitants quitter le hameau pour trouver une vie meilleure et plus confortable à la ville. Désormais il est seul parmi les maisons abandonnées. Mais Alasdair est un homme simple, à l'esprit un peu lent, qui se contente du strict minimum : il dort sur une paillasse de foin, se chauffe à la cheminée et s'éclaire à la lampe à huile. Il vit de la pêche au homard et sa vie est rythmée par les saisons. Ses seuls compagnons sont les quelques bêtes qui occupent l'étable et lui offrent quelque subsistance alimentaire. Seules les discussions en bord de route avec un voisin lui apportent un peu de chaleur humaine et les nouvelles du village.

Justement un nouvel arrivant fait parler de lui : Ann Sionnach s'est installé avec sa femme à Cragaig mais attire l'antipathie de par une attitude détestable. Alasdair n'epprouve qu'un peu de curiosité pour cet homme qui a choisi de vivre dans ce coin reculé et difficile. Pourtant quand ce dernier s'attaque à sa vie et à ce qui fait son quotidien depuis tant d'années, Alasdair ne pourra rester de marbre...

 


coeur-de-l-hiver-02.jpgCragaig

 

 

"Le coeur de l'hiver" est un histoire simple : un homme qui vit depuis toujours sans rien demander à personne, en parfaite harmonie avec la nature, se voit devenir la cible d'une haine féroce de manière parfaitement irraisonnée.

Alasdair est un taiseux de 45 ans. Sa vie de vieux garçon lui convient et les années passent sans que sa manière de vivre ne se modifie. C'est un travailleur de la mer qui a appris à connaître la Nature, ses bontés et ses colères aussi parfois. La moitié du livre est consacré à sa vie quotidienne, à ces petits gestes de tous les jours et son admiration sans cesse renouvelée pour l'immensité des paysages. La petite île est parfois la proie du vent et des tempêtes mais Alasdair en prend toujours son parti. La vie est ainsi faite. Il va vider ses casiers de homards ou reste à terre à s'occuper de sa vache et ses poules.


L'autre moitié du roman voit l'arrivée de An Sionnach dans la vie de notre personnage et la tension monte inexorablement. Les violences se multiplient et un acte plus destructeur que les autres entrainera Alasdair dans une spirale de vengeance. C'est un homme intrinsèquement bon qui ne comprend pas le soudain accès de méchanceté de An Sionnach qui semble lui en vouloir pour une raison indéfinie. Cette haine féroce qui va connaître une succession d'actes de plus en plus agressifs va entraîner les deux hommes dans une course poursuite finale à l'issue dramatique.

 

" Alasdair avait l'impression que sa vie venait d'être mise en déroute. Il sentait que la routine quotidienne des années avait été détruite par l'arrivée de cet étrange insensé qui paraissait ne connaître ni la peur ni le bon sens. Il se sentait injustement attaqué et harcelé; il voyait même commencer une vie dont la ruse et le secret seraient des composantes importantes. Lui, Alasdair Mor ! lui qui n'avait jamais rien caché à personne durant toutes ses années à Cragaig. Devoir ainsi commencer à se cacher et à surveiller, à attendre et à se protéger dans une guerre dure, locale... Et ainsi dans les méandres fiévreux de son esprit épuisé et tendu, les sourcils d'Alasdair se multiplièrent et proliférèrent. "

 

Voilà un roman qui renoue avec une forme d'écriture très étudiée, qui prend son temps et n'hésite pas à délayer dans de longues phrases des descriptions précises. Un style qui m'a rappelé avec plaisir nos vieux classiques français et leurs phrases à rallonge qui en a lassé plus d'un mais qui m'a toujours convenu !

La Nature est ici omniprésente et est un personnage à part entière du roman. On plonge avec délectation dans des paysages grandioses qui se dispute à la majesté de la mer.

 

" En contrebas se trouvaient les deux terrasses surplombant la grève, là où la famille de son grand-père avait fait pousser l'orge pour son whisky. Grandes marches vertes contre les collines brunes et la mer hyaline, elles étaient à présent en friche, les sillons dans l'herbe disparaissaient rapidement sous la fougère qui proliférait. C'était là que broutaient les moutons d'Achateny, tels des poux à fourrure éparpillés le long de la côte, leurs bêlement pathétiques se mêlant aux folles menaces des goélands marins, des goélands argents et des corneilles mantelées qui plongeaient, s'élevaient et tournoyaient au-dessus du littoral. Au-delà, les grands donjons crénelés des rochers noirs contrastaient avec les langues de terre et les récifs qui mouchetaient le léger ressac et que la marée était en train de recouvrir."

 

La Nature est instable, les saisons passent et l'hiver qui arrive avec son lot de tempêtes préfigure l'affrontement humain qui se dessine.

