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10 septembre 2011 6 10 /09 /septembre /2011 07:00

 

dulce-pinzon-01.jpg(Cliquez sur les photos pour agrandir)

 

Dulce Pinzon a choisi de travailler sur l"imaginaire du super-héros.

Il reprend les figures de super-héros connus pour les appliquer à des travailleurs ordinaires.

Ordinaires ou presque : ce sont des immigrés mexicains qui triment pour envoyer de l'argent à leur famille restée au pays...

 

Les photos étant présentées sous forme de vidéo, je reprends des photos retrouvées sur internet.

Un projet que j'ai trouvé fort intéressant !

 

dulce-pinzon-02.jpg

 

 

dulce pinzon 03

 

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dulce pinzon 19

 

 


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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 07:00

Choco Shoot 01

 

Voici les résultats du ChocoShoot 4 que vous attendiez !

 

Vous avez été 16 participants à envoyer une photo

et

80 à voter pour votre photo préférée !

 

Les votes ont été serrés

et le gagnant remporte le concours avec seulement 3 voix d'avance ...

 

Alors qui est le gagnant.... ?

 

 

Il s'agit de Chatolou avec 23 votes pour la photo suivante :

 

Chocoshoot on the road 03

 

Un magnifique cliché qui a plu à tout le monde!

et qui a demandé bon nombre d'aller-retour à cette petite fille :)

 

Je suis très heureuse que cette photo remporte le concours

car j'ai eu un vrai coup de coeur quand je l'ai découverte !

 

Voici les statistiques de votes quant aux autres photos :


 

ChocoShoot-4-graphique.jpg

 

Vous pouvez le constater : il y a un trio de tête qui s'est dégagé dès le premier jour et est resté le même jusqu'à la fin !

 

Pour ma part, j'ai voté pour la photo 5 avec sa très belle steppe kirghize

qui m'a totalement fait rêver et rappelé la Mongolie.

Je ne voulais pas que cette photo reste sans votes car ça m'est un peu incompréhensible que vous n'ayez pas été nombreux à craquer pour elle !

 

Excepté le coup de coeur pour la photo gagnante, j'ai également beaucoup aimé la photo 1 pour l'originalité de sa conception, le genre d' idée vers lequel je comptais aller au départ.

La photo 6 et son camionneur américain évoque aussi parfaitement pour moi le thème et j'ai aimé l'angle de vue. La photo 11 m'a touchée aussi : quand je l'ai vue, j'ai tout de suite eu l'impression de découvrir une de ces tableaux de peinture ultra réalistes . Je pense par exemple aux scandinaves Grimlund ou Salmson. La photo 12 pour laquelle vous avez aussi beaucoup voté offre aussi un angle de vue très original mais je regrette l'arrière-plan avec les voitures qui gachent la photo.

 

Et vous, qu'avez-vous pensé de ces photos ?

N'hésitez pas à formuler des critiques négatives afin que chacun puisse progresser !

 

Voici la liste des photographes participants :

 

Photo 1 : Bauchette

Chocoshoot on the road 01

 

Photo 2 : Fleur

Chocoshoot on the road 02

 

Photo 3 : Chatolou

Chocoshoot on the road 03

 

Photo 4 : Tiphanya

(Kirghizstan)

Chocoshoot on the road 04 Sur le chemin de l'école

 

Photo 5 : Oreli

(Kirghizstan)

Chocoshoot on the road 05

 

Photo 6 : Keisha

(Etats-Unis)

Chocoshoot on the road 06

 

Photo 7 : Lucie

Chocoshoot on the road 07

 

Photo 8 : Erzebeth

(Parvis de Notre Dame de Paris)

Chocoshoot on the road 08

 

Photo 9 : Choco

(Arles)

Chocoshoot on the road 09

 

Photo 10 :Kathel

Chocoshoot on the road 10

 

Photo 11 : Didi

(Devoluy, vers le col des Noyers)

Chocoshoot on the road 11

 

Photo 12 : Touloulou

Chocoshoot on the road 12

 

Photo 13 : Papillon

Chocoshoot on the road 13

 

 

Photo 14 : Aifelle

Chocoshoot on the road 14

 

Photo 15 : Eleonore K

Chocoshoot on the road 15

 

 

Photo 16 : Dominique

Chocoshoot on the road 16

 

Que les photographes n'hésitent pas à publier leur photo sur leur blog et à expliquer leur prise de vue !

 

Merci à vous tous pour vos participations !!

Merci de continuer à être au rendez-vous !

 

J'espère que vous serez aussi nombreux pour le chocoShoot 5 sur le thème de la féminité....

malgré le manque d'inspiration de certains...

 

A suivre !


 


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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 07:00

alien-no-exit-01.jpgOn connait Brian Evenson pour ces précédents romans dans la collection Lot 49. Il revient ici de manière très surprenante avec un roman de science-fiction qui nous plonge dans l'univers d'Alien.

 

Anders Kramm est plongé dans un sommeil cryogénique depuis 30 ans. Chasseur d'alien réputé, la mort de sa famille l'a laissé démuni. La manière dont les aliens ont envahis sa planète, sa maison, le propre corps de sa femme le hante longuement. Il ne doit la vie sauve qu'après une interminable fuite dans les ténèbres qui, aujourd'hui, provoque peur et cauchemars récurrents qu'il a voulu fuir en se plongeant dans le sommeil.

Mais Anders va être réveillé pour se voir confier une mission sur la planète C-3 L/M qui a vu une douzaine de ses scientifiques tués vraisemblablement par des aliens.

La planète en question est gérée conjointement par Planetus, les commanditaires de sa mission, et Weyland Yutani, ses anciens employeurs. Anders, bien décidé à découvrir la vérité, enquête en compagnie de Francès Stauff, qui travaille pour Planetus, et Charles Braley de Weyland qui semble avoir des choses à cacher...

 

Disons-le tout de suite : amateur du Brian Evenson subversif et critique, passez votre chemin ! Le roman est clairement réservé aux amateurs des Aliens de Ridley Scott. L'ouvrage semble être né d'une commande, l'histoire est même sous licence... (mais je ne connais pas assez ce marché américain pour vous en préciser les tenants et aboutissants).

Nous avons ici un roman d'Alien tout ce qu'il y a de plus classique qui reprend les grandes lignes du genre.

Vous avez un héros traumatisé par son passé qui va devoir affronter ses plus grandes peurs pour une dernière mission rédemptrice. Vous avez la jolie femme avec qui il pourra peut-être construire une nouvelle histoire. Vous avez le méchant retors qui cache sa perversité derrière des abords mielleux. Vous avez des personnages secondaires, bien pratiques, qui de toute façon se feront massacrer pour laisser gagner les héros.

Vous l'aurez compris, nous sommes en plein dans le film hollywoodien qui ne manquera pas de découler du roman, j'en suis certaine.

 

alien-no-exit-02.jpg


En soit, le roman n'est pas désagréable et se lit très facilement.

Il se découpe en 2 parties. Dans la première, nous accompagnons l'auteur dans son enquête sur le massacre des scientifiques qui voit son terme à la moitié de l'ouvrage. Mais le roman se poursuit avec un rebondissement qui envoie notre héros et son équipe sur une autre planète infestée d'Aliens avec lesquels ils vont avoir fort à faire...

On y retrouvera toute l'imagerie Alien : pondeuses et nid d'aliens, facehuggers, aliens dans le bide, sucs acides qui ronge, ... Parachutés dans une station désaffectée, les personnages doivent se battre pour rester en vie et tenter de repartir de ce lieu mortifère. Il y a aussi les androides et leur côté Mac Giver. ça se bat, ça se blesse, ça se sacrifie : vous en prendrez plein les yeux.

L'histoire se concluera sur une semi-conclusion, laissant la porte ouverte à de nouvelles aventures de notre héros (autant exploiter le filon à fond).