 

" Pendant la nuit, la neige fut accompagné d'un vent violent. De sorte qu'au lever du jour, on pouvait voir les visages aux fenêtres, observant avec anxiété une scène de désolation blanche tandis que la neige, poussée par le vent, balayait le pays. A présent le vent rugissait et gémissait, secouait les buissons et la bruyère, fouettait la neige, déjà à terre, la soulevait en tourbillons et en geyser ; et toujours d'autres renforts venaient du nord, de la mer. Sous la brutalité de cette attaque, la campagne prenanit une autre forme. A mesure que la neige était chassée des crêtes exposées et qu'elle s'entassait en petites congères dans les creux et les recoins, les contours anciens se modifiaient lentement. Les creux autrefois visibles disparurent ; une déclivité de bruyère noire nouée devenait gris poudré, puis gris blanc avant de se transformer en un moule de blanc pur, ponctué d'épaisses tiges noires.Les petites excroissances rocheuses qui d'habitude passaient innaperçues prenanient tout à coup une importance inconnue parce que leurs facettes verticales ne retenant pas la neige demeuraient comme des points anguleux au milieu des champs de douceur. "

 

 

coeur-de-l-hiver-03.jpgVillages abandonnés de Cragaig et Ormaig

 

 

"Le coeur de l'hiver" est vraiment un magnifique roman qui fait la part belle à la Nature et au portrait d'un homme modeste qui se sent partie intégrante de ce grand Tout.

La langue est belle, poétique et dure à la fois et entraîne le lecteur dans une ambiance de terre perdue du bout du monde. L'intrigue est mince, l'action presque inexistante. Il faut s'accrocher un peu au début pour s'attacher à cet homme taciturne que rien ne semble atteindre. Pourtant, peu à peu, on se laisse emporter sur cette terre âpre et difficile où les hommes doivent batailler pour survivre.

J'ai beaucoup aimé ce roman mais pourtant je n'en fait pas un coup de coeur. Car ce qui m'a manqué dans cette histoire, c'est l'explication de cette haine qui va tout entraîner sur son passage. Une haine tenace dont les raisons nous paraissent tellement absudes et les réactions disproportionnées qu'on se plait à attendre une révélation qui éclairerait tout. Pas d'explications pourtant, on ne connaitra pas les raisons de cet homme aveuglé par la rage et nous devrons nous contenter de son inexplicable folie, aussi incompréhensible soit-elle. 

 

Un très très beau roman (écrit il y  plus de 30 ans !!) que je vous recommande !

 

Je remercie fortement  Marie pour cette magnifique découverte !

Il me reste à attaquer son roman suivant "Vers l'aube" qui m'attends bien sagement dans la bibliothèque...

 

D'autres avis : Marie - Clarabel.

(C'est tout ?!)

 

 

Je me demande même s'il ne pourrait pas rentrer dans le cadre du challenge Nature Writing...

Folfaérie, j'attends ton autorisation... :)


 

challenge nature writing


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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 07:00

 

roi-catastrophe-t1-01.gifroi catastrophe t2 01

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Dessinateur : Fabrice Parme

Scénariste : Lewis Trondheim

Editeur : Delcourt, jeunesse

Date de parution : Mars 2001 / Août 2001

Prix : 9,40 €

46 pages

 

 

Adalbert est un jeune garnement de 7 ans qui mène tout son petit monde à la baguette. Car Adalbert n'est pas n'importe qui : c'est le roi de Porto-Cristo et il a le pouvoir d'accéder à tous ses caprices. C'est un enfant prétentieux absolument détestable qui exige n'importe quelle chose, aussi surréaliste et stupide soit-elle.

Dans le premier tome, Adalbert, jaloux de la petite fille de sa maitresse qui acapare tout son temps, décide d'exiler tous les enfants du royaume et de les remplacer par des robots à son image ! Des clones tout aussi exigeant que notre petit roi et qui vont mettre la pagaille ! Plus loin, c'est une envie de pique-nique à la campagne qui le prend. La campagne c'est bien mais c'est mieux sans les mouches, sans les fourmis, la terre, le vent, etc... A force de s'en protéger, le roi finit par saccager ce coin de nature et par se retrouver dans un palais identique au sien...

Dans le 2ème tome, l'arrivée d'un garde du corps pousse notre héros à tester les capacités de ce dernier mais la recrudescence des attentats qu'il commandite finit par lasser les assureurs qui annule le contrat de protection. La jalousie maladive qu'Aldabert épprouve envers son cousin Romaric, qui cherche à être le meilleur en tout, pousse notre roi à troquer la monnaie contre du chocolat ! etc...

 

Vous l'aurez compris, toutes les décisions prises arbitrairement par Adalbert selon ses caprices se révèleront toutes catastrophiques. Et le thème de cette série est bien celui-là : les caprices absurdes que nos enfants n'hésitent pas à nous faire épprouver.

Voilà une série très intéressante qui, destinée aux enfants, n'hésite pas à dénoncer leurs travers enfantins.

Mais "Le roi catastrophe" aborde également des thèmes plus adultes comme l'écologie, la guerre, le pouvoir, la société. Le tout d'une manière très accessible et très fine.

Si en tant qu'adulte, je n'ai pas éclaté de rire à ma lecture, nul doute que les petites têtes y trouveront leur compte de drôlerie dans ce petit bonhomme qui n'est pas loin de leur ressembler !

 

  " Ce n'est pas parce que je suis un enfant qu'il m'est interdit d'avoir les caprices d'un roi. Ce n'est pas parce que je suis un roi qu'il m'est interdit d'avoir les caprices d'un enfant. "

 

 

 

 

roi-catastrophe-t1-02.jpg

 roi-catastrophe-t1-03.jpg

 

 

roi-catastrophe-t2-02.jpg

 

roi-catastrophe-t2-03.jpg

 

 

 bd du mercredi

 

Chez Mango

 

 

 

 

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Humeur

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