 

Donc voilà, le roman se laisse lire mais vous n'êtes pas du tout devant une prouesse littéraire mais plutôt devant un scénario romancé. Pour ma part, j'ai carrément vu se construire l'adaptation ciné sous mes yeux et si en soit, ce n'est pas désagréable, j'étais loin de ce que je pouvais attendre d'un tel auteur.

 

Un livre de détente donc qui plaira aux amateurs mais pas plus. Vous êtes prévenus.

 

A noter :

Effectivement, après recherches, Prometheus  le nouveau film Alien de Ridley Scott, qui sortira en Juin 2012, reprend l'histoire ci-dessus...

Finalement, je ne saurais dire qui a repris quoi ? Qui a inspiré l'autre ?

 

 


Titre : Alien : no exit

Auteur : Brian Evenson

Editeur : Cherche-Midi

Parution : Août 2011

  326 pages 

Prix : 19€


1% littéraire 2011

 

Challenge Thriller

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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 07:00

hiver-de-glace-01.jpgNous sommes dans les Ozark Mountains. C'est l'hiver et la neige recouvre tout. Ree est une jeune fille de 16 ans qui vit avec sa mère et ses 2 jeunes frères dans une cabane en bois isolée dans la forêt. L'argent manque, la mère perd la tête et le père est parti on ne sait où. La jeune Ree se retrouve donc seule à gérer le foyer. Elle coupe du bois, envoie ses frères à l'école, fait la toilette de sa mère et se refuse à mendier toute nourriture.

Jessup le père, traficant de cocaine, vient d'être libéré sous caution. La police vient annoncer à Ree que s'il ne se présente à son prochain procès, la maison qu'il habite va être saisie et la famille jetée dehors. Ree est alors contrainte de partir à la recherche de son père, mort ou vif, pour garder un toit.

 

Cet album, adapté du roman de Daniel Woodrell, rend parfaitement l'ambiance de roman noir que l'on peut attendre. L'atmosphère est oppressante. La nature, glacé et hostile. Les relations humaines sont synonymes de violence et de dureté. Personne ne se mêle des affaires des autres et on ne peut attendre que peu d'entraide de son prochain.

La jeune Ree porte l'avenir de sa famille sur ses épaules et le lecteur va la suivre dans sa quête douloureuse du père. Cherchant d'anciennes maitresses, visitant une autre branche de la famille très hostile, elle va devoir faire front et subir coups et humiliations. La curiosité et les recherches de la jeune fille vont déranger certains qui ont des choses à cacher.

 

Romain Renard signe ici un très bel album en ayant su saisir l'atmosphère du récit qui fait beaucoup ici : un lieu isolé, marqué par la solitude, des inimités et le trafic de drogue.

La couleur que le dessinateur utilise s'apparente à du noir et blanc pas totalement tranché, qui tend vers le sépia, le gris et le marron.

Il prend le temps d'installer ses personnages, l'action. Le personnage de la jeune fille qui se débat avec des charges d'adultes est véritablement attachant. Sa ténacité à aller au bout de ses choix, sa force, sa volonté à ne pas verser dans le côté obscur, contraste avec l'image de la jeune fille naive qu'on aurait pu attendre et s'insère bien dans un monde où seuls les durs survivent.

 

 

J'ai, pour ma part, beaucoup aimé cet album, qui m'a donné envie de découvrir le roman !

N'hésitez pas !

 

 

Liens :

Interview de l'auteur et une autre !

Preview de l'album.

 

hiver-de-glace-02.jpg

 

hiver-de-glace-03.jpg

 

hiver-de-glace-04.jpg

 


Titre : Un hiver de glace

Dessinateur / Scénariste : Romain Renard

D'après le roman de Daniel Woodrell

Editeur : Casterman/Rivages

Parution : Avril 2011

  104 pages 

Prix : 17€


 

 

bd du mercredi

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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 07:00

banquises 011982. Aéroport de Roissy. Une famille accompagne la jeune Sarah, 22 ans, pour son départ vers Uummannaq, au Groenland. La tension est palpable.La mère se retient de pleurer et d'être trop pressante. Le père rassure et Lisa, sa soeur plus jeune de 7 ans, ne dit mot.

C'est qu'après la mort de sa meilleure amie, Sarah avait abandonné tout velléité de voyage, elle qui parcourait inlassablement le monde. Sarah doit revenir quelques mois plus tard retrouver sa famille pour l'été. Pourtant, sa famille ne l'a reverra jamais, Sarah n'est pas dans l'avion de retour et on ne retrouve aucune trace de la jeune fille.

Commence alors pour ses parents et sa soeur Lisa, un travail de deuil impossible et le récit de 27 années ravagées par l'absence et l'ignorance. 27 ans nécessaire à Lisa pour suivre les traces de sa soeur et partir à son tour sur la banquise.

 

Je n'avais jamais lu Valentine Goby mais je peux dire tout haut que ce roman est un véritable coup de coeur !

Avec Banquises, l'auteur plonge véritablement dans les entrailles de la souffrance et de l'ignorance de la disparition d'un enfant ou d'une soeur. Le texte alterne les époques : tantôt nous découvrons les conséquences immédiates du non-retour de Sarah, tantôt nous sommes projetés dans le présent de Sarah, désormais femme et mère. S'intercale des passages familiaux au fil de ces 27 années.

Valentine Goby laisse la parole principalement à Lisa, la soeur, tout en ménageant des intermèdes où nous partageons le vécu de la mère ou du père.

L'écriture m'a quelque peu déstabilisée au début. Valentine Goby bouleverse la construction des phrases, met des virgules à la place de point, inverse l'ordre des sujets et de compléments.

 

" Respirer côte à côte. Ça suffit. Sans chercher à remplir, à combler, le silence est une masse pas un vide. "

 

Et pourtant, on se laisse peu à peu emporter dans le rythme du récit dont l'alternance de narrateur et d'époque évite l'ennui et provoque l'attente chez le lecteur.


Alors de quoi parle Banquises, me dirait vous ?

Banquises est un récit magnifique sur l'absence, sur la douleur de la perte quant celle-ci n'est pas totalement avérée, sur le deuil impossible.

Nous allons suivre la famille de Sarah dans son difficile parcours : l'attente infinie à l'aéroport à traquer tous les vols où Sarah pourrait descendre, l'attente interminable du coup de fil de Sarah, l'obligation d'être présent à la maison afin de ne pas rater sa venue ou son appel, les démarches auprès des autorités réticentes (elle est majeur et fait ce qu'elle veut...) pour retrouver des traces de Sarah, les affiches distribuées pour trouver un témoin, l'impossibilité pour le couple de se donner encore du temps pour l'amour, etc....

 

" Elle dort, anesthésiée, jusqu'à ce qu'une main tambourine à sa porte. [...] De l'autre côté de la porte, la mère et le père prêts à partir, sac à main, clés de voiture. Lisa jette un oeil à la pendule, 7 heures trente, vous allez où ? A l'aéroport. Passer des annonces sonores, attendre dans les halls d'arrivée, faire la queue au comptoir Scandinavian Airlines, harceler les hôtesses, les douaniers, la police si Sarah ne se montre pas. Qu'elle reste à l'appartement, elle, surtout ne pas sortir il faut quelqu'un près du téléphone, qu'elle commande une pizza si elle a faim mais vite, pas de conversation prolongée, laisser la ligne disponible, à tout à l'heure."

 

Sarah la disparue, Sarah l'absente, Sarah qui va obligatoirement revenir... Une Sarah qui monopolise toute l'attention, toute la vie. Une Sarah qui éclipse une Lisa....

Car si la quête désespérée des parents est totalement poignante et bouleversante par son désespoir devant lequel personne ne peut rester indifférent, l'histoire de la vie de Lisa est tout aussi prenante. Lisa, jeune soeur de Sarah, devient totalement transparente pour ses parents et sa vie semble presque contestée par rapport à celle de la disparue. Comment vivre et continuer à exister ? Comment se construire sur l'absence d'une autre ? Comment surmonter sa propre douleur tout en portant celle de ses parents ?

 

"Lisa sait leur chagrin, et putain elle l’éprouve. Les hait de le lui imposer, en plus de celui qu’elle porte."

 

Lisa construit sa vie malgré tout. Elle est mariée, a 2 enfants mais la soeur manque toujours.

 

"Vingt-sept ans d’absence. Vingt-sept anniversaires qui ont pris le dessus, année après année, sur le jour de naissance : ils n’ont plus compté l’âge écoulé de Sarah mais mesuré l’attente. Vingt-sept ans, donc. Depuis longtemps Lisa déserte le rituel du 11 juillet, le repas maigre chez ses parents avec lumignon sous la photo de sa sœur. Désertion, c’est exactement ça, jeune femme elle a pensé je sèche, maintenant elle ne craint pas les mots et, en effet, elle quitte le front, elle ne lutte plus que dans le cercle étroit de sa propre famille, nucléaire, et tout de suite ça la protège du reste du monde. "

 

Peu à peu, le désir d'aller sur les traces de sa soeur, de parcourir les derniers lieux où elle serait allée pour voir ce qu'elle aurait vu, se fait jour. 27 ans plus tard, c'est donc à Lisa de partir pour le Groenland.  Son voyage se fait initiatique. Elle découvre une terre, ses habitants, une autre façon de vivre. Un lieu où la disparition a aussi force de loi. Car le Groenland voit ses terres disparaître. La banquise rétrécit, suite au réchauffement climatique, la population s'amenuise et les chiens de traîneau en surpopulation, sont abattus par nécessité. 

 

Valentine Goby nous parle ici d'une monde qui s'efface, qui nous efface peu à peu de sa surface. Banquises est un sublime roman désenchanté. Bref, Banquises est un concentré de finesse et d'émotion qui bouleversera son lecteur par la force de son écriture et son récit !

 

Un des livres de la rentrée à ne pas rater, à mon avis !!

Et je suis d'autant plus étonnée qu'il n'ait pas encore touché la blogosphère....

 

 

 

Extrait :

 

" La mère n’a jamais changé de coiffure, ses cheveux tombent sur ses épaules, mais elle a fait une couleur hier, à cause des cheveux blancs. Un brushing ? Elle répond non, elle n’a jamais eu de brushing. Il pourrait parler à sa place, le père, il pourrait dire les mots qui cognent dans la tête de cette femme, il sent les vibrations de ses terminaisons nerveuses, devine le rythme de son cœur, il fait le compte, quarante-deux ans qu’ils se connaissent, il pense se connaissent plutôt que s’aiment non par manque d’amour, non parce qu’il doute, mais parce que à ce point de la vie ce n’est plus la question, l’amour, il est en elle, elle est en lui, distincts et soudés, bouturés, et ce qu’ils forment pourrait s’appeler chimère, du nom de ces organismes greffés l’un à l’autre, poire et coing, orange et mandarine, qui donnent un même plant mais conservent chacun leur patrimoine génétique. Mêmes, et différents."

 

Liens :

Interview de l'auteur

Les 30 premières pages à lire ici

 

 


Titre : Banquises

  Auteur : Valentine Goby

Editeur : Albin Michel

Parution : Août 2011

  246 pages 

Prix : 18€


1--litteraire-2011.jpg

 

chronique de la rentree litteraire

 

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4 septembre 2011 7 04 /09 /septembre /2011 07:00

 

Cimetière de Thiers.

 

 

cimetiere-thiers-01.jpg

 

 

cimetiere thiers 02

 

Les dimanches en photos sont aussi chez : 

 Liyah, Tiphanie, Choupynette, Fleur, Liliba, Sandrine, SeriaLecteur, Margotte, Estellecalim.


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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 07:00

 

maya goded 01( Cliquez sur les photos pour agrandir )

 

 

Hauts plateaux de San Louis Potosi - Mexique, 2007 :

 

 

maya-goded-02.jpg

 

 

maya-goded-03.jpg

 

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 07:00

Ldernier stade de la soif 01es Editions Monsieur Toussaint Louverture continuent leur travail d'édition hors-norme en éditant pour la première fois en France, 43 ans après sa parution américaine, le texte de Fréderick Exley, A fan's notes.

 

Le dernier stade de la soif est un étonnant texte d'inspiration autobiographique qui tend vers le roman. Son auteur, alcoolique patenté et inadapté social notoire qui passe de fréquents séjours en hôpitaux psychiatriques, nous narre ses aventures pour le moins aberrantes. Voguant entre bars miteux où il laisse s'épancher sa passion pour le football et un certain joueur nommé Frank Gifford, jobs improbables où il ne fait rien, squats et échouages divers chez des amis, quotidien vissé au canapé maternel, Exley a tout du perdant qui ne trouve pas sa place dans l'Amérique conquérante du XXème siècle.

 

Sans suivre la chronologie de sa vie, l'auteur retrace les périodes de sa vie : sa jeunesse auprès d'un père admiré, grand footballeur adulé ; ses années d'étudiant où, rêvant à un avenir littéraire grandiose, il passe plus de temps à deviser avec les amis ; ses premiers emplois décrochés par hasard ou par culot en construisant un faux CV. Puis il sera question de sa douce folie, de son goût immodéré pour l'alcool et les femmes ; de la déroute de son couple avec Patience qui lui donnera 2 jumeaux dont il ne sait que faire ; de ses différents séjours en hôpitaux psychiatriques enfin où il croit trouver l'apaisement sans faire le point sur lui-même.

 

Loin d'être une autofiction pourtant, Le dernier stade de la soif est le parcours romancé d'un homme qui se voit tomber dans tout ce que l'Amérique exècre : une déchéance lucide que son protagoniste lui-même suit et décrit avec ironie. Texte très écrit, emprunt de nombreuses références littéraires et culturelles,nous sommes devant une sorte de confession, de testament littéraire d'un homme qui transforma sa vie chaotique en oeuvre.

 

dernier-stade-de-la-soif-02.jpg

 

Fils d'un père fort admiré, Exley semble se sentir inférieur à ce père disparu. Il reporte sa personne dans la figure d'un joueur de football qui va désormais représenter tout ce qu'il n'est pas.

 

"Là où je ne pouvais, avec des mots, donner forme à mes fantasmes, Gifford, par sa maitrise exceptionnelle, ses mains en or et ses feintes imprévisibles, réalisait les siens. C'éait même plus que ça : je débordais d'un tel enthousiasme, mon désir fusionnait si puissamment avec son envie d'échapper au triste anonymat de l'existence, qu'au bout d'un moment il devint mon alter ego, cette part en moi qui avait sa place dans le monde de la compétition masculine ; "


"C'est cela que Gifford me fit comprendre. Avec ce sourire - ce sourire qu'il avait sans doute déjà oublié, et quelle que soit sa valeur - , il me signifia, malgré l'engourdissement de ma confusion, qu'il est lâche de faire porter aux autres le fardeau de sa propre douleur."

 

Loser, écrivain raté qui fait semblant de noircir des pages, alcoolique qui réclame à tout le monde de l'argent pour se saouler et oublier ce monde qui lui déplaît tant, Exley est une figure pathétique et désabusé qui provoque la pitié.

 

"Je voyais le monde avec une telle acuité que cela en devenait insoutenable, j'étais maladivement clairvoyant, avec des aperçus de l'univers dont je me détournais immédiatement."

 

Un homme détestable parfois par son parasitisme, sa vulgarité, son laissez-aller, sa violence raciste et homophobe même. Exley se décrit sans concessions, sans pudeur avec un égoïsme qu'il abandonne parfois pour reconnaître qu'il en fait baver aux siens.

 

Le dernier stade de la soif est finalement le livre de l'échec d'une vie, un échec qui pourtant se transforme bien malgré lui en succès littéraire. N'est-il pas le plus beau pied de nez que l'auteur, mort en 1992 de ses affres passées, pouvait faire à l'Amérique ?


"Franchement, à quoi servent les rêves s’ils deviennent réalité ?" 

 

dernier-stade-de-la-soif-03.jpgContrairement aux apparences, l'ouvrage est loin d'être plombant dans sa narration. L'auteur y introduit beaucoup d'humour, de par le regard un peu cynique qu'il porte sur sa vie et sur ce qui l'entoure de manière générale. Il est bourré de personnages tous plus improbables les uns que les autres et transforme une vie de déchéance en épopée coloré.

Je conseille néanmoins de ne pas ingurgiter en une fois la somme de cette vie qui, à la longue, finit par devenir un peu lourde.

 

Bref, voilà un ouvrage hors-norme, délicat à conseiller, par son étrangeté et son parti-pris extrême que les curieux, les amateurs de bukowski et autres amateur de curiosités littéraires devraient découvrir !

 

il est à noter une fois de plus, un remarquable travail d'édition sur l'objet livre lui même avec une magnifique couverture cartonnée(  "en carton gris de 400 grammes imprimé en offset, puis durement foulé pour lui donner la vie" ) enrichie d'une illustration très graphique reprenant le visage de l'auteur fabriqué avec le nom de son joueur de football préféré, Gifford.

 

Extraits :

 

" Dans un pays où le mouvement est la plus grande des vertus, où le claquement rapide des talons sur le bitume est érigé en sainte valeur, rester allongé pendant six mois relève du geste grandiose, rebelle et édifiant. "

 

" Je ne suis pas mêlé à tout cela, ma vie n'est que détachement, ironie et frivolité, ce qui n'est peut-être pas une posture particulièrement noble, mais elle a au moins le mérite de ne pas prétendre savoir ce qui est bien pour autrui ".

 

(parlant des autres pensionnaires de l'hôpital)

" Ces gens étaient grotesques. A présent, j'étais persuadé de comprendre : ils n'avaient pas leur place dans l'Amérique d'aujourd'hui. Cette Amérique était ivre de beauté physique. L'Amérique était au régime. L'Amérique faisait du sport. L'Amérique, en effet, élevait au rang de religion son culte du teint frais, des jambes droites, du regard clair et dégagé, et d'une séduction éclatante de santé - un culte féroce et strident. (...) Nous rendant la monnaie de leur pièce, ils jouissaient de pouvoir nous rendre hideux à notre tour. Si nous ne faisions pas preuve de l'humanité de base telle que l'Amérique la prônait (...), alors ils nous transfigureraient par la laideur du désespoir, et une fois atteint ce piteux niveau, nous nous rejoindrions et nous unirions à tout jamais. "


D'autres avis :

L'accoudoir -

 


Titre : Le dernier stade de la soif

Auteur : Frederick Exley

Editeur : Monsieur Toussaint Louverture

Parution : Février 2011

  448 pages 

Prix : 23,50€


 

Merci à Bibliofolie et aux éditions Monsieur Toussaint Louverture pour cette découverte !


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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 18:10

Choco Shoot 01

 

Amis photographes !

C'est la rentrée et je vous épargnerais le classique thème de l'école et du travail !

 

Le thème de ce mois-ci va être tout en rondeur et en douceur.

Il s'agit de....

 

La féminité

 

 

Vous pouvez m'envoyer vos photos jusqu'au 30 Septembre

à cette adresse :

grenierdechoco@gmail.com

 

Je vous rappelle que les photos doivent être faites dans le mois en cours

et ne doivent pas avoir été publiées sur votre blog.

Pour les modalités de participation, c'est ici !

 

 

feminite.jpgNu, 1934 - Edward Weston

 

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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 17:34

Challenge roaarrrFanatique de bande dessinée, attention !

Après le challenge PAL sèches, Mo' lance un nouveau challenge consacré aux Bds primés, à Angoulême ou ailleurs.

Une belle occasion de découvrir ou redécouvrir des classiques qui nous auraient échappés !

 

Le challenge est ouvert du 1er septembre au 31 janvier 2013,

et peut être rétroactif !

 

Tous les détails du challenge sont à voir ici !

 

 

 

 

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Humeur

Le 26 Août 2013 :
Le grenier de choco n'est plus...
Ce blog sera à terme supprimé.
Suivez moi désormais sur :

 

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